Des civils tués dans un raid américain aérien dans l’est de l’Afghanistan

Plusieurs civils afghans ont été tués et blessés dans un bombardement aérien attribué aux forces américaines dans la province agitée du Nangarhar (est), ont accusé vendredi des responsables locaux.

Avec les forces afghanes, les forces américaines sont les seules, au sein de la coalition déployée sous bannière de l'Otan, à conduire des bombardements aériens.

Selon Saaz Wali Shinwari, gouverneur du district de Haska Mina, visé par le raid qui s'est produit jeudi après-midi, onze personnes ont été tuées.

«Jeudi après-midi, les forces américaines ont bombardé un véhicule privé qui circulait dans le district de Haska Mina», a-t-il accusé, affirmant que «onze personnes ont été tuées et une blessée».

«Toutes les victimes sont des civils et appartenaient à la même famille; des femmes et des enfants comptent parmi les victimes», a-t-il assuré.

«Les corps sont méconnaissables, ils ont été enveloppés dans des sacs de marchandises et ensevelis», a-t-il précisé.

Le porte-parole du ministère de la Défense, le général Dawlat Waziri contacté par l'AFP à Kaboul, a confirmé «un bombardement des forces étrangères sur le district de Haska Mina» dans lequel «cinq insurgés ont été tués et deux blessés», selon ses allégations.

«Nous n'avons pas d'information concernant des victimes civiles. Mais nous avons chargé une délégation d'enquêter sur ce point», a-t-il ajouté, affirmant que «le raid avait été coordonné avec les autorités afghanes».

Mais à Jalalabad, le porte-parole du gouverneur provincial a confirmé que le raid avait fait des victimes civiles, sans en préciser le nombre.

«Je peux confirmer le bombardement sur le district de Haska Mina, il a fait des victimes parmi les civils mais je n'ai pas de bilan précis pour le moment», a assuré Attaullah Khogyani.

Contacté par l'AFP, un porte-parole des forces américaines stationnées en Afghanistan a assuré qu'il «allait vérifier ces informations».

Les bavures répétées des forces étrangères alimentent la colère de la population.

La dernière en date, le 21 juillet, avait tué seize policiers afghans dont deux commandants dans la province du Helmand (sud) alors qu'ils venaient de chasser les talibans et de reprendre le contrôle d'un village.

Source: agences et rédaction