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Macron et Le Pen face à des manifestations d’un 1er mai très politisé

Macron et Le Pen face à des manifestations d’un 1er mai très politisé
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A six jours du second tour de la présidentielle, les cortèges du 1er mai sont l'occasion pour de nombreux Français de manifester contre le centriste Emmanuel Macron et la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen, sur fond de clivages syndicaux. Les deux candidats, eux, seront chacun en meeting avec leurs partisans.

Macron et Le Pen face à des manifestations d’un 1er mai très politisé

Le candidat d'En Marche! a ouvert le bal du 1er mai, en se rendant à un hommage à la mémoire de Brahim Bouaram, jeune Marocain victime du racisme, assassiné par des militants d'extrême droite le 1er mai 1995 sur le Pont du Carrousel.

A l'issue de son traditionnel défilé du 1er mai, Jean-Marie Le Pen s'est rendu Place des Pyramides pour déposer une gerbe devant la statue de Jeanne d'Arc à 11H00. Le leader historique du Front national a profité de cette occasion pour ironiser sur Emmanuel Macron.

«Monsieur Macron fait la tournée des cimetières, c'est un mauvais présage pour lui», a-t-il déclaré juste avant sa prise de parole.

En chemin vers la Place des Pyramides, il s'est exprimé également sur la candidature de sa fille.

«Bluffé ? Non, je l’ai fait moi-même, c’est vous dire que c’est possible. La situation est bien meilleure sur le plan politique qu’elle ne l’était en 2002. Les petits ruisseaux font les grandes rivières», a-t-il lâché avant de se diriger vers la statue.

«Faites barrage à la finance» qui «a cette fois un nom», Macron

En meeting à Villepinte, Marine Le Pen a demandé à Emmanuel Macron de dire qui il nommera Premier ministre s'il est élu président de la République, estimant que le candidat d'En Marche! «n'ose» pas le faire «pour ne pas effrayer les Français».

«Imaginez que les Français apprennent que (l'ex-présidente du Medef) Laurence Parisot est bien confirmée à ce poste, imaginez le désastre électoral que cette annonce serait pour M. Macron», a-t-elle poursuivi lors de ce meeting de Villepinte.

Marine Le Pen a par ailleurs appelé à «faire barrage» à «la finance» qui cette fois «a un nom et un visage» en la personne d'Emmanuel Macron, dans un parallèle au discours du Bourget de François Hollande en 2012.

Se référant à ce discours de campagne du candidat Hollande qui faisait de la finance son «adversaire» sans nom et sans visage, Mme Le Pen a lancé: «Cette fois, il a un nom, il a un visage, il a un parti, et il présente sa candidature, et tous rêvent de le voir élu, et il s'appelle Emmanuel Macron».

«Hollande, pas très loin d'ici c'était au Bourget, disait: 'mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu et pourtant il gouverne, cette adversaire c'est la finance'», a-t-elle lancé, avoir après avoir égrené une longue liste de patrons français et de sociétés françaises qui soutiennent l'ex-ministre de l'Economie.

«Aujourd'hui, l'adversaire du peuple français c'est toujours le monde de la finance», a ajouté la candidate, appelant à «faire barrage à la finance, à l'arrogance, à l'argent roi».

Le meeting de Villepinte a commencé avec la prise de parole de Nicolas Dupont-Aignan, annoncé comme futur Premier ministre en cas de victoire du FN.

«Elire Emmanuel Macron, c’est soumettre notre pays aux puissances d’argent. C'est dire adieu à notre terroir, à notre identité, à la culture française dont il ne reconnait même pas l’existence. Alors oui, entre la finance et la France, il faut choisir (...). J’ai choisi la France, j’ai choisi Marine!», a lancé le leader de Debout la France.

Son concurrent au second tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron, s'exprimera dans un meeting à Paris dès 16H30.

Rassemblements très divisés

Loin de faire bloc comme en 2002 contre le Front national, les syndicats célèbrent la Fête du travail en ordre dispersé. Les uns veulent appeler à «faire barrage» à Marine Le Pen, d'autres à voter pour Emmanuel Macron et certains à «battre les deux candidats».

Un rassemblement pour un vote républicain organisé par la CFDT, la Fage et l'Unsa, qui ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, prévoit un défilé Place de la bataille de Stalingrad, suivi d'un point presse de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.

En marge de ce rassemblement, une manifestation à l'appel de la CGT, FSU, FO et Solidaires de République aura lieu à 14h30, de la Place de la République à celle de Nation, précédée d'un point presse de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Ces centrales ont appelé à «faire barrage» à Marine Le Pen, sans pour autant inviter ouvertement à voter pour son adversaire.

Dans une France en proie à une désindustrialisation et un chômage endémique de 10%, la candidate de l'extrême droite, qui cherche à banaliser l'image de son parti, se présente comme la candidate «du peuple et des ouvriers».

M. Macron a dénoncé dimanche «une convertie récente» à la cause «du peuple», estimant: «le peuple, elle l'utilise, ce qui est le propre des extrêmes, ce qui est le propre des vrais démagogues. Le peuple, elle s'en moque au fond».

L'écart se resserre entre les deux finalistes - Emmanuel Macron est crédité de 59% des intentions de vote contre 41% à Mme Le Pen.

Source: agences et rédaction

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