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Le chemin de la résistance: La bataille de la communication sécurisée de Téhéran en Palestine

Le chemin de la résistance: La bataille de la communication sécurisée de Téhéran en Palestine
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Par Ibrahim Al-Amin

A l’ombre de la grande crise en Syrie et en Irak, la plupart des habitants de pays et des parties également impliqués dans les conflits, évitent de parler de la véritable dimension de la crise en cours ... liée à la nouvelle dimension du mouvement de résistance contre l'occupation et l'influence américaine dans la région et contre l'occupation israélienne des territoires arabes.

Cela ne signifie pas que l'ordre du jour des peuples dans ces pays a été complètement ignoré, mais le changement des priorités amène les peuples dans cette région à réagir tard, que tout le soutien et l’appui reçus de la part des américains et leurs alliés occidentaux, ne visaient pas leur développement mais visait à changer les gouvernements en place afin de réprimer toute tentative de révolte contre les pays colonialistes qui pillent les richesses de ces pays.

Par conséquent, et sans rester coincés dans une discussion - inutile - concernant la nature de la crise et son arrière-plan, le vrai point commun entre les forces en conflit présentes sur le terrain, concerne le rôle stratégique de cette région, à façonner l'avenir du Moyen-Orient, mais aussi dans le développement de nouvelles règles des influences internationales dans notre région. C'est ce qui devrait nous conduire à aborder la phase actuelle des conflits majeurs en Irak et en Syrie, et des combats limités en Palestine et au Liban.

Arrogant est celui qui veut ignorer le changement fondamental du conflit avec les américains et les israéliens après la guerre de Juillet 2006. Ce jour-là était non seulement le jour de l’effondrement du projet américano-israélien, mais aussi la preuve de la faisabilité du mouvement de résistance. Cela a imposé à l'axe de résistance de passer à une nouvelle étape de planification et d’action. Par conséquent, il était évident que l’ennemi fasse pareil. De là nous pouvons dire avec certitude que la guerre contre la Syrie, a pour objectif de cibler son rôle central au sein de l’axe de la résistance. La république arabe syrienne a toujours été le seul Etat à couver les mouvements de résistance libanaise et palestinienne dans la région, leur procurant une seconde zone vitale. La Syrie représente le nœud de l’axe de la résistance qui s’étend de Téhéran à Hezbollah au Liban. De plus, la Syrie a désormais équipé la résistance d’une importante partie de son arsenal militaire, dont les armes d'ordre stratégique.

Ainsi, depuis six ans, de nombreuses batailles ont eu lieu, et les différentes factions de l’axe de la résistance y ont participé, et il était primordial de maintenir les forces de la résistance palestinienne loin de cette bataille. En résumé aujourd'hui, tout le monde a reconnu la difficulté de renverser le régime en Syrie. Ce qui a conduit l'ennemi à aller à l'étape suivante celle  de la désactivation du rôle fonctionnel de la Syrie dans l’axe de la résistance. L'accent a été récemment mis pour empêcher l’armée syrienne de contrôler la frontière syro-irakienne, en raison de la conviction des américains, des Israéliens et leurs alliés arabes que l’intersection de l’armée syrienne avec l’armée irakienne à la frontière renforcera l’axe de la résistante qui s’étend de Téhéran jusqu’au Liban et la Palestine.

De là, est apparue la nouvelle stratégie américaine, qui a tenté ces derniers mois d'imposer son contrôle tout au long de la frontière entre la Syrie et l’Irak. Grâce au contrôle des factions kurdes et des «forces syriennes démocratiques» du nord de la Syrie, et l’appui des factions armées affiliées à l'Amérique ainsi que les forces de la chambre militaire MOK dans le sud-est jusqu’à Tanf. Les américains ont également opposé le «veto» à la participation des «forces populaires» irakiennes dans la bataille de Mosul et ont tracé des lignes rouges pour interdire la progression de ces forces vers Tal Afar, et à l'ouest.

