noscript

Please Wait...

Vingt mille policiers pour protéger le sommet des Vingt à Hambourg !

Vingt mille policiers pour protéger le sommet des Vingt à Hambourg !
folder_openAnalyses access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par Akil Cheikh Hussein

Dans les pays d’Occident, il arrive parfois, que des manifestations de protestation, d’indignation ou pour revendiquer un ou des droits, sortent et glissent vers la violence. En raison d’agissement émanant de manifestants extrémistes, ou de ceux qu’on appelle «briseurs de grèves», ou suite à des provocations de la part des forces de l’ordre téléguidées par le pouvoir en place et /ou les patrons.

Vingt mille policiers pour protéger le sommet des Vingt à Hambourg !

Cela arrive parfois. Mais le plus souvent, l’ambiance qui règne lors des manifestations est plutôt cérémoniale et se déroule sous les signes de la joie, du jeu, de la dance, de la musique et des ballons multicolores qu’on fait allègrement voler.

C’est exactement cette ambiance qui régnait lors de la manifestation qui, à Hambourg, a réuni environ 10 mille personnes une journée avant le début des réunions du sommet des Vingt.

Pourtant, les forces de l’ordre qui s’étaient rassemblées massivement dans la rue que devaient emprunter la manifestation, près de l’endroit où se déroulait à la marge du sommet une rencontre entre la Chancelière allemande, Angela Merkel, et le président  étasunien de mauvaise réputation en Europe comme aux Etats-Unis et le reste du monde, Donald Trump... n’ont pas hésité (les forces de l’ordre) de recourir à des prétextes fallacieux pour interdire les manifestants d’avancer avant de les disperser à force de jets d’eau, de gaz lacrymogène et de coups de bâton.

Plusieurs observateurs ont remarqué que la répression sauvage de cette manifestation intitulée par les manifestants «Bienvenue en enfer» était une sorte de guerre «préemptive» contre les manifestations dont l’organisation pendant la tenue du sommet a été décidée par des centaines de milliers de citoyens allemands et non-Allemands venus des différents pays européens pour protester contre les politiques d’austérité et le capitalisme sauvage qui sévit en Occident.

Pourtant, cette «guerre préemptive» menée par plus de 25 mille policiers n’a pas pu empêcher les manifestants de poursuivre leurs protestations même durant deux gours après la fin du sommet. Les violences ont fait des centaines de blessés parmi les manifestants et les policiers. Beaucoup de voitures ont été brûlées, et la destruction a touché beaucoup de vitrines de magasins et autres établissements.

Les manifestants n’ont cependant réussi à exercer aucune influence sur la déclaration finale du sommet qui a reflété, en premier lieu, les intérêts des Etats-Unis aux dépens non seulement des pays pauvres, mais aussi des alliés les plus proches de Washington en Europe et ailleurs.

Il est vrai que la question de la lutte contre le terrorisme a occupé une place de premier ordre parmi les questions posées à l’ordre du jour du sommet. Mais il est également vrai que personne n’attendait du sommet des positions qui iraient au-delà de la rhétorique hypocrite. Il suffit de signaler les déclarations du représentant du royaume saoudien dans le sommet. Celui-ci dont le pays est le plus engagé dans le financement, l’armement et l’endoctrinement du terrorisme, a ressassé du haut de la tribune du sommet toutes les expressions coutumières à ce propos qu’il a résumées par «la nécessité de lutter et d’interdire toutes les sources et tous les moyens et les canaux du financement du terrorisme» (!!!).

Le sommet s’est longuement penché sur deux questions en relation avec le problème climatique et le commerce mondial. 

Pour ce qui est du problème climatique le sommet n’a pu que respecter le désir de Trump de sauvegarder le «mode de vie américain» en autorisant Washington de hausser les taux de carbone dans l’atmosphère, et ses conséquences au niveau du réchauffement et de la pollution… Et tout cela pour éviter le retrait de Washington du sommet !

Pour faire passer cette concession, il a fallu donner quelques acquis à certains autres pays en les autorisant à faire de même via l’usage des sources d’énergies dites non-propres... ce qui veut dire, en fin de compte, une alliance criminelle entre Washington et ces pays contre l’environnement, la nature et la vie sur la planète.

Pour ce qui est du commerce, le sommet a bel et bien condamné le «protectionnisme» qui, avec le slogan «l’Amérique d’abord», fut l’un des principaux piliers de la campagne électorale de Donald Trump. Mais cette condamnation a été abrogée par l’adoption par le sommet du «Droit Légitime de Défense du Commerce». Il va sans dire que ce droit est celui des Etats-Unis d’exercer le protectionnisme en imposant des taxes exorbitantes sur les importations européennes et chinoises.

Ce qui est étrange est que les Européens, français et allemands en particulier, c’est-à-dire ceux qui sont visés avec la Chine par Washington, et qui constituent la partie la plus invalidés par les pressions de Washington visant le renforcement des sanctions contre la Russie, se sont rangés, au dam de leurs propres intérêts, du côté des Etats-Unis, en traitant d’égale à égale la condamnation du protectionnisme, qui est essentiellement étasunienne, et le dumping dont on accuse ordinairement les Chinois.

En un mot, le Sommet du G20 2017 a été porteur d’indices de valeur dans la mesure où il a placé les Etats-Unis dans une position hostile à tous les autres pays et peuples du monde. Quant à la participation de centaines de milliers de personnes dans les manifestations de protestation contre les politiques parrainées par les 20, elle prouve qu’il existe, dans le monde, de véritables domaines de mener des combats du genre non truqué que mène Washington contre le terrorisme.  

Source : French.alahednews

 

Comments

//