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Évitant leur retour en France, Paris traque des terroristes français à Mossoul

Évitant leur retour en France, Paris traque des terroristes français à Mossoul
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La France fait appel aux forces irakiennes pour traquer et éliminer les terroristes français présents à Mossoul, fief du groupe terroriste «Daech» en Irak, affirme le Wall Street Journal dans une enquête publiée sur son site.

Évitant leur retour en France, Paris traque des terroristes français à Mossoul

Les forces spéciales françaises ont fourni au contreterrorisme irakien une liste de 27 noms, accompagnée de photos pour cinq d’entre eux, écrit le wsj.com citant un responsable de la police irakienne.

L’objectif est d’empêcher ces Français ainsi que d’autres francophones, notamment des Belges, de retourner dans leur pays d’origine pour y perpétrer des attentats, poursuit l’article mis en ligne lundi soir.

Un nombre inconnu de terroristes tués

La liste, établie au début de la bataille pour la reprise de Mossoul en octobre 2016, est mise à jour à chaque disparition de terroriste, assure le WSJ qui a pu la consulter.

Et de souligner: «Les forces irakiennes en ont déjà tué un certain nombre sur la base de renseignement et de coordonnées de localisation fournis par les forces françaises».

Une quarantaine de membres des forces spéciales françaises cherchent à localiser ces francophones à l’aide de drones d’observation et d’interception de conversations radio, croit savoir le WSJ.

Ils collectent aussi directement du renseignement dans les quartiers repris à «Daech», fouillant des maisons abandonnées par des terroristes à la recherche d’indices. En avril, ils ont vérifié l’identité de blessés dans un hôpital de la Vieille ville (ouest de Mossoul) à la recherche de terroristes français.

«Ils s’occupent [des terroristes français] ici, parce qu’ils ne veulent pas s’en occuper à la maison», a expliqué au Wall Street Journal un haut responsable irakien du contre-terrorisme, impliqué dans ces opérations coordonnées.

Paris refuse à tout commentaire

Du côté du porte-parole du ministre français de la Défense, on se refuse à commenter l’opération.

On préfère évoquer «l’étroite coopération» avec les autres membres de coalition internationale intervenant en Irak, mais sans distinguer «l’origine nationale» des terroristes.

Le porte-parole de l’état-major des armées françaises s’est également refusé à tout commentaire sur l’existence d’une telle liste.

Il a mis en doute toutefois la possibilité d’opérations ciblées contre des nationalités précises.

«Les forces irakiennes combattent des groupes terroristes de nationalités diverses. Elles sont sous le feu, au sol. Différencier (quelqu’un) dans tel ou tel groupe, ce n’est tout simplement possible», a-t-il dit.

Revers majeur pour «Daech»

Les forces irakiennes mènent depuis mi-octobre l’offensive pour reconquérir Mossoul, tombée en juin 2014 aux mains de «Daech» et où son chef Abou Bakr al-Baghdadi a fait sa seule apparition publique en juillet de la même année.

Après la reprise fin janvier de l’est de la ville, elles se sont lancées en février à l’assaut de la partie occidentale, reprise à près de 90 % selon le commandement irakien.

En sept mois, 760.000 civils ont quitté leur domicile à Mossoul, dont environ 150.000 sont déjà retournés chez eux, selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak, Lise Grande.

La perte de Mossoul constituerait un revers majeur pour «Daech» mais ne mettrait pas fin pour autant à la guerre contre l’organisation extrémiste qui contrôle encore des territoires dans trois provinces d’Irak.

Source: agences et rédaction

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