Macron: «La lutte contre le terrorisme», première priorité de Paris

Le président Emmanuel Macron a dessiné mardi les contours de la politique étrangère de la France dans un discours tenu devant les ambassadeurs réunis à Paris.

«J'ai choisi la voie d'une France reprenant sa place dans le monde et en Europe et qui fait entendre son point de vue», a-t-il déclaré au début de son discours.

Après une courte introduction, le président a affirmé que «la lutte contre le terrorisme» takfiriste devait être «la première» des priorités de la diplomatie française.

«La sécurité des Français est la raison d'être de notre diplomatie. Cette exigence est viscérale. Nous devons y répondre sans faiblir», a souligné le chef d'Etat français, affirmant refuser tout «angélisme».

Il avait au préalable annoncé trois axes de la diplomatie pour le quinquennat: sécurité, indépendance et influence de la France dans le monde, qu'il a détaillé tout au long de son allocution.

Sur l'Afrique, et en particulier la région sous haute tension du Sahel, le président a salué la décision de François Hollande d'envoyer des troupes au Mali, «cela a été l'honneur de notre pays et une bonne décision», a-t-il dit, tout en disant vouloir aller plus loin notamment sur le volet du développement.

Migrants

La crise migratoire et ses conséquences pour l'Europe et l'Afrique ont aussi été largement abordées par Macron, au lendemain d'un mini-sommet qu'il accueillait à l'Elysée avec plusieurs chefs d'Etats africains et européens sur le sujet.

«Accueillir les migrants est un devoir humain et un défi considérable pour les pays d'Europe», a-t-il dit, précisant que 800.000 réfugiés et déplacés attendent d'entrer en Europe du côté libyen.

Il a d'ailleurs souligné le lien entre la crise migratoire et le terrorisme, qui se nourrit de l'instabilité politique. «Les réseaux de trafics d'hommes et d'armes sont intimement liés aux réseaux terroristes», a-t-il dit.

Nucléaire iranien

Le chef d'Etat a aussi affirmé «l'attachement» de la France à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, susceptible d'être remis en cause en raison de la détérioration des relations entre les Etats-Unis et Téhéran.

«Je veux confirmer l'attachement de la France à l'accord nucléaire iranien», a déclaré Macron. «Il n'y a pas d'alternative», a-t-il ajouté, prônant une «relation constructive et exigeante avec l'Iran».

Syrie

Le président s'est démarqué de la politique menée par son prédécesseur jugeant que le processus d'Astana avait tenu la France à l'écart. «Dès mai nous avons changé de méthode», a-t-il dit.

Il a ensuite expliqué que le dialogue avec les Turcs, les Iraniens et les Russes avaient abouti à des résultats.

Source: agences et rédaction