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Nouveau drame pour les Rohingyas, l’ONU dénonce un «cauchemar»

Nouveau drame pour les Rohingyas, l’ONU dénonce un «cauchemar»
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Le patron des Nations unies Antonio Guterres a réclamé un «arrêt des opérations militaires» dans l'ouest de la Birmanie et dénoncé un «cauchemar humanitaire», au moment où la minorité rohingya était frappée par un nouveau drame avec la mort de plus de 60  réfugiés dans un naufrage.

Nouveau drame pour les Rohingyas, l’ONU dénonce un «cauchemar»

Une embarcation de Rohingyas, partie mercredi soir vers le Bangladesh depuis un village côtier de l'Etat Rakhine, a coulé à quelques encablures de la terre ferme, victime de pluies torrentielles et de vents violents dans le golfe du Bengale.

«Vingt-trois personnes sont confirmées mortes (...). Quarante sont portées disparues et présumées noyées», a déclaré le porte-parole de l'OIM Joel Millman à des journalistes à Genève. «Le bilan final se situera aux environs de soixante morts», a-t-il ajouté, alors qu'un précédent bilan faisait état de 19 décès.

Lors d'une rare réunion publique du Conseil de sécurité sur la Birmanie, la dernière remontait à 2009, demandée par sept de ses 15 membres, M. Guterres a aussi demandé jeudi au gouvernement birman un «accès humanitaire» dans la zone de conflit et «le retour en sécurité, volontaire, digne et durable» dans leurs régions d'origine des réfugiés ayant fui au Bangladesh.

Le nombre de Rohingyas réfugiés dans ce pays depuis fin août pour échapper aux violences en Birmanie a franchi jeudi la barre du demi-million, selon les Nations unies, soit l'un des plus importants déplacements de population de ce début de XXIe siècle en Asie.

«Honte»

«Le statu quo n'est pas tenable», a jugé pour sa part l'ambassadeur français, François Delattre. «Nous devons à présent envisager une action contre les forces de sécurité birmanes qui sont impliquées dans des abus et ont attisé la haine parmi leurs compatriotes», a ajouté Nikki Haley, représentant les Etats-Unis.

«Les dirigeants birmans, qui ont tant sacrifié pour une Birmanie ouverte et démocratique, devraient avoir honte», a ajouté Mme Haley, dans une allusion à peine voilée à la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix très critiquée pour sa gestion de la crise.

A ce jour, les multiples appels de l'ONU à mettre fin à la répression, à ouvrir un accès humanitaire et à permettre un retour des Rohingyas sont restés lettre morte.

Zones de sécurité

Les Rohingyas, plus grande population apatride au monde, sont traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste. Victimes de discriminations, ils ne peuvent ni voyager ni se marier sans autorisation, et n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et les hôpitaux.

L'ONU considère que l'armée birmane et les milices bouddhistes se livrent à une épuration ethnique contre cette communauté musulmane dans l'Etat Rakhine, région historiquement troublée.

Au Bangladesh, dans les gigantesques camps à la frontière, autorités et ONG sont débordées par la marée humaine et s'inquiètent des risques sanitaires: les conditions sont réunies pour l'apparition d'épidémies.

Le Bangladesh réclame la création «de zones de sécurité en Birmanie» pour permettre un retour des Rohingyas, a rappelé l'ambassadeur bangladais, Massoud Ben Momen, lors de la réunion du Conseil de sécurité.

Les nouveaux arrivants au Bangladesh sont venus grossir les rangs de 300.000 réfugiés rohingyas, au moins, qui s'y trouvaient déjà, legs de vagues de violences antérieures.

Source : AFP et rédaction

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