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Discours du secrétaire général du Hezbollah, le 28 août 2017

Discours du secrétaire général du Hezbollah, le 28 août 2017
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Bismillah al Rahmane al Rahim

Premièrement, en ce jour grandiose et important dans notre histoire et dans celle du Liban et de la région, je voudrais commencer par présenter mes plus chaleureuses condoléances aux familles des martyrs de l’armée, les militaires  qui avaient été enlevés par Daech il y a quelques années.

Je demande à Dieu Toute Puissant de leur accorder sa miséricorde. Certes, nous attendons tous la confirmation finale  mais tout le pays traite ce dossier comme si la mort était une réalité. C’est pourquoi je demande à Dieu de donner aux familles des martyrs la patience et la capacité à supporter cette épreuve  tout en ayant de la fierté pour le martyre de leurs fils qui se sont sacrifiés pour l’armée et pour le pays. Je m’adresse aussi aux familles des autres martyrs de l’armée, à celles des martyrs de la résistance et de l’armée syrienne.

Je voudrais aussi saluer les âmes des martyrs eux-mêmes, ainsi que les blessés, les soldats, les officiers et les résistants qui ont participé aux opérations «  L’aube du jurd » et «  si vous revenez, nous reviendrons », nous donnant ainsi cette victoire.

Mon discours se divise en deux parties : la première est consacrée à un exposé rapide des faits depuis le dernier discours et les événements qui se sont déroulés jusqu’à aujourd’hui. Quant à la seconde, elle sera consacrée à une évaluation rapide suivie d’un appel.

La première partie :

Après mon dernier discours, il y a quelques jours, j’ai entendu et lu des réactions furieuses que je comprends – c’est là que je compte relier le précédent discours avec l’actuel-. Je comprends donc les réactions et la colère de certains ainsi que leur inquiétude. Ce qui a été dit est banal, dans le sens où nous nous sommes habitués à de tels propos depuis 2000 jusqu’à aujourd’hui et même avant 2000. C’est la même mascarade  qui se répète  sur le refus de nous donner une légalité. Mais le plus drôle c’est que quelqu’un qui est à l’apogée de sa victoire est présenté comme finissant, sur la voie de la retraite... Tout cela, nous y sommes habitués.

Mais il y a toutefois un élément que nous ne pouvons pas accepter. Permettez-moi d’utiliser aujourd’hui des mots auxquels vous n’êtes pas habitués de ma part. Cet élément porte sur la morale du Hezbollah et sa crédibilité qui sont mises en doute. Cela, nous ne pouvons pas l’accepter, surtout moi.

Après mon dernier discours, des communiqués rapides ont été publiés et à partir du lendemain, ce furent de longues déclarations sur « le chantage exercé par le Hezbollah sur le gouvernement libanais et sur l’armée libanaise au sujet de l’affaire des militaires otages de Daech ».  Le Hezbollah profiterait ainsi de ce dossier humanitaire pour obliger le gouvernement libanais à entrer en contact avec le gouvernement syrien et normaliser ses relations avec lui. C’est un chantage et ceux qui ont dit cela ont commencé à donner des leçons au Hezbollah en matière d’humanité et de moralité. Il a donc été dit que pour connaître le sort des militaires libanais enlevés par Daech, il faut qu’il y ait une négociation entre le gouvernement libanais et el commandement syrien qui se montrera coopératif et ouvert à condition que la demande et la coordination soient officielles et publiques. La réalité est différente. Il y avait en fait deux possibilités : soit que le gouvernement libanais coordonne publiquement avec le gouvernement syrien, soit que nous prenions en charge la négociation. Si nous n’avions donné qu’une seule option, on aurait peut-être pu parler de chantage. Mais ce n’est pas ce que nous avons fait. Nous avons exposé les choix et nous avons mené la négociation par la suite, puisque le côté syrien acceptait que nous nous en chargions.  Nous n’avons rien demandé au gouvernement libanais. Nous avons pris la seconde option pour gagner du temps, car il y avait une bataille, des militaires et des résistants qui tombaient ou qui étaient blessés. Nous avons donc entamé la négociation et nous avons abouti à ce résultat.

Ce n’est pas le Hezbollah que l’on peut accuser d’exercer du chantage dans un sujet humanitaire. Il ne l’a jamais fait depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui. Tous ceux qui ont lancé ces accusations, qu’ils soient petits ou grands, des partis ou des courants, des personnalités des médias ou des politiciens, quels qu’ils soient, sont divisés en deux :

-Ceux qui ne connaissent pas la langue arabe. Malheureusement, je ne pratique pas couramment l’anglais ou le français. Soit, donc, ils ne connaissent pas bien la langue arabe, soit ils sont dépourvus de sens moral. Je ferme ce paragraphe.

