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Vote de la Belgique pour l’Arabie à l’ONU: la diplomatie s’excuse, l’opposition en colère

Vote de la Belgique pour l’Arabie à l’ONU: la diplomatie s’excuse, l’opposition en colère
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Entendu en Commission à la Chambre, dans le cadre de la polémique suscité par le vote de la Belgique à l’ONU à propos de l’Arabie saoudite, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères belge a présenté mardi ses excuses et a proposé un embargo sur les ventes d’armes. L’opposition belge pointe toujours «la responsabilité» de Didier Reynders dans l’adhésion de l’Arabie saoudite à la commission des droits des femmes.

Vote de la Belgique pour l’Arabie à l’ONU: la diplomatie s’excuse, l’opposition en colère

M. Reynders, a exprimé mardi des regrets au sujet du processus qui a amené la Belgique à soutenir, comme d’autres pays occidentaux, l’adhésion de l’Arabie saoudite à la commission des Nations unies sur le statut de la femme, et suggéré au Parlement d’être associé à un vaste débat sur les relations entre la Belgique et l’Arabie saoudite dans tous ses aspects.

Il s’est dit également favorable à un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie Saoudite.

«Responsabilité politique» de Reynders

L’opposition, qui a salué ces excuses, ne peut se satisfaire de telles garanties et estime que la «responsabilité politique» du ministre a été engagée. Le ministre bénéficie en revanche du soutien plein et entier de sa majorité.

Pour l’opposition, les versions justifiant le vote en faveur de l’Arabie saoudite, exprimées par Didier Reynders et Charles Michel, se succèdent les unes aux autres depuis mercredi sans toujours être concordantes. Et même s’il s’avère finalement que le ministre Reynders n’a pas été mis personnellement au courant du processus de vote, celui-ci doit endosser la responsabilité politique de son cabinet, a-t-elle insisté.

Deux éléments ont alerté l’attention de ces députés après la mise au jour par les Verts des échanges de courriels entre New York et le cabinet. Le Premier ministre a indiqué à la Chambre que les contacts se déroulaient entre New York et le «ministère». Et il a évoqué le laps de temps très court dans lequel il fallait agir, «quelques heures» selon lui, «trois heures», selon Didier Reynders. Or, les courriels démontrent que la décision a été prise par le cabinet Reynders, au moins neuf heures après la sollicitation, en tenant compte des échanges informels.

«Mensonge», «Faute»… «Assumez!»

«Collègues de la majorité, acceptons-nous qu’un ministre et le premier ministre donnent des informations qui ne correspondent pas à la réalité?», a demandé Wouter De Vriendt (Groen), défendant une argumentation battue en brèche par la majorité, selon qui il n’y a absolument pas de discordances entre les différentes explications.

«Aujourd’hui, il y a un problème de confiance. Votre cabinet, c’est vous. Assumez-en la responsabilité politique. Là vous n’assumez rien», a fustigé Gwenaelle Grovonius (PS).

«Il ne devait pas nécessairement être au courant que pour assumer la responsabilité politique. Le gouvernement a commis une faute», a renchéri le président de la commission, Dirk Van der Maelen (SP.A).

Le député Georges Dallemagne (CDH) a également renvoyé le ministre à sa «responsabilité», estimant que son intervention de mercredi dernier en commission relevait du «mensonge».

Face à l’argument de M. Reynders selon lequel un autre vote de la Belgique n’aurait au demeurant rien changé, Benoît Hellings (Ecolo) a répliqué: «Vous ne seriez pas là devant nous et l’image de la Belgique n’aurait pas été abîmée».

Marco Van Hees (PTB) a pour sa part résumé l’explication du ministre comme une «tentative de noyer le poisson».

Source: agences et rédaction

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