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Assiégée par l’armée saoudienne depuis dix jours, al-Awamiyah vit dans la terreur

Assiégée par l’armée saoudienne depuis dix jours, al-Awamiyah vit dans la terreur
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Que se passe-t-il dans la ville saoudienne d'Awamiyah? Si Donald Trump doit se rendre en Arabie saoudite le 20 mai pour son premier voyage officiel à l'étranger, les médias ne semblent pas s’intéresser au sort de cette ville saoudienne majoritairement peuplée par des chiites.

La cité se trouve en état de siège depuis le 10 mai, rapportent des témoins. Personne ne peut y entrer ou en sortir depuis le déclenchement d'une opération militaire qualifiée d'«antiterroriste» par les autorités saoudiennes. Bâtiments démolis, murs défigurés par des trous béants, voitures incendiées: des images et des vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux, levant le voile sur la situation dramatique que connaissent les habitants d'Awamiyah.

Selon les dernières données de l'European-Saudi Organization for Human Rights (Esohr), trois personnes seraient mortes et plus de 25 Saoudiens auraient été blessés au cours de raids menés par le régime. De plus, l'Esohr a affirmé que des centaines de familles auraient été expulsées de leurs maisons. Une dizaine d'habitations, ainsi qu'une cinquantaine de voitures, auraient été incendiées.

La plupart des habitants refusent de parler ouvertement aux médias étrangers, craignant des mesures de représailles.

Sous couvert d'anonymat, un habitant joint au téléphone a déclaré à RT que les 25 000 résidents de la cité, pour la plupart de confession chiite, vivaient dans la peur. «Vous pouvez être arrêté à n'importe quel moment, être blessé par balle ou tué, ce qui a déjà eu lieu. Des personnes ont été abattues dans cette zone», a expliqué un autre habitant.

«Toutes les entrées d'Awamiyah sont fermées par des checkpoints. Vous ne pouvez pas entrer ou sortir de la ville», a-t-il ajouté, précisant que des affrontements se déroulaient jour et nuit dans la cité. Selon lui, la plupart des magasins ont dû fermer, les habitants étant trop effrayés pour sortir de chez eux. 

Un autre témoin anonyme a estimé que l'objectif des autorités saoudiennes était de réduire au silence le symbole représenté par Awamiyah, épicentre des protestations émanant de la minorité chiite dans le royaume wahhabite. «Je crois que le gouvernement saoudien veut enseigner à ses citoyens, et en particulier aux [habitants de la ville], que leurs demandes [...] ne seront pas obtenues par la contestation», a-t-il ajouté.   

Selon ces témoignages, les ambulanciers, les pompiers et même les éboueurs ne peuvent plus circuler librement dans la ville. D'autres personnes ont filmé et relevé la présence de véhicules blindés et de bulldozers.  

Awamiyah est la ville natale du religieux chiite contestataire, le cheikh Nimr al-Nimr, exécuté le 2 janvier 2016 pour «terrorisme» par le régime saoudien. Son exécution avait provoqué des manifestations dans plusieurs pays musulmans et une crise diplomatique avec l'Iran.

Source : RT et rédaction

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