Nous avons assumé donc nos responsabilités et nous nous sommes dirigés vers les négociations. Dès le début, Daech a réclamé un cessez-le feu. Mais ni nous, ni l’armée libanaise, ni l’armée syrienne n’étions prêts à accepter un cessez- le feu pour ensuite entamer les négociations. Les tirs se sont poursuivis, ainsi que la bataille sur les deux fronts. L’avancée sur le terrain s’est aussi poursuivie, dans les collines et les vallées jusqu’à ce que Daech s’est retrouvé coincé dans un dernier carré, faisant face à la phase finale de la bataille. Ses rangs internes ont commencé à s’effondrer et l’organisation a accepté nos conditions pour un cessez- le feu.

Au dernier moment, dans la nuit de samedi - car à l’aube du dimanche, une vaste opération militaire était prévue des deux côtés du front, dont Daech voyait les préparatifs- l’organisation a donc accepté la reddition, après avoir tenté par tous les moyens de gagner du temps

Pour que l’opinion publique soit informée de tous les développements, je vais exposer rapidement les conditions et les contre-conditions qui nous ont fait aboutir à cette situation.

Lorsque Daech a réclamé des négociations, nous avons donc exposé nos conditions. Pas de cessez-le feu avant l’accord, c’est clair. Nous avons aussi réclamé leur départ total de la région, alors qu’ils réclamaient au début, le départ des civils et le maintien de la présence des combattants dans cette zone. Nous voulions de notre côté, le départ de tous les membres de Daech et de tous les terroristes du jurd libanais et du jurd syrien. Nous avons aussi posé comme condition préalable, la connaissance du sort des militaires libanais enlevés. Je le dis pour la vérité historique, non pour réclamer des remerciements. C’est notre devoir à tous et nous devons être jugés si nous ne l’avons pas accompli. Mais nous l’avons fait.

Donc, il s’agissait en premier de dévoiler le sort des militaires enlevés. Nous voulions savoir s’ils étaient morts ou vivants. Et s’ils sont morts, nous voulions connaître le lieu où ils ont été enterrés. Nous voulions leurs dépouilles.

Deuxièmement, nous voulions les dépouilles des martyrs du Hezbollah enterrés dans le Qalamoun. Troisièmement nous volions aussi les otages et les dépouilles des martyrs tombés  dans la bataille commencée il y a un mois dans le désert syrien, vers Deir Ezzor, la ville de Mayadin et de Bou Kamal, après Palmyre, ainsi que dans la bataille qui se déroule au sud de l’Euphrate, et au sud de la province de Raqaa vers Deir Ezzor. Nous voulions les dépouilles de tous les martyrs tombés dans ces batailles, quelles que soient leurs nationalités, qu’ils soient Syriens, Libanais, du Hezbollah ou Irakiens ou membres de la Brigade des Fatimides.

Quatrièmement, nous voulions la libération des deux évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim ainsi que celle du photographe libanais Samir Kassab. Nous obtenons tout cela et nous vous laisserons ensuite une issue pour vous rendre vers un lieu sur lequel nous nous serons entendus. Finalement, le choix est tombé sur Bou Kamal. La réponse de Daech après des jours de négociations et d’atermoiements est arrivée comme suit :

-Les évêques ainsi que le photographe libanais ne sont pas entre nos mains et nous ignorons le sort qui leur a été réservé.  Il faut préciser dans ce contexte, que nous n’avons pas d’indice précis qui montre que les deux évêques et le photographe ont été capturés par Daech pour pouvoir poursuivre les discussions sur ce sujet. Après des jours de discussions, ce point est resté en suspens.

Deuxièmement, au sujet des otages de Deir Ezzor et du désert syrien, les combattants de Daech ont dit qu’ils n’en avaient qu’un, Libanais Ahmed Mounir Maatouk, car c’est connu, Daech ne garde malheureusement pas d’otages vivants. S’ils en capturent un vivant, ils l’exécutent par la suite. C’est une bénédiction divine que le frère Ahmed soit encore vivant. Il est évidemment blessé. En pratique, il n’y a donc pas d’otages syriens, iraniens, fatimides ou irakiens.

 Concernant les dépouilles, il est apparu que les combattants de Daech laissent les corps dans le désert. Ils ne s’occupent ni de nos martyrs, ni de leurs morts. Apparemment, les morts et les vivants ne comptent pas pour eux, les corps n’ont aucune importance. Ils les laissent dans le désert sur le sable et au soleil.

Mais comme nous insistions dans nos réclamations, ils ont dit avoir trois dépouilles. Il est apparu qu’il s’agissait des dépouilles de trois résistants du Hezbollah qui ont été blessés. Soit ils sont morts des suites de leurs blessures, soit ils ont été exécutés. Nous n’avons pas de détails sur le sujet. Il y avait aussi la dépouille d’un frère iranien qui avait été pris en otage et exécuté devant les caméras, avant que le film de l’exécution soit diffusé sur les réseaux sociaux. Ils ont gardé son corps. Donc, il y avait trois dépouilles de Libanais et un otage libanais.

