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L’assaut israélien en Syrie: une tentative directe après l’échec des intermédiaires

L’assaut israélien en Syrie: une tentative directe après l’échec des intermédiaires
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   Par Jihad Haidar

Il est vrai que le raid israélien dans la région de Messiyaf dans le gouvernorat de Hama constitue une continuation des attaques en cours depuis des années. Cependant, cette agression forme un tournant dans les attaques en cours, en matière de cibles et de messages. Les missiles tirés par les avions de la force aérienne israélienne n'ont pas visé un convoi transportant des missiles à longue portée au Hezbollah au Liban, comme le sous-entendait lors de la justification des attaques précédentes. Cette fois ci c’était une installation de l'armée syrienne. Selon certains rapports médiatiques israéliens, c’est le Centre d'études scientifiques et de recherche a été ciblé.

L’assaut israélien en Syrie: une tentative directe après l’échec des intermédiaires

L'attaque a été perpétrée après une série de message menaçant qu’a adressé Netanyahu concernant la non-autorisation de l’entité l'augmentation des capacités de l'axe de résistance en Syrie et au Liban, y compris la reconstruction et le développement des capacités de l'armée syrienne. De plus, le timing de ce raid est très important surtout qu’il vient, suite aux visites de certains hommes politiques et de renseignements vers les deux capitales, américaines et russes.

Mais il semble clair à travers les réactions israéliennes et les rapports concernant ces visites, qu’«Israël» n'a pas été en mesure ni d’obtenir une promesse américaine de la prise en compte les conditions qu’«Israël» tente d'imposer sur la scène syrienne, ni convaincre le président Poutine de fournir des garanties qui dissipent les craintes sécuritaires et stratégiques, en particulier ce en ce qui concerne le développement des capacités militaires qui menacent la sécurité nationale israélienne.

Après tous ces événements politiques, a survenu l'attaque de Messiyaf contre une cible directement liée à l'état syrien, ce qui marque le début d'une nouvelle phase de l'agression israélienne dans l'arène syrienne ... «Israël» a voulu par cette dernière attaque, envoyer un message pratique après les multiples messages politiques envoyés, éprouvant sa sérieuse détermination à empêcher la construction et le développement des capacités de l'Etat syrien. «Israël» vise également à donner l’impression qu'elle est déterminée à atteindre cet objectif, même si cela lui coutera une confrontation militaire, sans nécessairement le faire.

«Israël» a dévoilé à travers cette attaque, ses messages et ses objectifs, la taille de son ingérence dans le rôle des groupes takfiristes, dirigé par «Daech» et «al-Nosra», face à l'axe de résistance sur l'arène syrienne. La preuve est que lorsque ces groupes se sont affaiblis, «Israël» s'est vu obligé d'intervenir militairement et même d’accentuer son agression après que tous ses paris précédents et ses options opérationnelles ont échoué.

Ainsi, la dimension réelle de la bataille dans l'arène syrienne, en tant que partie directe de la lutte contre «Israël», se clarifie de plus en plus, notamment que l'attaque israélienne constitue une intervention militaire directe suite au retrait et à l’affaiblissement des groupes takfiristes.

Dans le même contexte, on peut estimer qu’«Israël» voulait s'imposer en tant qu'acteur actif en Syrie, dans la phase post «Daech». «Israël» a déjà tenté cela auparavant à travers les efforts politiques et cette fois elle le tente par voix militaire.

En outre, on ne peut pas ignorer qu’«Israël» voulait envoyer un message aux partis concernés par la résolution internationale, que si ces conditions politique ne sont pas adopté dans l'arène syrienne, elle sera prête à emmener la situation au bord de l'abîme ce qui pourrait conduire à une grande explosion. «Israël» parie à travers cela sur les efforts politiques russes et américains pour empêcher toute confrontation militaire directe qui pourrait se transformer rapidement en une guerre régionale, de sorte qu’«Israël» - selon ses paris – puisse entraîner les partis internationaux et régionaux au dialogue direct et indirect, pour parvenir à une résolution qui dissipe une grande majorité de ses préoccupations.

Mais cette perception, comme beaucoup d’autres, peut sembler réussie dans l’hypothèse, mais son application ne sera pas aussi facile vu le grand nombre d'éléments de force et de volonté de sacrifice qui pourront changer le déroulement des événements, des équations et des résultats... «Israël» découvrira plus tard qu'il existe un large écart entre ce qu’elle veut, et ce qu’elle pourra réaliser.

Source: Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

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