Mer de Chine: Pékin défend son exploitation de gisements de gaz face au Japon

Pékin a défendu mercredi son exploitation de gaz naturel sur des gisements en mer de Chine orientale, après de vives protestations de Tokyo qui dispute à son voisin la souveraineté de ces eaux riches en hydrocarbures.

«Les opérations chinoises dans le gaz et le pétrole en mer de Chine orientale se situent dans des zones maritimes relevant toutes, sans discussion possible, de la souveraineté chinoise», a indiqué à l'AFP le ministère chinois des Affaires étrangères.

«Le soi-disant problème d'une +exploitation unilatérale+» par la Chine des ressources gazières en question «n'existe pas», a-t-il insisté.

Les deux puissances ont un différend de longue date concernant des îles en mer de Chine orientale contrôlées par le Japon --qui les reconnaît sous le nom de «Senkaku»--, mais dont Pékin revendique la souveraineté sous l'appellation d'îles «Diaoyu».

Tokyo et Pékin s'étaient néanmoins mis d'accord en juin 2008 pour coopérer sur le pétrole et le gaz dans cette région, mais les négociations se sont arrêtées deux ans plus tard à la suite de tensions croissantes qui n'ont pas cessé depuis.

Or, le gouvernement nippon a déploré mardi «le positionnement (par la Chine) de navires de forage» près de la «ligne médiane» séparant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays, et a mis vivement en garde contre une potentielle «exploitation unilatérale» des gisements par Pékin.

Des navires de forage chinois avaient été localisés près de cette ligne médiane en octobre 2016, ont rapporté des médias japonais.

Jusqu'à présent, la Chine a construit 16 plateformes de forage près de la ligne médiane, a rapporté de son côté le journal nippon Asahi Shimbun.

Or, Pékin rejette le principe même de cette «ligne médiane» séparant les ZEE des deux puissances et entend prendre plutôt en compte le prolongement sous l'océan du plateau continental au-delà de cette ligne pour justifier l'étendue de ses opérations.

Cette «idée de ligne médiane» est «une proposition unilatérale avancée par le Japon», a taclé mercredi le ministère chinois des Affaires étrangères.

Source: agences