Ils ont alors déclaré qu’ils sont prêts à nous remettre les dépouilles des martyrs du Hezbollah dans le Qalamoun, mais ils ont réclamé en contrepartie la libération de prisonniers à Roumié. Cette condition a été rejetée d’emblée. Nous n’avons même pas accepté de discuter de ce point.

Finalement, Daech : nous sommes prêts à vous remettre les dépouilles de vos martyrs, dans le Qalamoun et dans le désert, et le combattant otage encore vivant à conditions que vous acceptiez que les civils et les blessés soient évacués. Nous laisserons pour plus tard l’affaire des militaires libanais pris en otages, après l’exécution de la première étape. Je ne raconte pas cela pour que l’Etat nous remercie mais pour montrer comment le Hezbollah gère les affaires nationales et humanitaires. Nous avons donc immédiatement refusé cette proposition. Nous avons répété que l’affaire des militaires enlevés est le premier point de tout accord. Je l’avais déjà dit dans mon précédent discours. Je le confirme encore. Nous avons refusé qu’il y ait des étapes dans l’accord. Nous avons réclamé un accord global mais exécuté par étapes. En même temps, la bataille se poursuivait sur les deux fronts. Les bombardements, ainsi que les avancées sur les collines et sur les hauteurs au point que Daech a compris qu’il n’y avait plus de temps pour les atermoiements. Les combattants ont compris qu’ils vivaient leurs dernières heures dans cette zone, et ils ont finalement accepté nos conditions, des conditions réalistes, car nous ne pouvions pas leur demander de fouiller dans le désert à la recherche de dépouilles de martyrs tombés  deux, trois, ou même cinq mois. Mais il s’agit bien d’une reddition. Surtout que s’ils n’avaient pas donné leur réponse dans la nuit de samedi à dimanche, à l’aube du dimanche, le scénario aurait été totalement différent.

C’est donc ce sur quoi sur nous nous sommes entendus. L’accord portait donc sur la révélation du sort des militaires enlevés, puis le cessez-le feu. Ils nous ont ainsi indiqué un emplacement. Auparavant, ils nous avaient annoncé que ces militaires sont des martyrs et sont enterrés dans un lieu précis. Nous leur avons demandé d’attendre un peu. Nous avons aussitôt contacté la Sûreté générale en tant que partie concernée par ce dossier. La Sûreté a coordonné avec l’armée et nous avons amené les indicateurs. Vous avez tous suivi ces développements. Les dépouilles ont été trouvées et transportées, vous connaissez la suite.

Le sort des militaires, le cessez-le feu, la découverte des dépouilles des militaires, la remise des dépouilles de nos martyrs, qui ont-elles aussi- été soumises aux tests ADN et enfin, le retrait total du jurd.  Ils sont donc montés dans les bus et ils ont pris la direction d’Abou Kamal. Avant que je pénètre dans le studio, ils avaient déjà pris la route, en attendant la dernière étape. Celle-ci se résume ainsi : une fois arrivés au point convenu, ils devront nous remettre un des nôtres retenu en otage et trois dépouilles de nos martyrs, selon une procédure précise. Pour la précision, le nombre de ceux qui partent dans les bus est de 670 combattants, 331 civils, 26 blessés et 308 combattants avec des armes individuelles.

Voilà donc le contenu de l’accord. Nous attendons l’aube ou demain, nul n’ignore quand prendre fin la troisième étape de l’accord. Il reste une précision sur laquelle il est bon que je m’arrête. Elle concerne la dépouille du martyr Abbas Medlej, lui aussi dans l’armée, mais il n’avait pas été enterré avec les autres. Il était enterré seul. Les recherches ont été effectuées hier mais sa dépouille n’a pas encore été retrouvée. J’ai entendu l’appel de son père et j’ai envoyé une délégation auprès de lui, ce matin. Nous coopérons avec la Sûreté générale et l’armée pour retrouver sa dépouille. C’est ce que la délégation lui a assuré, ajoutant que son fils est le nôtre. Ceux qui partent ne savent pas où il est enterré. Par contre, un membre de Daech le sait et les recherches doivent se poursuivre. Ce type s’est rendu et nous le gardons en attendant de trouver la dépouille du martyr. Après, nous verrons comment régler son sort.

Voilà donc où nous en sommes à ce stade.

Avant de passer à la seconde partie, je voudrais encore évoquer un sujet. Après l’annonce du sort des soldats et la découverte de leurs dépouilles, des voix se sont élevées – certaines politiques et d’autres médiatiques, elles sont connues- pour réclamer vengeance, assurant qu’il n’est pas possible de laisser partir la caravane de Daech. Ces voix réclament leur jugement et leur exécution, condamnant l’idée de les laisser partir.

