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L’échec poursuit «Israël»… Et les Saoud s’empressent à les aider

L’échec poursuit «Israël»… Et les Saoud s’empressent à les aider
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Il n'est pas ordinaire que le ministre israélien de la «Sécurité» Avigdor Lieberman reconnaisse qu’«Israël» n'ait obtenu aucune victoire décisive depuis cinquante ans, surtout depuis la guerre de Juin 1967, en disant que cet échec est la raison qui empêche la mise en place d’un règlement régional.

L’échec poursuit «Israël»… Et les Saoud s’empressent à les aider

Il est vrai qu'un grand nombre de positions et déclarations ont été faites par des personnalités clés du système politique et sécuritaire israéliens, mais à chacune sa spécificité qui la distingue des autres déclarations. Peut-être le phénomène le plus important est que toutes ces positions et ces déclarations ont été dites dans un cadre exceptionnel: le lieu et le timing appropriés (Conférence de Herzliya) et les personnalités importantes (chef de la sécurité, ministre de la «Sécurité») et les messages aux contenus distingués.

Si l’on examine de près les aveux faits par Lieberman, nous constatons qu’«Israël» non seulement, n'a pas remporté une victoire décisive depuis la guerre 67, mais a également subi des échecs retentissants et des défaites qui ont changé les équations du conflit dans la région.

Après la guerre de 1967, «Israël» a mené une série d'affrontements et de guerres, notamment la guerre de 1973, qui a commencé par des victoires retentissantes sur les fronts syriens et égyptiens... mais plusieurs facteurs, incluant principalement la prestation du président égyptien à l'époque, Anouar el-Sadate, ont contribué à changer le cours de la bataille vers une nouvelle donne différente... conduisant à l'accord de Camp David, faisant sortir l'Egypte du conflit, ce qui a conduit au changement radical de l'équilibre des forces, au profit d'«Israël».

Plus tard, «Israël» a traduit cette supériorité... en envahissant le Liban en 1982. Au premier aperçu on aurait dit que cette invasion avait atteint ses objectifs militaires et politiques dans l'arène libanaise, mais la genèse de la résistance à la même époque a freiné l’invasion et a saboté le plan sioniste au niveau des ambitions expansionnistes. La résistance a pu accabler l'armée de l'occupation sans aucune concession sécuritaire ou politique à l’ennemi.

Au niveau politique, le pouvoir politique, qui a été formé à la suite de l'invasion israélienne a été renversé ainsi que l’accord de 17 mai.

En revanche, «Israël» a peut-être réussi à détruire l'infrastructure de la résistance palestinienne au Liban, mais a réalisé qu'une alternative a été créée, une résistance nationale et islamique plus dangereuse et plus influente sur la sécurité israélienne.

Au cours des années qui ont suivi l’invasion, «Israël» n'a pas été en mesure d'obtenir aucune victoire dans toutes les confrontations militaires contre la résistance, et cela a été clairement prouvé dans les opérations «Justice rendue» en 1993, et «Raisins de la colère» en 1996, et finalement la guerre de juillet 2006.

Compte tenu de ce qui précède, on peut dire que la déclaration faite par Lieberman qu’«Israël» n'a réalisé aucune victoire décisive depuis 1967, est vraie mais incomplète!  Étant donné qu’«Israël» a également encaissé, depuis l’époque, des défaites qui ont conduit à changer le déroulement des conflits dans la région.
Quelle est la relation entre l'échec d'«Israël» et la baisse des possibiliste d’un règlement régional?

A la même occasion, Lieberman a souligné que «le phénomène qui a retardé le développement de nos relations avec les pays arabes modérés, au moins dix ans, était l'absence des victoires décisives». Le côté israélien voit que tout règlement politique doit être une traduction de ses ambitions et ses aspirations, qui exige nécessairement des victoires militaires décisives, et la reconnaissance des victoires par la partie adverse.

Les résultats estimés pour ces victoires supposées, devaient conduire les peuples arabes et leurs pouvoirs, au désespoir quant à une quelconque possibilité du changement des équations du conflit en faveur du peuple palestinien et des peuples arabes… et promouvoir ainsi la logique du règlement des relations en l’absence d'alternative.  Le peuple palestinien et les peuples arabes devaient avoir un choix unique qui est la soumission au statut quo, la reconnaissance de «l’Etat d’Israël», et l'acceptation du minimum fourni par les négociations de règlement.

Mais les évènements ne se sont pas déroulés comme le souhaitaient les israéliens. Les mouvements de résistance arabes au Liban et en Palestine, ont prouvé leur utilité comme une option alternative face à l'occupation israélienne notamment après les victoires sans précédent dans le conflit avec l'ennemi, et aussi, la libération de la bande de Gaza par la résistance palestinienne en dépit de son potentiel très modeste.

Dans ce contexte, il n'a pas été possible d'imposer au peuple palestinien un règlement avec les Israéliens... et les  «régimes arabes modérés» n'étaient plus en mesure de justifier et promouvoir leur logique d’abandon et de défaite.

D'autre part, il semble que ce qu’il n’a pas été achevé par les Israéliens au cours des dernières décennies, le régime des Saoud leur offre gratuitement, et s’empresse d’être au service des israéliens pour accomplir un règlement  historique dont aucun Israélien n'a jamais rêvé ni même les propres fondateurs de cette entité.

Cependant, la résistance a des capacités et une force qui lui permettront de faire face à la trahison et contenir les effets de tout abandon. Cette résistance a fourni également au peuple palestinien une prolongation stratégique, lui permettant d’activer sa résistance face à l'occupation israélienne.

Source: Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

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