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La logique illogique: démilitariser le Hezbollah, partie victorieuse

La logique illogique: démilitariser le Hezbollah, partie victorieuse
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par Akil Cheikh Hussein

La guerre est finie… Il faut donc démilitariser le Hezbollah. Voilà une logique impeccable, sauf si la logique vire pour devenir illogique lorsqu’on n’exige pas la démilitarisation de la partie vaincue, mais celle de la partie victorieuse.

La logique illogique: démilitariser le Hezbollah, partie victorieuse

L’application de cette règle signifie pratiquement l’annulation du résultat réalisé grâce à la victoire et la création de conditions nouvelles qui permettent à la partie vaincue de se transformer en partie victorieuse, et vice versa.

Qu’est-ce qui adviendrait si, d’une manière ou d’une autre, l’objectif se réalisait des forces qui, au Liban et ailleurs, ont exigé -juste au moment de l’arrêt, vers le milieu d’août 2006, des hostilités entre le Liban et l’entité sioniste- la démilitarisation du Hezbollah ? C’est-à-dire juste au moment où le Hezbollah avait réalisé sa surprenante victoire face à l’armée israélienne alors considérée comme invincible.

Adviendrait-il si, d’une manière ou d’une autre, le Hezbollah était démilitarisé, autre chose que la prise, par l’armée israélienne, de la position de l’attaquant dans des conditions qui sont exactement les mêmes que celles des guerres/promenades que cette armée était habituée à mener et à gagner contre les armées arabes ?

Etait-il possible, au cas échéant, pour quiconque de trouver une classification des forces qui avaient demandé la démilitarisation du Hezbollah autre que celle qui les place dans le rang de la «collaboration» ou de l’«alliance» avec l’entité sioniste ?

La victoire remportée par le Hezbollah en 2006 a mis l’entité sioniste dans la position de l’incapacité définitive de lancer une guerre contre le Liban.

Mais la guerre israélienne contre le Liban n’a cette fois été lancée du sud, mais de l’est et du nord. Elle l’a été par des forces qui sont, en fin de compte, les mêmes qui avaient demandé et qui demandent toujours la démilitarisation du Hezbollah : Qui doute encore du fait que les groupes terroristes en action en Syrie et en Irak, mais aussi sur les frontières syro-libanaises et à l’intérieur du Liban, soient autre chose que des forces spéciales téléguidées par le Nato et l’entité sioniste ?

C’est exactement cela qui explique les «réserves» émises par ces forces à l’égard de la participation du Hezbollah dans la guerre de la Syrie contre le terrorisme, aussi bien que dans les affrontements avec les groupes terroristes qui pullulent dans les montagnes frontalières entre la Syrie et le Liban.

Ces réserves sont -parce que la collaboration et la trahison riment l’une avec l’autre- les mêmes qui sont émises en Irak à l’égard de la participation du Hashd populaire dans le combat contre «Daech». Elles sont les mêmes qui avancent, aujourd’hui, et après la libération de Mossoul, que la guerre contre «Daech» est terminée, et demandent la démilitarisation du Hashd ou le fait de l’interdire de s’approcher des frontières syriennes, ou de le dissoudre complètement, ou même de lui interdire toute participation à la vie politique en Irak.

Et tout cela car la seule faute du Hashd est le fait d’être la seule force décisive qu’il n’était possible de libérer Mossoul sans sa participation. Et qu’il ne sera pas possible, sans sa participation, de poursuivre la guerre contre «Daech».

Y-a-t-il d’autre but à un tel agissement autre que fournir à «Daech» l’occasion de survivre, ou de renouveler son existence, et de se mettre à nouveau à jouer son rôle criminel au cas de la réussite des efforts visant la neutralisation du Hashd populaire.

Que signifient ces prises de positions vis-à-vis du Hashd, si ce n’est la protection de «Daech». Une protection de ce genre qui de la part des Etats-Unis, présents dans la suspecte guerre contre «Daech», a pris une infinité de formes ?

Ces attitudes vis-à-vis du Hezbollah et du Hashd populaire sont les mêmes que celles du camp israélo-étasunien et ses prolongements arabes. Elles n’ont qu’une seule explication qui est, en fin de compte, la poursuite de l’action au service du projet de l’entité sioniste qui, ruiné en 2006, est devenu complètement incapable de poursuivre son expansion dans la région.

Rien n’est plus cher, pour le projet israélien, que la judaïsation d’al-Qods et la destruction de la mosquée al-Aqsa. C’est exactement cela qui pousse le royaume saoudien qui occupe une place particulièrement avancée dans l’animosité envers le Hezbollah, le Hashd populaire et toute autre force éprise de la libération de la Palestine… à appeler sans détour à abandonner la mosquée al-Aqsa aux Israéliens.

Ce qui est plus flagrant est que cet appel se veut une façon de défendre les Palestiniens : C’est, disent-ils, leur attachement à la mosquée qui oblige les Israéliens à les tuer et à faire couler leur sang … N’est-ce pas que leur sang est plus sacré que la grande mosquée Sacrée de la Mecque !!!

C’est ainsi que nous nous trouvons, encore une fois, parce que la bataille se déroule sur le même champ, face à la même logique illogique, avec une infime différence : Un appel non seulement à démilitariser les Palestiniens, mais en plus, à laisser aux Israéliens le cœur de la Palestine !

Une logique tout à fait saine à condition que la logique devienne illogique… Une logique qui n’exige pas la démilitarisation de la partie vaincue, mais celle de la partie victorieuse !        

Source : French.alahednews

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