Parce que je suis objectif, je peux comprendre le fait que certains ont la révolte au cœur et ne peuvent pas accepter l’idée du départ des combattants sains et saufs. Mais d’autres sont beaucoup moins sincères, ils veulent déformer la victoire enregistrée. Ils l’ont fait depuis le début, médiatiquement et politiquement. Depuis le début, leur objectif était de ternir la victoire. Je vais entrer dans les détails.

Par respect pour l’opinion publique, permettez-moi de développer un peu ce point. Les Libanais doivent savoir qu’avant le début de la bataille dite « l’aube du jurd », après la victoire du jurd de Ersal, des informations entre nos mains, avec la Sûreté générale et avec l’armée disaient que les dépouilles des soldats étaient enfouies dans un lieu précis, qui constituait encore une ligne de démarcation avec Daech. Il a donc été convenu de laisser les reproches pour après la bataille contre ce groupe.  De fait, lorsque la bataille a commencé samedi et que les combattants de Daech ont été   éloignés de ce point, les recherches ont commencé. Le lendemain, une autre source a donné des indications. Les recherches ont eu lieu et rien n’a été trouvé. La bataille battait donc son plein, les recherches aussi, surtout après que l’armée syrienne et la résistance aient réussi à interroger des combattants de Daech. Un combattant essentiel a d’ailleurs été arrêté par la sécurité militaire syrienne. Il nous a indiqué un lieu, nous avons cherché. En fait, il s’était trompé de quelques mètres. Nous avons senti à un moment que la bataille était sur le point de se terminer mais nous n’avions toujours pas réussi à connaître le sort des militaires. Or, loin des surenchères, nous étions tous convaincus que sans connaître le sort de ces militaires, la victoire la plus éclatante remportée par l’armée syrienne, l’armée libanaise et la résistance resterait incomplète. Il y aurait peut-être des évaluations différentes de la victoire, certains diraient 80% de victoire et 20% de défaite, d’autres donneraient la proportion inverse, chacun selon ses désirs ou son évaluation. Une des raisons du ralentissement du rythme de la bataille était donc la volonté de connaître le sort des militaires enlevés. Nous nous étions dits : prenons un peu plus de temps, pour nous donner plus de chance de découvrir le sort des militaires. Nous étions ainsi devant un choix : nous aurions pu poursuivre la bataille jusqu’au bout, au risque de voir les deux ou trois combattants qui connaissent le sort des militaires, mourir dans le combat.  Dans ce cas, ce dossier devrait rester ouvert éternellement et constituer une plaie saignante pour toujours. L’Etat, le gouvernement et l’armée au Liban se retrouveront dans une situation délicate ainsi que les familles des soldats. La seconde option était de maintenir la pression militaire et celle des négociations, pour aboutir à un résultat. Si nous avions choisi la première solution, ceux qui connaissent le lieu où sont enterrés les soldats auraient pu être tués et emporter leur secret avec eux et en même temps, il y aurait eu de nombreuses victimes civiles, notamment des femmes et des enfants qui étaient avec les combattants. Il y aurait alors eu des protestations, de la part de ceux-là-mêmes qui réclament aujourd’hui la mort des combattants. Ils nous auraient accusés de commettre des massacres, d’avoir un comportement barbare et de tuer des civils. Enfin, il y aurait eu plus de martyrs de l’armée libanaise, de l’armée syrienne et de la résistance. En fin de compte, le fait d’encercler 310 combattants dans un espace réduit, en ne leur laissant d’autre choix que de se battre jusqu’au bout ou de se rendre, ne peut pas être une sinécure. Même si le résultat de cette bataille était connu d’avance, elle aurait pu se prolonger pendant encore deux ou trois jours mais dans des circonstances différentes : plus de morts civiles, plus de martyrs et le sort des soldats non dévoilé. Pourquoi atteindre un tel résultat, alors que nous pouvions résoudre ce problème différemment ?

Nous avons donc opté pour l’accord. Nous avons ainsi découvert le sort des militaires et nous avons trouvé le lieu où avaient été enfouies leurs dépouilles. Avec cela, certains disent maintenant : pourquoi avons-nous laissé partir les combattants ? Il fallait les tuer ! A ceux-là, je dis aujourd’hui : attendez un peu, nous avons ici des visions différentes. Nous avons une religion et des critères moraux. La loi aussi le dit. Lorsqu’on passe un accord, il faut le respecter. Nous tenons nos engagements et nous ne poignardons pas dans le dos. C’est dans notre religion et dans nos croyances. Nous n’adoptons pas la ruse et le mensonge. L’Islam préconise d’ailleurs le respect des engagements et de la parole donnée. Je dis cela pour que vous voyez combien Daech – et tous les modèles inventés par Obama, Clinton et les Etats régionaux qui sont avec eux- sont éloignés de l’Islam. 

