noscript

Please Wait...

Crise du Golfe: l’émir du Qatar se dit prêt au dialogue sous conditions

Crise du Golfe: l’émir du Qatar se dit prêt au dialogue sous conditions
folder_openMoyen Orient access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

L'émir du Qatar a prôné vendredi le dialogue avec l'Arabie saoudite et ses alliés, qui ont rompu avec son pays, mais a posé des conditions pour un règlement de la grave crise qui secoue le Golfe depuis un mois et demi.

Crise du Golfe: l’émir du Qatar se dit prêt au dialogue sous conditions

«Nous sommes ouverts au dialogue pour régler les problèmes en suspens», a déclaré cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani dans un discours télévisé, le premier depuis le début de la crise le 5 juin.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte avaient alors rompu leurs relations avec le Qatar, qu'ils accusent de soutenir «le terrorisme» et de «se rapprocher de l'Iran».

Le chef de l'Etat du Qatar a cependant posé deux conditions pour un règlement de cette crise, soulignant qu'il devait se faire «dans le respect de la souveraineté et de la volonté de chaque Etat».

«Ce règlement ne doit pas prendre la forme de diktats mais d'engagements communs et contraignants pour toutes les parties», a-t-il ajouté.

Les quatre adversaires du Qatar avaient imposé de sévères sanctions économiques à l'émirat gazier.

Pour revenir sur ces sanctions, ils ont exigé le 22 juin la satisfaction de 13 demandes, dont la fermeture de la télévision Al-Jazeera et d'une base turque, ainsi qu'une révision des liens avec l'Iran.

Doha a rejeté en bloc ces demandes, estimant qu'elles violaient sa souveraineté.

«Lutte sans relâche»

D'ailleurs, cheikh Tamim a défendu sa politique. «Le Qatar lutte sans relâche contre le terrorisme» que Doha considère comme «un crime contre l'humanité», a-t-il dit.

Il a accusé le Quartet d'avoir voulu «imposer (sa) tutelle» au Qatar, de «porter atteinte à la liberté d'expression et au droit à l'information», en allusion à la demande de fermer Al-Jazeera.

Le discours de l'émir du Qatar a été retransmis en direct par Al-Arabiya et Sky News arabia, deux chaînes à capitaux respectivement saoudiens et émiratis.

Son intervention est survenue au lendemain de l'annonce à Doha d'un amendement de la loi sur la lutte antiterroriste du Qatar.

Cet amendement, qui a fait l'objet d'un décret-loi promulgué jeudi soir par l'émir, a été salué vendredi comme «un pas positif» par le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, l'un des responsables du Quartet les plus critiques de la politique du Qatar.

Le décret-loi définit les termes de «terroristes, de crimes et entités terroristes ainsi que du financement du terrorisme».

Le document établit «deux listes nationales pour les individus et les entités terroriste » et énonce les mesures nécessaires pour pouvoir les inscrire sur ces listes mais il donne aux suspects le droit de faire appel contre leur inscription sur l'une de ces listes.

Ce décret-loi amende la législation qatarie sur la lutte antiterroriste datant de 2004 mais ne donne pas de détails sur la définition du terrorisme ni sur les mesures pour porter un suspect ou une organisation sur une liste noire.

Le nouveau décret-loi publié à Doha fait suite à la signature la semaine dernière par les Etats-Unis et le Qatar d'un accord sur «la lutte contre le financement du terrorisme», à l'occasion d'une tournée du secrétaire d'Etat Rex Tillerson dans la région.

Tillerson s'est dit «satisfait» des efforts du Qatar pour tenter de régler la crise en recevant vendredi à Washington son homologue omanais.

La crise a donné lieu à une médiation du Koweït et à des missions de bons offices de la part de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la France.

Source: agences et rédaction

Comments

//