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Accord de Paris: tollé mondial après le retrait des Etats-Unis

Accord de Paris: tollé mondial après le retrait des Etats-Unis
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La décision de Trump de quitter l'accord sur le climat suscite la consternation à travers le monde. En renonçant aux engagements des Etats-Unis en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, Donald Trump a déclenché un tsunami de critiques. L'annonce du retrait de l'accord de Paris, signé par 194 pays en décembre 2015, a suscité consternation et colère dans les chancelleries, dans le monde politique mais également dans le monde économique.

Accord de Paris: tollé mondial après le retrait des Etats-Unis

Le monde peut «compter sur l'Europe»

Berlin, Paris et Rome ont souligné, dans un communiqué commun, que l'accord ne pouvait en aucun cas être renégocié. «L'accord de Paris durera. Le monde peut continuer à compter sur l'Europe», a martelé le commissaire européen à l'Action pour le climat, Miguel Arias Canete.

Jugeant que le président américain avait commis «une erreur» pour les intérêts de son pays et «une faute» pour l'avenir de la planète, Emmanuel Macron a appelé les scientifiques, ingénieurs et entrepreneurs américains à venir travailler en France sur «des solutions concrètes» pour le climat. Passant à l'anglais, le président français a souligné la responsabilité commune de tous les pays: «Make our planet great again», a-t-il lancé, dans une paraphrase du slogan de Donald Trump («Make America great again»).

A la veille de sa venue à Bruxelles, le Premier ministre chinois Li Kequiang a assuré depuis Berlin que la Chine allait «continuer à mettre en œuvre les promesses faites lors de l'accord de Paris», ajoutant quelques heures avant le coup de tonnerre venu de Washington qu'il préférait le faire «avec la coopération des autres».

La chancelière allemande Angela Merkel a en outre appelé à poursuivre «la politique climatique qui préserve notre terre».

L'ONU a également fait part de sa «grande déception» par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric. «Il est essentiel que les Etats-Unis conservent un rôle dirigeant dans les dossiers environnementaux», a déclaré celui-ci.

L'amertume d'Obama

Barack Obama, qui fut l'un des principaux architectes de l'accord, a amèrement regretté cet arbitrage de son prédécesseur. Dans un communiqué, l'ancien président a rappelé que l'accord n'avait pu voir le jour, en 2015, que grâce au «leadership américain sur la scène mondiale».

Or, selon lui, «le secteur privé a déjà choisi un avenir à faible carbone». Et d'expliquer: «Pour les pays qui se sont engagés dans cet avenir, l'accord de Paris a ouvert les vannes pour que les entreprises, les scientifiques et les ingénieurs déclenchent des investissements et innovations de hautes technologies et faibles en carbone à une échelle sans précédent».

Les grands patrons américains déçus

Donald Trump a pourtant mis en avant la défense des emplois américains pour expliquer son choix. De nombreuses figures du monde économique ont fait part de leur déception. «Le changement climatique est une réalité. L'industrie doit montrer l'exemple et ne pas être dépendante du gouvernement», a réagi le patron de GE Jeff Immelt.

Elon Musk, le très médiatique PDG du constructeur de voitures électriques Tesla, ardent défenseur des énergies renouvelables, a immédiatement annoncé qu'il quittait les différents cénacles de grands patrons conseillant Donald Trump. «Le changement climatique est réel. Quitter Paris n'est pas bon pour l'Amérique et le monde» a-t-il tweeté.

Bob Iger, le PDG de Disney, lui a emboîté le pas. Lloyd Blankfein, le PDG de la banque d'affaires Goldman Sachs, a jugé que le retrait des Etats-Unis était un «revers» pour l'environnement et «pour le leadership des Etats-Unis dans le monde».

«J'ai été élu par les citoyens de Pittsburgh, pas de Paris», a justifié Trump. "En tant que maire de Pittsburgh, Je peux vous assurer que nous suivrons les directives de l'accord mondial de Paris. C'est maintenant aux villes de prendre les rênes" de l'économie verte, a répondu Bill Peduto. De New York à la Californie, maires et gouverneurs ont multiplié jeudi les alliances ou les appels pour faire barrage, de l'intérieur, au retrait.

Source : agences et rédaction

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