Ali ben Hussein Zein el qui Abidin, qui avait été encerclé à Karbala, qui avait été attaqué, torturé, avec ses femmes, alors que son père, ses frères et ses cousins ont été tués devant ses yeux a déclaré : Si l’assassin de mon père Hussein avait déposé l’épée avec laquelle il l’avait tué chez moi en me demandant de la préserver pour la lui rendre, je l’aurais fait. C’est cela la religion, c’est cela l’islam. Nous avons conclu un accord avec une partie qui a rempli sa part. Nous devons donc nous aussi exécuter notre part de l’accord. Il s’agit d’une bataille, non d’une vengeance, œil pour œil et dent pour dent. J’aurais voulu que vous adoptiez ce principe lorsqu’il s’agit d’Israël ou de la grande bataille contre Daech et Nosra !

Je souhaite que ces précisions soient suffisantes. Les combattants sont partis et il n’y a aucune raison pour que nous ternissions la victoire remportée par des surenchères ou des problématiques de ce genre. Celui qui a le droit d’être en colère et qui veut se venger, je lui indique la voie ! Qu’il aille vers ceux  qui ont permis aux soldats de rester aussi longtemps entre les mains de leurs ravisseurs. Je l’ai déjà dit dans le passé : au lieu de vous en prendre à la partie qui s’est battue, a donné des martyrs, a conclu un accord et a contribué et même facilité la connaissance du sort des militaires enlevés, tout en participant à cette grande victoire, demandez officiellement au gouvernement libanais, à la justice et au parlement l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’enlèvement des militaires. Comment et pourquoi les militaires ont-ils pu être enlevés, alors que l’armée était capable de les défendre. Oui, elle ne l’est pas devenue aujourd’hui, elle était en mesure de le faire depuis le début. C’est d’ailleurs là la différence entre vous et nous. Nous autres, nous croyons depuis le début en l’armée et dans ses capacités, alors que c’est vous qui l’attaquiez sur de nombreuses tribunes et même au Parlement. Qui a empêché cette armée capable depuis le début, d’agir ? L’armée était en mesure de se rendre dans la maison où les militaires étaient détenus. Les informations étaient disponibles depuis le début. L’armée était en mesure d’investir les maisons où ils étaient retenus dans une opération moins coûteuse que celle menée aujourd’hui. Elle aurait pu aussi capturer un grand nombre de combattants de Daech et de Nosra pour pouvoir par la suite les échanger contre ses soldats et sauver ceux-ci. Allez donc réclamer une enquête pour découvrir ceux qui se cachent derrière cette décision politique lâche, soumise et hésitante qui ne voyait pas dans les combattants des terroristes, mais les considérait comme des révolutionnaires et comme une partie d’un grand projet dans lequel ils étaient aussi impliqués. Allez donc réclamer l’ouverture de ce dossier au lieu d’ouvrir des polémiques insignifiantes.

L’opération s’est donc terminée aujourd’hui et elle a atteint tous ses objectifs. Si nous revenons à la veille de l’opération « l’aube du jurd » et celle appelée « si vous revenez, nous reviendrons », nous verrons que tous les objectifs ont été atteints. Je les rappelle : du côté libanais : l’évacuation de Daech du territoire libanais, la découverte du sort des militaires enlevés et la sécurisation des frontières. Cela a été accompli. Du côté syrien, il s’agissait de sortir Daech de cette région et libérer le Qalamoun ouest des combattants de Daech. C’est fait avec le moins de pertes possibles. L’armée a annoncé le nombre de ses martyrs tombés dans cette bataille et permettez-moi à mon tour d’annoncer que nous avons eu 11 martyrs dans nos rangs, sachant que nous nous sommes battus sur une superficie de 310 km2 (des monts, des vallées, des espaces minés), dans laquelle Daech avait renforcé sa présence. L’armée syrienne a eu aussi sept martyrs dans l’opération « si vous revenez, nous reviendrons ».

Dans cette bataille, il y a au total 18 martyrs, selon les chiffres communiqués par mes frères. Que Dieu bénisse tous les martyrs tombés dans la double opération et nous pouvons dire que la mission a été accomplie. Permettez-moi maintenant de passer à la seconde partie du discours qui concerne « la seconde libération ».

Nous sommes donc face à une grande victoire très importante. Il ne s’agit pas seulement de la libération de 140 km2 de territoire libanais (ce qui a été réalisé dans la seconde opération). Il s’agit de la libération de tout le territoire libanais de la présence des terroristes takfiristes. Il n’y a plus une vallée, une cime ou une position frontalière entre les mains des terroristes. Il s’agit d’une grande réalisation. C’est pourquoi nous parlons d’une libération. Nous en parlerons plus longuement jeudi, mais je peux dire que tout le territoire libanais a été libéré des positions des terroristes.

