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Le règlement du règne saoudien attend le signal américain

Le règlement du règne saoudien attend le signal américain
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Mohamad al-Husseini

Le règlement des comptes concernant le règne de la monarchie saoudienne a-t-il commencé ? La crise entre les deux Mohamad pour la prise du pouvoir a-t-elle atteint l’impasse au bout du tunnel?

Le règlement du règne saoudien attend le signal américain

Ces deux questions peuvent être exagérées dans la façon d'aborder la scène compétitive rendue publique sur le théâtre saoudien. Il y en a qui voit une exagération dans la lecture des conflits émergents, pourtant l’histoire saoudienne est marquée par les assassinats, la liquidation et la menace des parties en conflit sur le pouvoir au sein du royaume. Ce qui prouve que ces deux questions sont susceptibles d’être posées.

Des nominations à un moment sensible

Les dernières nominations faites par le roi saoudien Salmane ne sont que le résultat logique des derniers évènements dans le royaume. Ces nominations sont venues à un moment sensible que ce soit aux niveaux interne ou externe, en particulier au niveau des arrangements appropriés préparant le terrain pour la prise du pouvoir en finesse par Mohammed bin Salmane. Ce dernier est presque confiant que les obstacles qui l’empêchaient d’atteindre le pouvoir auparavant ont été éliminés par son père. Mohammad bin Salman a été mainte fois décrit comme étant le vrai gouverneur du Royaume. Le journal américain Christian Science Monitor l’a présenté en tant qu’«autorité suprême en Arabie Saoudite» tandis que Washington Post l’a décrit comme étant la «base du changement du Royaume», d’autres chaines de télévision telles que « CNBC » et Bloomberg, l’ont également décrit de la sorte.

Bin Nayef assiégé

Du point de vue interne, Mohammed bin Salman comme s'il était le vrai gouverneur du trône. Les primes et les avantages qui ont accompagné les nominations royales viennent uniquement pour détourner l'attention du peuple saoudien, des réels changements politiques au sein du Royaume qui ont touché les postes sensibles du règne en faveur de Bin Salman jusqu’au point de nommer son frère inexpérimenté Khaled comme ambassadeur aux États-Unis, un poste accordé seulement à ceux qui maintiennent une longue expérience politique et diplomatique. Les dernières nominations ont également touché des postes sensibles en matière de renseignement, de la sécurité intérieure et du pétrole, afin d'assiéger le prince héritier Mohammed ben Nayef et affaiblir ses pouvoirs et son influence, alors qu’auparavant il saisissait les clés du pouvoir et la confiance de la plupart des fonctionnaires des institutions officielles.

Washington accentue le conflit

Du point de vue externe, en particulier du côté américain, l'administration de Trump joue le rôle classique de toutes les administrations précédentes face aux questions concernant le Golfe, en particulier l'Arabie Saoudite. C’est pourquoi Washington n’a montré jusqu’à présent aucune position claire dans le choix du successeur au trône, au contraire les Américains par leur neutralité vis-à-vis des princes héritiers, ont contribué à l’accentuation du conflit entre les deux Mohamad, et chacun des deux hommes se croit l’élu. Le comportement confiant de Bin Nayef et son silence face à tout ce qui se passe, donne l’impression qu’il est certain d’être l’élu. Alors que Bin Salmane accélère ses pas vers la domination totale du royaume, comme s’il saisissait l'occasion pour confirmer ses capacités et son mérite devant l’administration américaine.

Le chantage américain

Il n’y a aucun doute que les deux hommes (Mohammed bin Nayef et Mohammed bin Salmane) ont des chances égales face à l'administration américaine. Washington ne voit aucun inconvénient dans la nomination de Bin Nayef, qui a toujours adhéré à la vision américaine à la région, les américains le considèrent même la soupape de cette vision. En même temps Washington ne met aucunes entraves face à l’ambition de Bin Salmane, et n'a montré aucune réserve lors de la nomination de Khaled Bin Salmane en tant qu’ambassadeur à Washington, en dépit du manque d'expérience politique et diplomatique de ce-dernier. D’autre part, depuis la promulgation de la célèbre loi «Jasta» l’administration ne critique plus la politique du royaume et ses fonctionnaires, laissant la porte du chantage direct ouverte avec l'Arabie Saoudite pour réaliser les intérêts américains dans la région.

Quand Washington fera signe?

Il semble donc que Bin Salmane et Bin Nayef soient à égale distance de Washington, qui ne voit aucun problème dans ce qui se passe tant que les choses n’arrivent pas au point d'effondrement, et même en cas de crise Washington y trouvera une opportunité pour faire plus de pressions sur l’Arabie Saoudite, et quel qu'il soit le gouverneur du royaume il ne sera qu’une marionnette entre les mains des américains. Il n'y a pas de différence entre bin Salmane ou bin Nayef aussi longtemps qu’ils réalisent les souhaits de Washington. Quant à la fin de ce conflit, il faudra attendre le signal américain.

Source : Alahednews, traduit par l’équipe du site

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