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Philippe chez Merkel en amont des propositions européennes de Macron

Philippe chez Merkel en amont des propositions européennes de Macron
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Le Premier ministre français Edouard Philippe se rend vendredi à Berlin pour défendre les réformes menées par Paris et préparer le terrain aux prochaines propositions européennes du président Emmanuel Macron, avant un très probable quatrième mandat de la chancelière Merkel.

Philippe chez Merkel en amont des propositions européennes de Macron

Pour sa première visite diplomatique majeure depuis sa nomination, le Premier ministre doit être reçu à déjeuner par Angela Merkel, après avoir prononcé devant les milieux économiques allemands un discours qui se veut «un grand exercice d'explication des réformes», selon ses services.

A neuf jours des élections du 24 septembre, une reconduction de la chancelière semble inéluctable, mais les jeux sont loin d'être faits concernant la coalition gouvernementale, dont les contours sont particulièrement guettés à Paris. Comme il l'a annoncé à Athènes la semaine dernière, Emmanuel Macron attend le résultat du scrutin allemand pour détailler son projet de «refondation» de l'Union européenne.

Selon une source gouvernementale, le chef de l'Etat français doit faire ses propositions le 26 septembre, suffisamment tôt pour qu'elles puissent être prises en compte lors des négociations de formation du gouvernement allemand. «Le moment d'injecter des idées, c'est maintenant. La coalition va se former en octobre, en novembre, en décembre», souligne une source française.

Budget, ministre des Finances et Parlement de la zone euro, listes transnationales aux élections européennes de 2019: sur tous ces sujets, Angela Merkel s'est dite jusqu'ici ouverte à la discussion mais elle ne s'avancera pas avant le scrutin et, sur le fond, des divergences se dessinent entre les visions allemande et française concernant le contenu de la fonction de ministre ou le financement du budget.

Après quatre années de «grande coalition» des chrétiens-démocrates de Mme Merkel avec des sociaux-démocrates souvent favorables aux propositions françaises pour l'Europe, les libéraux du FDP pourraient devenir le futur allié-clé de la chancelière. Or le petit parti libéral rejette catégoriquement les propositions françaises de réforme de la zone euro, derrière lesquelles ils voient poindre le risque d'une mutualisation des dettes dont les Allemands ne veulent pas.

Le Premier ministre français va également s'atteler à convaincre l'Allemagne de la volonté de mener les réformes à bien en France, notamment l'assouplissement du marché du travail, au risque de prêter le flanc à une partie de l'opposition française qui dénonce régulièrement la «soumission» de Paris à Berlin. «Les réformes, on ne les fait pas parce que l'Allemagne nous les demande, on les fait parce que la France en a besoin. Mais il est normal d'expliquer ce qu'on fait», défend le gouvernement français.

Source: agences et rédaction

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