De même, la frontière libanaise a été entièrement sécurisée. Si une personne peut se faufiler d’une vallée syrienne ou d’un mont vers le Liban, c’est une autre affaire.

La menace militaire le long de la frontière a été éliminée. Un des acquis de cette bataille est aussi la libération du territoire syrienne le long de la frontière de la présence terroriste. Ce qui constitue une condition essentielle de la sécurisation de la frontière libanaise. Car si la partie libanaise est sécurisée, alors que du côté syrien, les terroristes sont encore présents, la menace persistera même si l’armée libanaise déploie un nombre important de forces et de moyens. Elle sera ainsi soumise à une guerre d’usure coûteuse qui provoquera un état d’alerte permanent fatiguant et probablement coûteux en matière de martyrs et de blessés. Aujourd’hui, l’armée libanaise peut installer des positions en toute sécurité et tranquillité, sans avoir à utiliser de grands moyens ni d’investir un grand nombre d’effectifs, car de l’autre côté de la frontière, la menace n’existe plus. L’armée peut prendre les mesures qu’elle juge utiles pour prévenir contre des menaces sécuritaires éventuelles (un kamikaze qui veut s’infiltrer, une voiture que l’on veut passer en contrebande etc).

C’est ce que nous appelons la grande victoire et nous estimons qu’il serait bon de l’appeler « la seconde libération ». Nous ne devons pas oublier cette victoire.

Elle fait partie des victoires qui sont enregistrées dans la région. Permettez-moi de dire que comme la bataille des deux côtés de la frontière a facilité la victoire, les victoires dans la région, l’ont aussi facilitée.

Evoquons un peu la situation militaire avec un peu de moralité. Si Daech était encore à Homs, la bataille que nous avons menée dans le Qalamoun syrien, dans le jurd de Ersal, de Ras Baalbeck et de Qaa aurait-elle été la même ? Si Daech était encore à Karyatayn et à Palmyre, c’est-à-dire toute proche, la bataille aurait-elle été la même ? Plus même, ses combattants se seraient-ils battus avec le même état d’esprit ?

Les défaites successives de Daech à Mossoul et récemment à Tel Afar, à l’est d’Alep, à l’est de Hama, dans le désert syrien jusqu’au sud de Raqqa et vers Deir Ezzor, toutes ces défaites ont épuisé Daech et laissé des traces sur le moral de ses troupes notamment celles installées le long de la frontière libano-syrienne.

On ne peut diviser la bataille, ni le moral des troupes, ni les plans de combat ni la détermination à se battre. Nous sommes donc réellement devant une grande victoire. En mai 2000, nous avons chassé l’occupant sioniste et aujourd’hui nous avons chassé l’occupation terroriste et takfiriste. C’est là l’une des similitudes entre les deux batailles. Au Sud du Liban, un vaste et important territoire a été libéré et là aussi un vaste territoire stratégique a été libéré.

Dans la bande frontalière, les Israéliens ont constitué une menace (ils continuent d’ailleurs à le faire au-delà de la frontière) et les takfiristes constituaient une menace permanente pour tout le Liban, notamment pour l’ensemble de la Békaa. C’est-à-dire ils n’étaient pas seulement une menace pour les habitants des localités frontalières ou pour ceux de Baalbeck et Hermel. Ils étaient une menace pour tout le Liban. Daech planifiait des attaques suicides et des attentats à l’explosif à Zahlé notamment, et les SR de l’armée avaient déjoué leurs plans.

Nous sommes aujourd’hui face à cette réalité. Certains pourront dire : nous sommes d’accord pour les Israéliens, mais les takfiristes, c’est une autre affaire ! Je leur dirais : non ! les takfiristes sont le complément des Israéliens. Jour après jour, il se confirme que les groupes takfiristes sont une création de l’administration américaine et ils se battent dans le cadre du projet israélien. Ce qu’ils ont donné aux Israéliens, ceux-ci ne l’ont pas obtenu au cours de toutes les années passées. Les groupes takfiristes se battent au service du projet américano-israélien, qu’ils en soient conscients ou non. Leurs commandements le savent et certains combattants ont été dupés par des slogans attirants et mensongers.

