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Crise des Rohingyas: l’ONU aura besoin de 200 millions de dollars

Crise des Rohingyas: l’ONU aura besoin de 200 millions de dollars
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Les Nations unies auront besoin de 200 millions de dollars au cours des six prochains mois pour affronter la crise humanitaire «catastrophique» des réfugiés rohingyas, a indiqué vendredi un responsable de l'ONU.

Crise des Rohingyas: l’ONU aura besoin de 200 millions de dollars

Fuyant une campagne de répression de l'armée birmane, considérée comme une «épuration ethnique» par l'ONU, plus de 420.000 musulmans rohingyas sont passés depuis fin août au Bangladesh voisin, submergeant ce pays pauvre d'Asie du Sud.

Début septembre, les Nations unies ont lancé un appel d'urgence pour recueillir 78 millions de dollars mais leur coordinateur au Bangladesh, Robert Watkins, prévient qu'il faudra des sommes nettement plus importantes pour gérer cet exode.

«Notre estimation à ce stade est de 200 millions de dollars (167 millions d'euros). Nous sommes en train d'établir un plan qui sera prêt dans quatre à cinq jours», a déclaré à l'AFP M. Watkins.

Les travailleurs humanitaires peinent à se procurer assez de nourriture, de médicaments et d'eau potable pour les réfugiés, dont beaucoup doivent se contenter d'un seul repas par jour.

Jeudi soir, Médecins sans Frontières (MSF) s'est alarmée des risques d'une catastrophe sanitaire dans le sud du Bangladesh suffoquant sous cette marée humaine. L'ONG y redoute des épidémies de choléra et de rougeole.

«Le fait qu'il y ait 430.000 réfugiés ici est un fait véritablement catastrophique. Pas de doute là-dessus. Nous faisons du mieux que nous pouvons», a dit M. Watkins.

Le responsable de l'ONU a salué la décision du gouvernement d'allouer un terrain à la construction d'un nouveau gigantesque camp de réfugiés. En l'absence de place dans les structures préexistantes, nombre de Rohingyas s'installent en bord de route, dans les champs ou dans les forêts.

L'effort humanitaire s'intensifie. Des convois de camions amènent désormais des biens de première nécessité jusqu'à des zones reculées le long de la frontière entre le Bangladesh et la Birmanie.

Source: agences et rédaction

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