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HRW dénonce l’utilisation du phosphore par la coalition en Irak et en Syrie

HRW dénonce l’utilisation du phosphore par la coalition en Irak et en Syrie
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Sur les deux théâtres d'opérations militaires de Raqqa, en Syrie, et de Mossoul, en Irak, les Etats-Unis ont décidé de recourir au phosphore blanc. L’Organisation «Human Rights Watch» s'inquiète de l'utilisation de telles armes dans des zones urbaines densément peuplées.

HRW dénonce l’utilisation du phosphore par la coalition en Irak et en Syrie

L’ONG HRW a vivement critiqué l’usage dans la ville de Raqqa, par la Coalition conduite par les Etats-Unis, sous prétexte de lutter contre le réseau terroriste «Daech» en Syrie, des bombes au phosphore blanc, prohibées au niveau international.

«Peu importe comment il est utilisé, le phosphore blanc présente un risque élevé d'effets néfastes et durables sur les villes densément peuplées», souligne Steve Goose, directeur de la division armes de l'ONG. «Les forces conduites par les États-Unis doivent prendre toutes les précautions possibles pour minimiser les risques pour la population civile quand elles utilisent du phosphore blanc en Irak et en Syrie.»

Le controversé Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), pourtant plutôt favorable à la coalition occidentale, a fait de son côté état de la mort de 23 civils, tués le 8 juin à Raqqa par du phosphore blanc. Toujours selon l'observatoire, les munitions au phosphore auraient été lancées par des avions de la coalition occidentale.

De même, des images des bombardements montrant des munitions qui se dispersent, typiques du phosphore blanc, ont été diffusées sur les réseaux sociaux, notamment par les activistes du réseau «Raqqa Is Being Slaughtered Silently», «Raqqa se fait massacrer en silence».

La coalition occidentale met en œuvre ces armes également à Mossoul, en Irak, comme l'a confirmé un haut-gradé néo-zélandais, le général Hugh McAslan, cité par la radio publique américaine NPR. «Nous avons utilisé [des munitions contenant] du phosphore blanc afin de faire écran et de permettre aux civils de fuir en sécurité», a-t-il précisé. C'est la première fois que la coalition reconnaît l'utilisation de telles armes dans des zones densément peuplées.

Utilisé entre autres contre l'Allemagne nazie par les Alliés en février 1945, mais aussi par «Israël» sur Gaza en 2009, le phosphore blanc crée un épais nuage blanc. Au contact de celui-ci, les êtres humains sont consumés jusqu'à l'os sans même pouvoir éteindre le feu avec de l'eau.

Source : agences et rédaction

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