Unesco: Vote d’une résolution considérant al-Qods comme une ville occupée

«Israël» a été critiqué mardi 2 mai dans un nouveau texte de l'Unesco, qui a été adopté par son conseil exécutif à Paris. Le vote final aura lieu vendredi.

Le comité exécutif de l’Unesco a adopté, mardi 2 mai, une résolution critique à l’égard d’«Israël», concernant le statut d’Al Qods (Jérusalem) et des lieux saints. Un appel relatif à l’arrêt du blocus de Gaza est également compris dans ce texte.

Comme elle le fait régulièrement, l'Unesco dénonce l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Concernant al-Qods, l'organisation onusienne rappelle que toute mesure prise «par Israël pour modifier le caractère et le statut de la Ville sainte (...) est nulle et non avenue».

La résolution qualifie Israël de «puissance occupante», remet en cause sa souveraineté sur la zone occupée d’al-Qods et dénonce l’annexion de la partie Est de la ville. Sont aussi pointés du doigt : les fouilles archéologiques israéliennes dans l’est de la ville et autour de la vieille ville, les projets de construction dans al-Qods, à Al-Khalil (Hébron) et à Bethléem.

Cette résolution de l’Unesco intervient après celle adoptée en octobre 2016 et qui dénonçait notamment les restrictions imposées aux musulmans qui souhaitent se rendre sur l’esplanade des Mosquées.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a salué la résolution de l’UNESCO, soulignant qu’il s’agit d’une «victoire du droit international».

Dans un communiqué, le ministère a exprimé sa gratitude aux membres de l’organe culturel de l’ONU qui a «confronté les dangers que posent les pratiques illégales d’Israël, la Puissance occupante, dans la Ville et ailleurs, et qui menace l’intégrité culturelle et historique de ces lieux inestimables».

«Nous réaffirmons que la seule et unique menace qui plane sur Jérusalem et d’autres lieux en Palestine est l’occupation israélienne et ses pratiques illégales, ainsi que son inflexibilité et son refus de se soumettre au droit international et aux obligations auxquelles Israël est tenu selon ces lois», a déclaré le ministère.

«Tel Aviv» s’est employé, vainement, à empêcher ce vote en exerçant des pressions, avec les Etats-Unis, sur les Etats membres, mais a échoué à convaincre la majorité des pays européens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a critiqué ce vote. «Il n’y a pas d’autre peuple au monde pour qui Jérusalem est aussi sainte qu’elle ne l’est pour le peuple juif», a-t-il déclaré, indiquant que son pays ne reconnait pas l’UNESCO.

Source : agences et rédaction