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Venezuela: une «attaque» contre l’armée déjouée

Venezuela: une «attaque» contre l’armée déjouée
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Maduro a déclaré dimanche à la télévision publique qu'une vingtaine d'hommes avaient donné l'attaque très tôt dimanche matin. Selon lui, deux assaillants ont été tués et huit capturés. Une partie des assaillants était toujours recherchés.

Venezuela: une «attaque» contre l’armée déjouée

Les morts et les prisonniers ont été identifiés comme un officier déserteur et neuf civils, a-t-il affirmé.

L'officier a été arrêté et «il donne des informations», comme le font sept des prisonniers, a-t-il précisé. Des «combats» ont eu lieu pendant environ trois heures, a ajouté Nicolas Maduro, qui y voit une «attaque terroriste».

Le chef des forces armées du pays, le général Jesus Suarez Chourio, avait auparavant fait état d'un mort et d'un blessé grave du côté des assaillants.

Selon le ministre de la Défense Vladimir Padrino, les prisonniers ont avoué avoir été recrutés «par des militants de l'extrême droite vénézuélienne en contact avec des gouvernements étrangers», et les forces de sécurité étaient encore à la recherche «d'une partie du groupe, qui a réussi à s'emparer de quelques armes».

Selon le général Jesus Suarez Chourio, l'opération était «financée par la droite et ses collaborateurs, financée par l'empire nord-américain» (les Etats-Unis, NDLR).

Le président du Parlement vénézuélien, Julio Borges, porte-voix de l'opposition, a demandé la «vérité» sur cet incident et a refusé toute «chasse aux sorcières».

Ces incidents se sont déroulés dans une base militaire à Valencia, à 180 km à l'ouest de Caracas.

Dimanche, la base militaire était gardée par des véhicules blindés et des hommes armés, et survolée par des hélicoptères, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des dizaines de personnes ont dressé des barricades aux environs de la ville, à l'aide de troncs d'arbres et y ont brûlé des ordures. Des affrontements ont éclaté avec des militaires de la Garde nationale, qui les ont dispersés à coups de gaz lacrymogène et de tirs de balles en caoutchouc.

Une vidéo supposément tournée dans la base militaire de Valencia circulait dimanche sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias vénézuéliens. Elle montrait un homme se présentant comme un officier et se déclarant «en rébellion».

Le ministère de la Défense, qui n'a pas communiqué le nom de l'auteur présumé de l'attaque, a indiqué qu'il s'agissait d'un «officier subalterne renvoyé de l'armée il y a trois ans pour trahison à la patrie et rébellion» et qui avait fui aux Etats-Unis.

«Une normalité absolue règne dans le reste des unités militaires du pays», a assuré sur Twitter Diosdado Cabello, vice-président du parti au pouvoir et membre de la toute puissante Assemblée constituant élue le 30 juillet.

Le président Maduro affirme fréquemment être la cible d'un complot orchestré par l'opposition avec le soutien de Washington.

Ce limogeage risque d'aggraver les relations déjà tendues du Venezuela avec la communauté internationale, inquiète de la dérive autoritaire du régime. Le Mercosur, le marché commun d'Amérique du Sud, a suspendu samedi le Venezuela "pour rupture de l'ordre démocratique". Le Pérou a convoqué pour mardi une réunion des ministres des Affaires étrangères de quatorze pays latino-américains pour discuter de la crise.

Après l'annonce de l'«attaque» de dimanche matin, la Constituante a suspendu ses travaux. Elle devait initialement mettre en place une commission chargée d'enquêter sur les évènements survenus pendant les manifestations antigouvernementales.

Source : agences et rédaction

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