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Kurdistan, nouveau projet US contre les forces de résistance au Moyen-Orient

Kurdistan, nouveau projet US contre les forces de résistance au Moyen-Orient
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Salam Khalil

Le Kurdistan irakien a voté le 25 septembre 2017 pour son indépendance. Un seul «Etat» au Moyen-Orient déclare ouvertement son soutien à la séparation des Kurdes, et ce n’est pas par hasard qu’il soit le représentant de l'impérialisme américain dans la région.

Kurdistan, nouveau projet US contre les forces de résistance au Moyen-Orient

Le 12 septembre, le premier ministre de l’entité israélienne Benyamin Netanyahou, a affirmé son soutien aux «efforts légitimes du peuple kurde pour obtenir leur propre Etat».

Pourtant, même les partenaires occidentaux du leadership kurde n’ont pas encouragé les Kurdes dans ce processus. Et les Etats concernés de la région ont fermement condamné la tentative kurde. Le vice-président irakien, Nouri Al-Maliki, a estimé le 17 septembre que l’indépendance du Kurdistan reviendrait à la création d’un «deuxième Israël». Pour «Israël», l’idée d’un nouvel «Etat» allié au Moyen-Orient est certainement séduisante.

Les Etats occidentaux sont-ils vraiment contre ?

En effet la politique de «diviser afin de dominer» a été développée par les Etats coloniaux il y a de longues années. Le traité Sykes-Picot en est une preuve claire. A la fin de la deuxième guerre mondiale, les Etats impérialistes se sont partagé la région du Moyen-Orient d’une façon à créer une distribution de minorités religieuses, ethniques ou nationales. Les Kurdes ont eu une grande part à cet égard parce qu’ils se trouvaient dans une très grande superficie, reliée géographiquement.

Donc du point de vue historique, il est incompréhensible que les Occidentaux, à leur tête les Etats-Unis, soient opposés à cette séparation du Kurdistan.

D’habitude les puissances mondiales placent les questions de minorités sur leur agenda afin de les exploiter comme outil de pression contre certains pays quand les désaccords avec ceux-ci augmentent. L’intérêt envers ces questions de minorités et l’agitation de ces sujets à un moment précis est un point à analyser, il s’inscrit parfois dans les tentatives de certaines puissances régionales ou internationales à consacrer leur rôle comme parti principal dans les règlements politiques et sécuritaires futures dans la région.

En outre ce développement dans la question des Kurdes d’Irak intervient à la même période où les leaders de la lutte contre le terrorisme wahhabite ont déclaré une fin imminente de «Daech» au Moyen-Orient suite à de grandes défaites subies par les terroristes en Syrie, en Irak et au Liban. Ces défaites ont irrité «Israël» qui avait un grand espoir en la capacité des groupes terroristes à affaiblir l’axe de la résistance.

En outre, la position saoudienne se caractérise par l’ambiguïté et a deux niveaux :

Le premier se manifeste par le rôle de médiation. Ryad a rejoint la voix de pays rejetant la tentative des Kurdes et les a invités à accepter la médiation internationale.

Le second consiste à utiliser la question kurde dans son conflit avec l’Iran, l’Arabie saoudite pourrait donc exploiter le sujet de la séparation des Kurdes et soutenir Massoud Barzani qui cherchait un allié arabe dans son projet. Aucune position saoudienne qui refuse le projet n’a été déclarée, il est sûr et certain que l’Arabie ne s’opposera pas à la formation d’un «Etat» provocateur envers l’Irak, la Syrie, l’Iran et la Turquie, quatre Etats avec lesquels elle n’a pas de bonnes relations à cette époque et elle n’a aucun problème que leurs intérêts soient affectés.

Rapprochement entre l’Iran et la Turquie

Le fait de soutenir Massoud Barzani est en lui-même une preuve du manque d'intérêt envers les Kurdes : cet homme n’a jamais cherché le bien des Kurdes, il cherche toujours son leadership. Et à cette époque il parle de réclamations considérées comme un suicide par les politiciens sages parmi les Kurdes. Malgré tout, Washington soutient Barzani, parce que ce projet lui garantit une menace contre les pays et les forces qui entravent la réalisation de ses plans dans la région ; de même ce projet remplace celui du terrorisme et crée un brouillage sur les victoires contre «Daech». La division constitue donc une solution en cette période pour diminuer la pression que vivent les alliés des Etats-Unis qui tentent par ce moyen d’attaquer l’Iran et la Turquie.

Ces deux grandes puissances dans la région sont d’accord dans leur position envers le sujet de Kurdistan. Elles rejettent le projet et le lient à «Israël», ce qui est remarquable pour la Turquie qui établit des relations diplomatiques avec l’entité israélienne.

Téhéran et Ankara sont rentrées dans une alliance et se sont rencontrées sur plusieurs points afin de faire face aux dangers communs : d’abord faire face au projet de division de la région, ce qui est important dans la protection de la sécurité nationale d’Etats ; ensuite affirmer les rôles centraux de l’Irak et de la Syrie dans la région et préserver l’unité de leur terre, comme étant une mesure primordiale dans la lutte contre la division.

Le retour de la Turquie au carré d’alliance stratégique avec l’Iran constitue un coup aux Etats-Unis et à «Israël» et accorde plus d'avantages aux forces de Résistance dans la région, parallèlement aux résultats dans les champs de bataille en Syrie et en Irak.

Source : French.alahednews

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