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Pourquoi ce mutisme sur les grandes défaites de «Daech» au Moyen-Orient?

Pourquoi ce mutisme sur les grandes défaites de «Daech» au Moyen-Orient?
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Akil Cheikh Hussein

De grandes défaites ont été, ces derniers jours, encaissées par le terrorisme. En Irak, en Syrie et sur les frontières syro-libanaises.

Pourquoi ce mutisme sur les grandes défaites de «Daech» au Moyen-Orient?

Il est à supposer, le bon sens nous l’impose, que les défaites du terrorisme soient suivies de conséquences dont le moindre est le recul de l’activité des terroristes.      

Mais au contraire, la menace du terrorisme, et celui-ci est en premier lieu celle de «Daech», a monopolisé l’attention des médias. Cette attention a même été beaucoup plus sensible que celle qui a accompagné l’effondrement de «Daech» et des autres groupes terroristes en Irak, en Syrie et au Liban.     

Pourquoi donc ? Car le terrorisme a, de nouveau, frappé en Europe. Notamment en Espagne, en Finlande et en Russie. Il avait déjà frappé en Russie, mais il n’était pas daéchien mais en rapport avec des tensions qu’on peut qualifier d’«intérieures» dans le Caucase et ailleurs. Il avait été aussi l’auteur d’un attentat sanguinaire dans la capitale espagnole, Madrid, en 2004. Pourtant, les significations de cet attentat sont différentes de celles des derniers attentats terroristes qui, parait-il, portent un message selon lequel le terrorisme est capable, en dépit de ses défaites au Moyen-Orient, d’élargir sa zone d’action, en Europe, par exemple.

Les grands mass médias européens n’ont pas hésité de promouvoir ce même message en insistant sur la menace de plus en plus grandissante du terrorisme dans les pays européens, les derniers attentats à l’appui. Au lieu de s’y contenter, ils ont rappelé, pour la énième fois, que le terrorisme est islamique, tout en laissant le discours emprisonné dans des généralités, et de telle sorte que le message soit décodé par l’homme de la rue sous une forme taxant de terrorisme tous les Musulmans du monde et considérant qu’il est nécessaire et urgent de les éliminer physiquement ou, du moins, de les chasser en dehors de l’Occident et surtout de l’Europe, en raison -soit disant- de la «fragilité» de ces régimes démocratiques et parce que ses gouvernements ne frappent pas avec une «main de fer» !

De tels points de vue pullulent dans les commentaires des informations et les analyses sur internet, et il n’est pas rare de constater leur présence dans les colonnes de la presse écrite et des émissions télévisées.

A vrai dire, ces points de vue ne sont pas erronés outre mesure, surtout lorsqu’on prend en compte l’insuffisance des mesures prises par les autorités en vue de contrer le phénomène terroriste. Le problème consiste en effet dans la nature de cette insuffisance. Est-elle, comme on le prétend, le résultat d’une carence au niveau des moyens sécuritaires nécessaires pour la répression du phénomène terroriste ?  Ou de la difficulté de poursuivre ses activistes du fait de son caractère clandestin et de la mutation des terroristes en «loups solitaires» ?

La réponse qui s’impose consiste en ceci : Ce qu’on présente comme étant de l’insuffisance est en vérité du laxisme qui avoisine la complicité et même le partenariat entre les autorités occidentales et les groupes terroristes.

Avons-nous besoin -après toutes les données et les preuves- de données et de preuves supplémentaires sur le fait que le terrorisme est un produit israélo-étasunien ?

Armement et financement étasuniens. Interventions militaires étasuniennes en Irak et en Syrie visant à protéger les terroristes et à adresser des coups aux Irakiens et aux Syriens chaque fois qu’ils se trouvent en plein combats contre les groupes terroristes. Soutien militaire et logistique fourni à ces groupes de la part des Israéliens.

Et puis, les groupes terroristes font un «bon travail», selon les dires du plus grand diplomate français, Laurent Fabius. Et pour ne pas finir, des enquêtes ont montré que tous les auteurs des attentats terroristes en Occident sont «bien connus» de la part des appareils sécuritaires. Cela signifie ce qu’il signifie pour chacun qui connait la nature du fonctionnement de ces appareils. Sans oublier la facilité avec laquelle les terroristes se déplacent, circulent et traversent les frontières et les territoires en dépit de la «rigueur» des mesures sécuritaires.

Personne au monde n’ignore qu’il existe des moyens efficaces de lavage du cerveau, de corrompre à prix d’argent et, par conséquence, de faire muter des Musulmans ignorants et/ou opportunistes en terroristes. Et même de mettre leur foi plus ou moins tordue au service des projets sionistes et étasuniens tout en les faisant croire qu’ils luttent contre ces projets.

Si l’on peut comprendre, pour des raisons historiques, Géopolitiques et stratégiques, le fait que ce terrorisme sioniste et étasunien tienne à répandre la mort et le chaos dans les pays du monde arabe et islamique, comment alors comprendre le fait que des attentats terroristes particulièrement sanguinaires s’abattent sur les alliés européens ?

En vérité, innombrables sont les raisons pour lesquelles les Etats-Unis s’efforcent depuis la fin de la première guerre mondiale de transformer l’Europe en Une colonie dans l’arrière-cour étasunienne. En témoignent les tractations en cours sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Par ailleurs, Washington n’hésite pas de forcer les Européens de s’engager dans des affrontements néfastes avec la Russie.

De plus, parler d’une responsabilité de tous les Musulmans des attentats terroristes et de la nécessité de les exterminer ou les chasser hors d’Europe (alors qu’ils y comptent des dizaines de millions et occupent des places dans le processus économique) signifie directement un désir sioniste et étasunien de jeter l’Europe dans la fournaise de guerres impitoyables, intérieures et extérieures, dont il est un peu tôt de leur trouver des noms assez pertinents.

Source: French.alahednews

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