noscript

Please Wait...

ramadan2024

France/législatives: majorité écrasante pour Macron, abstention record

France/législatives: majorité écrasante pour Macron, abstention record
folder_openFrance access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Le président français Emmanuel Macron a obtenu une majorité parlementaire écrasante, balayant les autres partis et obtenant toute latitude pour conduire ses réformes, dans un scrutin assombri par une abstention sans précédent, perçue comme un refus d'une «carte blanche» par la presse lundi.

France/législatives: majorité écrasante pour Macron, abstention record

Le parti présidentiel centriste la République en Marche (REM) et son allié du MoDem remportent, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur à 23h00 GMT (hors les 11 circonscriptions des Français de l'étranger) 341 députés sur 577, largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges.

«Il y a un an, personne n'aurait imaginé un tel renouvellement politique», a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe.

Inconnu il y a encore trois ans, élu à 39 ans à la tête du pays, Emmanuel Macron, plus jeune chef d'Etat jamais élu en France, gagne son dernier pari: contrôler l'Assemblée nationale pour lancer de délicates réformes d'inspiration libérale-sociale et renforcer sa position au niveau européen.

Angela Merkel l'a aussitôt félicité pour sa «majorité parlementaire nette», selon le porte-parole de la chancelière allemande qui se prépare elle-même à entrer dans une séquence électorale. Et le ministre des Affaires étrangères à Berlin, Sigmar Gabriel, a estimé que la voie était désormais «libre pour les réformes».

Cette consécration est cependant entachée par l'abstention, qui atteint 56,83%, selon des résultats presque définitifs. Ce record historique s'explique par la vague pro-Macron annoncée, le long marathon électoral entamé en octobre dernier avec les primaires de la droite, le désintérêt croissant pour la politique.

«Notre peuple est entré dans une forme de grève générale civique», a commenté le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, lui-même élu à Marseille (sud-est) dimanche.

Le mouvement présentiel a balayé les partis traditionnels, droite et gauche, qui ont structuré des décennies de vie politique française, mais sans obtenir le raz-de-marée annoncé par certains sondages.

«Nous obtenons une majorité nette mais en même temps les Français n'ont pas voulu signer de chèque en blanc», a commenté le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Défaite «incontestable» de la gauche

Loin derrière, Les Républicains (droite) et leurs alliés centristes obtiennent 135 sièges, selon les chiffres de l'Intérieur, un mieux après leur échec à la présidentielle, plombée par les affaires de leur candidat François Fillon.

Le chef de file des Républicains, François Baroin, s'est félicité que le nombre de députés soit «suffisamment important pour faire valoir les convictions» de la droite. Mais, à droite comme à gauche, les «macron-compatibles» risquent de brouiller les lignes.

A gauche, le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'Assemblée sortante, a été pulvérisé. Le PS, avec ses alliés, reste cependant la principale force de gauche, avec 43 députés, devant la gauche radicale et communiste (27 élus).

«La défaite de la gauche est incontournable, la déroute du Parti socialiste, sans appel», a reconnu le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, en annonçant sa démission.

Le Pen enfin à l'Assemblée

Enfin, l'extrême droite française obtiendrait huit sièges, contre deux en 2012. La patronne du Front national Marine Le Pen, députée européenne, entre pour la première fois à l'Assemblée nationale, après une tentative ratée en 2012.

«Face à ce bloc mastodonte du système, nous sommes la seule force de résistance à la dilution de la France», a-t-elle commenté. Mais le faible nombre d'élus du FN sonne le glas de ses espoirs nés de la vague nationaliste en Europe et du score historique (33,9%, 10,6 millions de voix) atteint au second tour de la présidentielle.

Le Premier ministre Edouard Philippe devrait, lundi ou mardi, comme le veut la tradition, remettre la démission de son gouvernement pour en former un nouveau, sans doute limité à un léger remaniement. Cet homme politique issu de la droite modérée prononcera vraisemblablement le 4 juillet sa déclaration de politique générale devant les députés.

Ces élections législatives marquent par ailleurs un profond renouvellement: le mouvement REM a fait appel à de nouveaux visages, alors que des ténors chevronnés ont été battus. Et 223 femmes ont été élues députés, alors qu'il n'y en avait que 155 en 2012, dernier record.

Source: agences et rédaction

Comments

//