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Les USA signent un accord antiterroriste avec le Qatar, mais les pays du Golfe lui restent hostiles

Les USA signent un accord antiterroriste avec le Qatar, mais les pays du Golfe lui restent hostiles
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Rex Tillerson a signé un partenariat antiterroriste avec Doha, quelques mois après les accusations portées par Donald Trump contre Doha. Mais ce revirement n'a pas fait évoluer l'Egypte, qui demande l'exclusion du Qatar de la «coalition anti-Daech».

Les USA signent un accord antiterroriste avec le Qatar, mais les pays du Golfe lui restent hostiles

Difficile d'y voir clair dans le positionnement des Etats-Unis et de leurs alliés vis à vis du Qatar. Récemment, en raison du soutien au terrorisme dont l'accusent notamment Washington et Riyad, de nombreux pays de la région, parmi lesquels l'Arabie saoudite et l'Egypte, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha. Pourtant, ce 11 juillet, le secrétaire d'Etat américain a signé un traité de coopération anti-terroriste avec le Qatar... sans pour autant susciter de revirement du côté égyptien.

A l'occasion d'un voyage officiel à Doha, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a signé un accord de lutte contre le terrorisme avec les autorités qataries, a fait savoir son conseiller Robert Hammond. «Le Qatar et les Etats-Unis viennent de signer un texte d'accord afin de définir les contours que peut prendre à l'avenir une lutte renforcée de la part du Qatar contre le terrorisme et ses modalités de financement», a déclaré Robert Hammond, qualifiant cette nouvelle de «pas en avant porteur d'espoir».

Plus précisément interrogé sur les implications de ce nouveau traité dans la crise diplomatique qui fait rage entre Doha d'un côté et Riyad et ses alliés de l'autre, Rex Tillerson a assuré que le Qatar s'était montré «très clair dans ses positions» contre le terrorisme. «Celles-ci sont raisonnables», a-t-il ajouté. A priori, la réponse du secrétaire d'Etat laisse entendre qu'un revirement de l'attitude vis à vis de l'émirat serait envisageable, d'autant que les Etats-Unis se sont récemment dits «perplexes» quant aux accusations portées par les pays du Golfe contre Doha.

Les sanctions demeureront

Le 11 juillet au soir, l'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn publiaient d'ailleurs un communiqué joint pour annoncer qu'ils «surveilleraient de près» la manière dont, à l'avenir, le Qatar entend combattre le financement du terrorisme. «Les sanctions demeureront d'actualité tant que le Qatar n’accédera pas à nos requêtes», peut-on lire dans le communiqué.

Un peu plus tôt le même jour, l'Egypte avait par ailleurs estimé qu'il était «inacceptable» que le Qatar continue à faire partie des Etats membres de cette alliance militaire. «La décision prise par l'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn de boycotter le Qatar, membre de la coalition, est en accord avec nos principes d'opposition au terrorisme», avait souligné Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères égyptien. «Le Qatar soutient le terrorisme et en fait la promotion dans ses médias», avait-t-il par ailleurs affirmé, faisant référence à la chaîne Al-Jazeera, interdite en Arabie saoudite depuis la rupture diplomatique avec Doha.

Loin de la volonté d'apaisement affichée par Doha après la visite de Rex Tillerson, les déclarations égyptiennes laissent paraître un enthousiasme plus que limité. Dans leur communiqué, les pays du Golfe confirment la position saoudienne adoptée le 5 juillet dernier : après l'expiration de l'ultimatum adressé à Doha, sans réponse favorable de sa part, Riyad et ses alliés, avaient décidé de maintenir l'embargo sur le Qatar et ont promis des «mesures appropriées».

Source : sites web

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