Que s’est-il passé ? Les «forces populaires» irakiennes sont arrivées à la frontière à travers la région d’Um Jresss (située à l’ouest de Kairouan, et au sud des montagnes de Sinjar), ce qui est pratiquement une violation flagrante des lignes rouges imposées par les américains, permettant alors l'imposition d'une nouvelle équation basée sur le contrôle des forces irakiennes de certaines parties de la frontière à l’encontre de la volonté américaine.

Le contrôle d’une partie des passages frontaliers par les forces de l'axe de la résistance (des forces populaires irakiennes, les forces syriennes et le Hezbollah) a sapé l'objectif américain de bloquer la frontière, ce qui rend tout contrôle sur le reste de la frontière inutile.

En pratique, bien que la distance contrôlée par les forces irakiennes soit moins de 15 kilomètres, on peut dire que ce qui s’est passé au nord, représente la première étape dans l’ouverture des passages frontaliers stratégiques par les parties de l'axe de la résistance.

Cela signifie dans la pratique, l’échec de tous les efforts américains visant àempêcher la communication entre l’Irak et la Syrie. Par le contrôle de plusieurs passages frontaliers entre les deux pays le lien géographique entre Bagdad et Damas a été renoué, ce qui signifie l’échec de toutes les tentatives américaines visant à saper le rôle fonctionnel du pouvoir syrien au niveau de l'axe de la résistance.

La prochaine étape, pourrait ouvrir la porte à de grandes surprises. Malgré le déploiement militaire américain, la confrontation n'a pas été résolue au sud avec l'arrivée de l'armée syrienne et le Hezbollah à une distance de 80 kilomètres du passage de Tanf, surtout qu'une semaine était suffisante pour expulser «Daech» d'une superficie de 9000 kilomètres carrés des régions affiliées au désert de Homs, où les groupes terroristes ont essuyé une grande défaite, abandonnant une énorme quantité d'armes lourdes.

 Les préparatifs de l'armée syrienne et du Hezbollah pour la reprise de la ville Sokhna (nord-est de Palmyre) sont en cours. Cette étape ouvrira la porte à une double bataille dans les deux sens: soulever l’embargo imposé autour de la ville de Deir al-Zour, et reprendre le contrôle par les forces syriennes du passage frontalier avec l'Irak. Le débat qui se soulève en Irak concerne la possibilité de mener une bataille décisive à l'ouest d’al-Anbar, ce qui conduira l’armée irakienne et les «forces populaires» à contrôler la frontière, dans une étape opposée au plan américain basé sur la mise en place d'une alliance entre les grandes familles syriennes et irakiennes sur les deux côtés de la frontière en cotutelle avec la Jordanie pour contrôler la frontière, afin que cette région reste loin du contrôle ou de l'influence des forces de l'axe de la résistance dans les deux pays.

D'autre part, les Américains qui tentent d'imposer un état de fait pour empêcher l'axe de la résistance de s'approcher des points frontaliers, avec le consentement de la partie russe, qui ne veut probablement pas voir ses alliés en Syrie en confrontation directe avec les américains le long la partie sud de la frontière avec l'Irak, mais sans que Moscou n’abandonne son rôle primordial dans la lutte de l'armée syrienne pour mettre fin à la présence de «Daech».

Les objectifs des forces de résistance à préserver et assiéger les groupes terroristes ont été atteints. L'ouverture d'un orifice à la frontière avec l'Irak, est en cours de réalisation, les forces de résistance ne laisseront pas tomber cet objectif quel que soit le prix à payer. Cela confirme que les règles du jeu en Syrie ou en Irak sont toujours régies par l’entente de toutes les parties. Ainsi, nous sommes devant une forte probabilité que la confrontation directe ait lieu entre d’une part les forces syriennes, le Hezbollah, et les gardiens de la révolution, et d’autre part les forces américaines s’ils se décident de se mêler directement dans la bataille au côté des groupes terroristes. Compte tenu de la volonté et la ténacité des alliés de la Syrie, la possibilité d’une telle confrontation est largement probable, ce qui suggère une nouvelle forme de la confrontation en Syrie et peut-être ailleurs...

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l’équipe du site

 

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