Israël est un projet d’occupation et les Etats-Unis sont un projet d’hégémonie. Daech et les groupes takfiristes sont un projet d’extermination pour tous les autres, qu’ils soient musulmans, chrétiens, ezidites ou autres. Il s’agit d’une extermination des humains, de l’Histoire, des civilisations, de tout ce qui a trait à l’humanité. Le projet était de détruire notre région, nos armées, nos Etats, nos régimes, les institutions et les structures sociales pour que le champ soit libre pour les Etats-Unis et Israël et qu’ils puissent imposer leurs conditions à tout le monde. C’est pourquoi, il faut regarder qui pleure aujourd’hui la défaite de Daech en Syrie, dans le Qalamoun et en Irak ? Les responsables israéliens sont ceux qui pleurent le plus et crient le plus fort.  Ce sont eux qui ont un problème avec l’administration Trump parce que celle-ci a décidé que sa priorité était de combattre Daech. Cette même administration reconnaît aujourd’hui que Daech a été créé par l’administration d’Obama. C’est pourquoi j’affirme que la bataille contre Daech et ses semblables est la prolongation de la bataille contre les Israéliens. Pour vous en convaincre, lisez donc ce que disent les Israéliens. Hélas, les Arabes lisent peu en général. Lisez donc ce que disent les Israéliens après l’effondrement de Daech en Irak, en Syrie et au Liban pour comprendre la véritable nature du projet israélien.

Nous sommes donc devant la seconde libération. La première a eu lieu le 25 mai 2000. La seconde a lieu en 2017. Il ne s’agit pas pour nous de fixer une date pour la célébration, mais pour préserver la réalité historique. La dernière fois, j’avais laissé le jour et le mois vides. Mais cette fois, grâce à l’armée libanaise, à l’armée syrienne et aux moujahidins de la résistance, la date est fixée, il s’agit du 28 août 2017. Une date qui sera enregistrée dans l’Histoire du Liban et celle de la région.

Que le gouvernement libanais adopte cette date ou non, c’est son problème. Il est vrai que les circonstances étaient différentes en mai 2000. La date du 25 a été reconnue et une fête a été décrétée. Lle a été respectée pendant toutes ces années, sauf pendant une courte période, sous le mandat d’un certain Premier ministre, mais heureusement après cette petite parenthèse, la date est respectée.

Nous avons aujourd’hui une nouvelle date, celle du 28 août 2017, date à laquelle il n’y a plus un seul takfiriste et daechiste dans la zone le long de la frontière libano-syrienne. Si le gouvernement souhaite adopter une autre date, le 27 ou le 25 août ou encore le 3 septembre, nous n’avons pas de problème. Nous ne faisons pas la course avec qui que ce soit. Ce que nous voulons c’est préserver la réalité historique.

Ur cette base, je voudrais conclure mon discours par l’appel suivant : vous souvenez-vous en 2000 de la joie des Libanais ? Seuls ceux qui avaient misé sur l’occupation israélienne et sur la milice d’Antoine Lahad n’étaient pas heureux.  La majorité des Libanais était donc heureuse et une minorité avait la mine longue parce que ses choix avaient échoué. Il s’agissait d’une victoire nationale et d’une fête nationale, mais les plus heureux étaient les habitants du Sud, de Jabal Amel. La raison était simple, car les Israéliens et les milices qui leur étaient affiliées occupaient leurs montagnes, leurs collines et leurs localités. Ils emprisonnaient leurs fils et tiraient sur les paysans et les agriculteurs. Ils représentaient une menace constante. Nous nous souvenons tous des bombardements sur Saïda, Nabatiyé etc, nous nous souvenons des écoliers tués sur les routes…Il était donc normal que les habitants du Sud, qui avaient le plus pâti de l’occupation soient les plus heureux lors de la victoire du 25 mai 2000. 

Aujourd’hui, donc, le Liban tout entier a remporté une victoire. En principe, tous les Libanais doivent être heureux, sauf ceux qui ont misé sur le Front al Nosra et Daech et ceux qui se tiennent derrière ces formations qu’il s’agisse de parties régionales ou internationales. Ceux-là sont misérables aujourd’hui et si vous le pouvez, présentez-leurs vos condoléances. Si dans deux ou trois semaines, ils multiplient les insultes et les cris de colère, ne vous en faites pas, nous comprenons leur peine et leur déception.  Mais la grande majorité des Libanais est heureuse. Les Libanais avaient en effet craint l’extension des terroristes de Daech et Nosra vers d’autres régions du Liban. Imaginez alors ce qu’aurait été la situation, sachant ce qui se passe autour de nous…

Il est aussi normal que les Libanais les plus heureux soient les habitants de la Békaa dont les champs et les collines étaient occupés par les terroristes qui représentaient ainsi pour eux une menace permanente, qu’ils soient de Zahlé ou d’une autre localité de la Békaa. Ce cauchemar dissipé, ils sont forcément les plus heureux car ils étaient les plus atteints par la présence des terroristes dans le jurd. C’est vrai que les soldats de l’armée sont venus de toutes les régions, ainsi que nos moujahidins , pour combattre dans le jurd, mais les habitants de la Békaa sont les plus soulagés et il n’y a pas une seule localité de la région, et en particulier de Baalbeck-Hermel, qui n’ait au moins un martyr ou un blessé à cause de cette bataille. 

