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Qatif: Deux militants assassinés en plein jour par les autorités saoudiennes

Qatif: Deux militants assassinés en plein jour par les autorités saoudiennes
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   L'équipe du site

Les autorités saoudiennes ont assassiné la veille les deux militants, Fadel Hamadé de Qatif et Mohammad Suaymil d'Al-Awamia, par la prise pour cible de leur véhicule dans la rue Al-Thawra, près du quartier Mayyas, à Qatif.

Qatif: Deux militants assassinés en plein jour par les autorités saoudiennes

Les citoyens de la ville ont diffusé sur les medias sociaux les images d'une voiture brûlée au milieu de la rue.

Des témoins ont rapporté à la chaine télévisée «Naba» que l'explosion du véhicule a été accompagnée de tirs sporadiques et suivie de l'arrivée de plusieurs blindés sur place.

Les témoins oculaires ont précisé que la force blindée a encerclé le lieu avant l'arrivée retardée des ambulances, malgré le fait que le siège de la Défense civile est situé dans une rue avoisinante. De même, les forces de sécurité ont interdit aux gens de s'approcher de la voiture visée ou d'éteindre le feu.

Toujours selon les témoins, la voiture des militants a été visée par une roquette RPG, tirée à partir d'un tank saoudien, dans le marché Mayyas, au centre-ville de Qatif, près de la mosquée Cheikh Hussein Al-Omran.

Des medias saoudiens ont justifié le meurtre en prétendant que la voiture des martyrs était chargée de munitions et d'explosifs, avec Al-Awamia pour destination. Cependant, la localité d'Al-Awamia est assiégée il y a trois semaines et même l'entrée des denrées alimentaires y est interdite.

L'activiste saoudien Ali Al-Gharrache a condamné la liquidation des deux militants par les autorités saoudiennes. Il a indiqué sur sa page Facebook qu'un blindé relevant des forces saoudiennes a tiré sur la voiture des deux «prévenus», dans un lieu public et selon la version officielle.

Selon l'opposant saoudien, les autorités saoudiennes auraient reconnu que ses services de sécurité recourent au meurtre dans les rues, ce qui constitue un fait très dangereux. M. Al-Gharrache a expliqué que les autorités étaient en mesure d'arrêter tout «prévenu» (selon la version officielle des faits), sans menacer la vie des civils et semer la terreur dans les rues.

L'activiste saoudien a mis en doute l'existence d'explosifs dans le véhicule ciblé, puisque la roquette a provoqué un incendie dans la voiture et qu'aucune autre détonation n'a eu lieu dans la rue. D'après lui, si la voiture était chargée d'explosifs, une déflagration aurait provoqué de graves dégâts dans la rue.

M. Al-Gharrache a affirmé qu'il était aux côtés de l'État de droit, marqué par la transparence, la justice, la liberté et la diversité, selon une Constitution qui représente la volonté du pays, pour y instaurer la sécurité, la stabilité et la paix. Il s'est dit opposé à la tyrannie, à la corruption, à la destruction et au meurtre.

L'activiste saoudien a affirmé qu'il soutiendra les Libres, contre le meurtre et l'usage des armes, tout en observant la sagesse.

Par contre, le ministre d'État saoudien pour les Affaires du Golfe arabe, Thamer Sabhane, a exprimé sa joie pour la liquidation des deux martyrs, Hamadé et Suaymil. Il a indiqué dans un tweet que «les deux terroristes ont péri  en raison de leur mauvaise action» et que «Dieu a sauvé des âmes qu'ils envisageaient de viser avec leurs munitions».

«Que Dieu préserve notre religion, notre commandement, notre patrie et nos forces de sécurité», a-t-il conclu dans un tweet.

Dans un autre tweet il a ajouté: «La patrie est sacrée. C'est la gloire, la dignité et la vie. Ceux qui la trahissent  par l'action, les écritures ou les discours sont dépourvus de toutes ces qualités. Cette patrie est dirigée par nos chefs qui appliquent la Charia», a-t-il dit.

Source: divers, traduit par l'équipe du site

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