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Une nouvelle cyberattaque mondiale frappe de grandes entreprises

Une nouvelle cyberattaque mondiale frappe de grandes entreprises
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Une vague massive de cyberattaques rappelant le mode d'action du virus WannaCry en mai a frappé mardi 27 juin simultanément des entités majeures en Ukraine, en Russie mais également partout dans le monde, perturbant le fonctionnement des banques, des aéroports et des entreprises. Le fonctionnement de la centrale nucléaire de Tchernobyl serait, par exemple, affecté par ces attaques.

Une nouvelle cyberattaque mondiale frappe de grandes entreprises

Aucun lien officiel n'a entre ces différentes attaques, apparemment simultanées, mais des informations rapportées par plusieurs entreprises faisaient état d'un virus faisant apparaître une demande de rançon de 300 dollars sur l'écran de leurs ordinateurs. A cause de cette attaque, les passagers du métro de Kiev ne pouvaient pas payer par carte bancaire, les panneaux d'affichage de l'aéroport de Kiev ne fonctionnaient plus et des banques ukrainiennes devaient mettre en pause certains des services proposés à leurs clients.

De son côté, l'Ukraine appelle ses habitants au calme. «Certaines de nos agences gouvernementales ainsi que des entreprises privées ont été touchées par un virus. Pas besoin de paniquer, nous mettons tout en œuvre pour régler le problème».

En Russie, Rosneft, l'un des plus gros producteurs de pétrole au monde, s'est dit victime d'une «attaque puissante» mais a assuré que sa production n'avait pas été interrompue grâce à un serveur de secours. Le sidérurgiste Evraz a également subi une attaque, a indiqué un porte-parole à l'agence Ria-Novosti.

Selon la société spécialisée en sécurité informatique Group-IB, «environ 80 entreprises ont été visées» en Russie et en Ukraine. Parmi elles, Rosneft et de grosses banques ukrainiennes, mais aussi Mars, Nivea, Auchan et des structures gouvernementales ukrainiennes. Il s'agirait des conséquences d'une «version modifiée récemment» du virus Petya, selon la même source.

Dans un communiqué, la banque centrale d'Ukraine a indiqué avoir «signalé aux banques et aux autres agents du marché financier une attaque informatique externe menée aujourd'hui contre les sites des banques ukrainiennes et d'entreprises publiques et commerciales». A la suite de ces attaques, «les banques éprouvent des difficultés à prendre en charge leurs clients et faire des opérations bancaires», a ajouté la Banque nationale d'Ukraine (NBU).

L'Europe touchée

«Tous les participants du marché financier ont pris des mesures pour renforcer leur sécurité et contrecarrer ces cyberattaques», a ajouté la NBU, qui «ne doute pas que les infrastructures bancaires savent se défendre contre les cyberattaques». Le site du gouvernement ukrainien éprouvait également des difficultés dans l'après-midi. «Le site du gouvernement a cessé de fonctionner», a déclaré une porte-parole du cabinet des ministres.

Le site officiel et, à l'exception d'un seul, les panneaux d'affichage des vols de l'aéroport Borispol de Kiev «ne fonctionnent plus», a déclaré la direction de l'aéroport sur sa page Facebook, ajoutant qu'en raison de ces dysfonctionnements, des vols pourraient être retardés.

Cette attaque a utilisé le virus Petya.A, un «ransomware» (un rançongiciel), a affirmé l'entreprise ukrainienne Novaïa Potchta, qui «est temporairement dans l'incapacité de fournir des services à ses clients».

Une attaque «sans précédant» en France

En France, les sites officiels du groupe de matériaux de construction Saint-Gobain n'étaient pas accessibles, un porte-parole indiquant que les systèmes informatiques avaient été «isolés» par mesure de sécurité. Des employés de sa filiale Point P, dans le nord de la France, ont reçu un message leur demander de déconnecter leur ordinateur du réseau.

Le groupe ferroviaire SNCF fait partie des entités subissant la cyberattaque en cours, mais celle-ci est «contenue», a indiqué mardi un porte-parole, tandis que le distributeur Auchan a également annoncé avoir été touché.

«Le niveau de cette attaque est sans précédent», a indiqué le secrétaire d'Etat français au Numérique Mounir Mahjoubi au cours d'un déplacement à New York. «L'attaque que le monde connaît en ce moment est une attaque industrialisée et automatisée qui est fondée sur une analyse très très intelligente des réseaux pour détecter les faiblesses existantes», a-t-il précisé. Dans le même temps, le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête en France.

Le 12 mai, le virus «Wannacry» avait affecté des centaines de milliers d'ordinateurs dans le monde entier, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Ses auteurs réclamaient une rançon pour débloquer les appareils.

Source : agences

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