Les habitants de la Békaa ont contribué à cette victoire, par leurs martyrs ou leurs blessés qui sont encore dans les hôpitaux. Ils ont donc parfaitement le droit d’être heureux de cette libération et fiers. Cette victoire est nationale, elle est celle de tout le Liban, mais elle est aussi celle de la Békaa et de ses habitants.

Sur la base de tout cela, nous la résistance et le peuple, nous voulons célébrer cette victoire sans plus attendre. Nous ne voulons pas reporter cette célébration après le vendredi, car c’est un jour de fête. Samedi sera le second jour de la fête et le dimanche les gens seront toujours dans l’atmosphère de la fête. Certes, nous aurions pour célébrer la fête demain ou après- demain, mais nos frères à Amal commémorent mercredi l’enlèvement de notre imam à tous, de notre leader à tous, sayed Moussa Sadr -que Dieu le ramène sauf !- et celui de nos chers frères. Nous avons donc décidé de célébrer la victoire jeudi au coucher du soleil dans une grande fête qui se déroulera à la ville du soleil, à Baalbeck. La fête aura lieu dans un grand espace, près de Ras el Aïn et de la mosquée historique qui se trouve dans ces lieux et où l’on dit que le convoi de Karbala, de sayda Zeinab et des femmes et des filles qui l’accompagnaient avec l’imam Zein el Abidin ont été emmenés dans le cadre d’une escale dans leur long et terrible trajet.

Je sais que nos frères à Amal ont depuis le début fixé la date du 31 août. Cette fois, ils ont avancé la date d’un jour pour organiser leur grand meeting le 30 août, car le 31 est la veille de la fête ce qu’on appelle « Wakfat Arafat ».

Nous autres, nous sommes contraints d’organiser notre fête le même jour que celui de « Wakfat Arafat ». Les pèlerins feront leur visite à Arafat et nous nous appliquerons le symbole de ce pèlerinage. Ceux qui se rassembleront dans ce jour à Baalbeck auront eux aussi sacrifié ce qu’ils ont de plus cher pour contrecarrer les démons, grands et petits qui veulent détruire nos sociétés, briser notre détermination, déformer notre islam et toutes les religions célestes pour imposer l’hégémonie d’Israël et celle du Grand Satan, les Etats-Unis sur notre région.

C’est nous qui frappons chaque jour le Grand Satan, ainsi que le petit et le moyen.

Jeudi, nous célébrerons notre victoire sur ce Satan et la façon dont nous l’avons frappé avec nos pierres. En ce jour de « Wakfat Arafat », nous remercierons Dieu pour ce qu’Il nous a donnés, pour la victoire qu’Il nous a permis de remporter et pour tout ce qui s’est passé ces dernières années et qui ressemble à un miracle, que ce soit au Liban, ou en Syrie et même en Irak.  Les groupes takfiristes qui étaient appuyés et financés par le monde, et qui étaient couverts par les plus importants médias vont de défaite en défaite. Nous remercierons Dieu pour tous ces bienfaits et pour l’honneur qu’Il nous fait en nous permettant d’être les instruments de ces victoires.

Nous, les musulmans chiites en particulier, nous sommes connus pour vouloir chaque année, en ce jour, visiter l’imam Hussein, si nous pouvons nous rendre à Karbala, et si nous ne pouvons pas le faire, nous rendons hommage à notre imam en lui renouvelant notre promesse de ne plus permettre une réédition de la tragédie de Zeinab.

Jeudi, nous nous réunirons pour commémorer tous ces symboles et revivre ces moments. Nous viendrons nombreux, de la Békaa et de toutes les autres régions, même si les habitants de la Békaa sont les premiers concernés par cette victoire. Tous sont appelés à se rendre à cette fête de la victoire et à renouveler le serment de loyauté à l’imam et à son convoi qui, par leurs sacrifices sans limites ont donné une leçon de dévouement qui n’a pas de pareil dans le monde et dans l’Histoire. Jeudi, nous montrerons tous que nous sommes dignes de cette victoire et que nous sommes prêts à tous les sacrifices.  Que ce soit là le message de cette cérémonie. Nous rééditerons donc le serment de l’imam Moussa Sadr formulé à Baalbeck. Nous renouvellerons ausis le serment de notre loyauté aux martyrs de la résistance islamique et à leur sayed, Abbas Moussawi. Nous dirons que nous resterons sur cette terre, la tête haute et qu’aucun envahisseur et occupant, takfiriste ou autre, ne pourra s’installer sur notre terre. Nous le combattrons et nous sortirons victorieux. 

Nous autres, nous n’avons qu’un seul passeport et qu’une seule nationalité. Nous sommes Libanais, nous avons une seule Histoire, une seule terre et un avenir commun. Nous sommes, ainsi que tous les autres Libanais, les fils de cette terre et nous exprimerons, inchallah, cette position jeudi devant un public immense…Que chaque victoire vous retrouve en bonne santé et à la prochaine…

source: French.alahednews

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