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Maroc: appel d’ONG et d’intellectuels à libérer les détenus du Rif

Maroc: appel d’ONG et d’intellectuels à libérer les détenus du Rif
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Un collectif d'ONG marocaines a demandé jeudi la «libération des détenus» d'Al-Hoceïma, ville du nord secouée par une contestation depuis sept mois, appelant à répondre aux revendications des manifestants qui dénoncent la marginalisation de leur région.

Maroc: appel d’ONG et d’intellectuels à libérer les détenus du Rif

La veille, vingt-cinq manifestants et militants présumés de ce mouvement de contestation populaire avaient été condamnés à 18 mois de prison ferme, avait annoncé leur défense.

Jeudi, «l'initiative civile pour le Rif», qui comprend des associations reconnues de défense des droits de l'Homme et des intellectuels, a rendu public un rapport après une mission dans la région.

«Pour entamer le dialogue, la libération des manifestants est une condition sine qua non, sinon les habitants d'Al-Hoceïma continueront à manifester», ont plaidé ses membres, au cours d'une conférence de presse à Rabat.

«Hormis ce préalable, le gouvernement doit prendre des initiatives pour satisfaire les revendications sociales», ont-ils souligné.

La contestation est «spontanée, sans couleur politique ni syndicale», ni «aucun courant séparatiste», a estimé le collectif, en référence à des accusations portées par des responsables politiques et des médias d'Etat.

«Ces jeunes n'ont fait que clamer leurs revendications d'une façon très pacifique», au cours de manifestations comptant beaucoup de chômeurs, mais aussi des cadres et de nombreuses femmes, selon le collectif.

Plusieurs facteurs ont «envenimé la situation»: les «déclarations irresponsables de certains partis politiques, les accusations de séparatisme et de trahison, l'absence des télévisions publiques dans le débat ou les arrestations et le refus de s'assoir à la même table avec les contestataires pour entamer un dialogue».

Si «les forces de l'ordre ont fait preuve de retenue» au début de la contestation, elles ont pratiqué dernièrement «des formes de dissuasion ayant causé des blessures du côté des manifestants», et ont eu elles aussi des blessés dans leurs rangs.

Dans la ville d'Imzouren, autre haut-lieu de la contestation où la police a «déjà fait usage de la force», la «situation peut dégénérer à n'importe quel moment», s'inquiète le collectif.

«L'approche sécuritaire n'est pas un choix judicieux», conclut le rapport.

La police a procédé depuis le 26 mai à plus d'une centaine d'arrestations, dont les principaux meneurs de la contestation, accusées notamment «d'atteinte à la sécurité intérieure».

Al-Hoceïma et des localités voisines sont depuis lors le théâtre de rassemblements quotidiens pour exiger la «libération des prisonniers».

Source: agences et rédaction

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