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Zones sécurisées en Syrie: Washington salue avec prudence, «Israël» s’inquiète

Zones sécurisées en Syrie: Washington salue avec prudence, «Israël» s’inquiète
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Les Etats-Unis ont salué jeudi, mais avec une grande prudence, l'accord entre la Russie, l'Iran et la Turquie sur la mise sur pied en Syrie de zones sécurisées destinées à instaurer une trêve des combats dans certaines régions. L’implication de l’Iran dans cet accord n’est pas passée sans inquiéter l’entité sioniste.

Zones sécurisées en Syrie: Washington salue avec prudence, «Israël» s’inquiète

La Russie et l'Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des groupes armés, ont adopté jeudi à Astana le dernier plan russe pour la Syrie visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions.

Les quatre zones concernées se situent dans la province d’Idlib, au nord de la ville de Homs, dans la Ghouta orientale et dans le sud de la Syrie.

Les chefs des délégations des trois pays, parrains des pourparlers de paix qui se tenaient pendant deux jours au Kazakhstan, ont signé «un mémorandum sur la création de zones de désescalade en Syrie», a indiqué au terme des négociations le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov.

«Cinq jours après la signature du mémorandum, les pays-garants créeront un groupe de travail au niveau des représentants habilités afin de déterminer les limites du désarmement, les zones de tension et de sécurité, et afin de résoudre les problèmes techniques liés à la mise en œuvre du mémorandum», indique un des paragraphes du projet.

Des unités militaires formées d'«observateurs» venus de plusieurs pays devraient aussi être déployées. Les noms de ces pays n’ont pas encore été précisés.

Washington préoccupé

Washington, qui n'est qu'observateur dans le processus diplomatique sur le conflit syrien en cours à Astana entre Moscou, Téhéran et Ankara, s'est borné dans un communiqué à «soutenir tout effort qui puisse véritablement réduire la violence en Syrie».

Le département d'Etat a tenu à souligner dans son communiqué que «les Etats-Unis étaient représentés à la conférence d'Astana par (leur) secrétaire d'Etat adjoint par intérim Stuart Jones», qu'ils «ne participaient pas directement aux négociations et n'étaient pas, à ce stade, partie à l'accord» russo-turco-iranien.

A mesure que l'administration américaine s'était désengagée à la fin de la présidence de Barack Obama du processus diplomatique entre Damas et «opposition» à Genève sous l'égide de l'ONU, la Russie était montée en puissance avec son allié iranien et la Turquie dans le processus dit d'Astana.

«Nous sommes sensibles aux efforts de la Turquie et de la Fédération de Russie dans la poursuite de cet effort et nous avons encouragé l'opposition syrienne à participer activement aux discussions», a commenté la nouvelle porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert.

Mais «nous restons préoccupés par l'accord d'Astana, notamment l'implication de l'Iran comme prétendu +garant+ (…)», selon Mme Nauert.

«Israël» s’inquiète

Comme son allié américain, l’implication de l’Iran dans cet accord n’est pas passée sans inquiéter l’entité sioniste.

«Le plan russe qui aurait le feu vert implicite des États-Unis devrait impliquer l’Iran et c’est cela qui inquiète Israël», note Debka, le site web proche du renseignement de l’armée israélienne, selon la télévision iranienne Press TV.

La crainte d’«Israël» est «vive» de voir les «officiers iraniens» présents au sein de la mission d’observation de la trêve et de surveillance des «zones de désescalade», poursuit le site qui prétend que l’idée a été discutée au cours du dernier contact téléphonique entre les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump.

Debka poursuit: «C’est au cours de cette conversation téléphonique que Trump aurait donné son feu vert à Poutine pour créer des zones de désescalade mais là où Israël s’inquiète, c’est que ce feu vert concernerait aussi la présence militaire iranienne en Syrie».

«L’une des zones où la désescalade devra avoir lieu, se situe dans le sud de la Syrie, sur les frontières avec Israël et les forces iraniennes pourraient être présentes dans le sud», ajoute Debka.

Debka s’intéresse surtout à la province de Deraa, dans le sud syrien, limitrophe du Golan occupé et de la Jordanie, région d’où «Israël et la Jordanie devraient lancer une grande offensive contre l’armée syrienne et ses alliés».

Source: agences et rédaction

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