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Retrait « israélien » d’al-Ghajar: par hostilité (Presse)

Retrait « israélien » d’al-Ghajar: par hostilité (Presse)
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Yahia Dbouk, al-Akhbar 22/11/2010
Traduction: Fadwa Nassar

La question d’al-Ghajar et du retrait « israélien » de sa partie nord occupée ont pris plus d’importance qu’ils ne méritent, ayant été reliés à la résistance et à ses armes. Sinon, ils n’auraient pas suscité autant de remous dans l’opinion publique ni l’intérêt international. Comme cela est connu, aucun des habitants d’al-Ghajar, qui dépendait entièrement de la souveraineté syrienne, n’avait passé outre la ligne frontalière en direction du Liban lors de l’occupation par l’armée « israélienne » du village en 1967. Mais au cours de l’occupation du sud Liban jusqu’en 2000, « Israël » a permis au village de s’étendre à l’intérieur du territoire libanais, pour devenir « la partie nord d’al-Ghajar », peuplé de 1700 habitants sur 2700 habitants qui est la population entière du village, ce qui veut dire que les 2/3 des habitants se trouvent actuellement sur le territoire libanais.
Certes, tout grignotage du territoire libanais ne prenait aucune importance du côté isralien, car l’hétat hébreu n’avait pas prévu que la résistance imposerait un retrait inconditionnel à l’armée « israélienne ». Tel Aviv n’avait jamais envisagé qu’il soit contraint de retirer son armée et qu’il ne puisse pas imposer sa volonté politique aux Libanais, par le biais d’un accord de règlement qu’il leur imposerait.
Donc, le problème d’al-Ghajar, du point de vue de sa population, est un problème « israélien » que Tel Aviv s’est lui-même créé. Il pouvait cependant trouver un arrangement pour son retrait des territoires libanais sur lesquels s’est étendu le village, tout en respectant la situation de sa population.
Le véritable problème pour « Israël » dépasse cependant les habitants du village, leur situation, et la possibilité de maintenir leurs liens avec leur village. Il fait porter à son retrait du nord du village plus que cela ne peut supporter. La tentative israélienne actuelle a des objectifs multiples, et en même temps, sans qu’il y ait de véritables concessions : achever l’occupation du nord d’al-Ghajar tout en poursuivant les effets de l’occupation, maintenir les affaires civiles de la population entre les mains d’Israël, interdire l’entrée des Libanais et de l’armée libanaise au nord du village, reconnaissance internationale que Tel Aviv a accompli son retrait total du Liban, selon la résolution 1701.
Mais l’objectif le plus ambitieux est rattaché à la résistance et ses armes, car Tel Aviv espère que ce retrait porterait préjudice au Hezbollah et à la logique de la résistance. Les Libanais devraient comprendre, selon cet objectif, que « la résistance politique » est payante et peut arracher des acquis de Tel Aviv, avec l’espoir que cela renforcerait la position des adversaires de la résistance. En 2009, Tel Aviv avait déjà essayé d’utiliser la question du retrait pour influer sur les élections législatives libanaises, en vue d’améliorer les chances de succès de la partie libanaise opposée à la résistance. A l’époque, les médias « israéliens » avaient rapporté que « Netanyahu voulait montrer sa bonne intention envers le chef du gouvernement libanais, Fouad Senioura, avant les élections. Il compte publier un communiqué à propos du retrait, car il veut consolider les parties modérées au Liban à la veille des élections ». Les médias « israéliens » ont également dévoilé que « les Etats-Unis  pensent que le retrait israélien du village d’al-Ghajar sera une initiative de bonne intention envers Senioura, et cela soutiendra le courant de la majorité parlementaire au Liban avant les élections législatives ». A l’époque, la partie libanaise opposée à la résistance avait expliqué que  « l’initiative de bonne volonté » ressemblait plus à « l’étreinte de l’ours » qui tue celui qu’il aime sans pour autant servir. La page fut tournée, et la question rayée du calendrier.
Le retrait du nord d’al-Ghajar est donc à la fois une nouvelle occasion et une menace de lapart  « d’Israël ». C’est une occasion parce qu’il pense que le retrait, conformément à un accord, avec le Liban ou les Nations-Unies, entraîne nécessairement des préjudices à la résistance, et constitue une preuve qu’il est possible de remporter des acquis d’Israël, par des moyens politiques. Il est une menace, car la motivation pour réaliser l’accord politique est claire – intention de porter préjudice à la résistance – au sens où la résistance est la principale cause du retrait, et non les accords politiques. Une erreur de la part de Tel aviv a accentué le problème, puisqu’il a maintes fois déclaré publiquement qu’il veut, par le biais de cet accord, et par conséquent, le retrait, porter préjudice au Hezbollah et améliorer la situation de ses opposants au Liban.
La nouvelle approche israélienne du retrait diffère, par sa forme, du passé, mais vise les mêmes objectifs, ce qui signifie que « l’intelligence » israélienne est vraiment en retard. Alors que le prétendu retrait n’en est pas un et que la souveraineté libanaise n’y est pas réalisée, puisque les Nations-Unies penchent plutôt pour servir les intérêts « israéliens », il demeure que les armes de la résisstance, comme nous le savons, dépendent  des intentions hostiles de Tel Aviv, et non de l’occupation de la terre, quelle que soit l’importance de celle-ci.


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