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Attaque chimique en Syrie: les USA introduisent des sanctions au lieu de mener une enquête

Attaque chimique en Syrie: les USA introduisent des sanctions au lieu de mener une enquête
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Les États-Unis ont prouvé une fois de plus qu’ils avaient la main leste et qu’ils n’ont besoin d’aucune enquête pour désigner les coupables et les châtier, a déclaré le sénateur russe Konstantin Kossatchev.

Attaque chimique en Syrie: les USA introduisent des sanctions au lieu de mener une enquête

Les sanctions américaines contre des scientifiques syriens ne sont rien d'autre qu'une tentative de substituer la punition à l'enquête sur l'attaque chimique ou de ne mener tout simplement aucune enquête, sous le prétexte qu'il n'y a pas de doute sur l'identité du coupable, affirme M. Kossatchev, président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

«Nous constatons une fois de plus que les sanctions ne sont pas un instrument permettant d'atteindre un objectif concret, qu'elles sont utilisées pour feindre la détermination (pour usage «intérieur» d'ailleurs), que c'est une tentative de substituer le fait même de la punition à l'enquête ou de renoncer à cette enquête sous le prétexte qu'il n'y a aucun doute sur la culpabilité et sur les coupables», a déclaré lundi aux journalistes Konstantin Kossatchev.

Il a signalé que par rapport aux tirs de missiles, les sanctions personnelles contre les employés d'un centre de recherche scientifique syrien pourraient être considérées comme le «retour de Washington sur un terrain plus ou moins civilisé».

«Car les restrictions ne sont pas des tirs de missiles», a-t-il précisé.

Et de souligner: «Cependant, la façon dont les États-Unis le font produit une mauvaise impression. Les Américains affirment que les employés visés par les sanctions auraient développé des armes chimiques, au moins depuis 2012. Ce qui n'est pas prouvé».

«Les frappes ont néanmoins déjà été réalisées et les sanctions introduites. En outre, les États-Unis ont fait montre de leur refus total de contribuer à l'enquête sur les lieux de l'incident. Les sanctions n'avaient pas pour mobile la volonté d'atteindre un résultat, ce qui doit servir de base pour toute action raisonnable, elles ont été introduites tout simplement parce qu'il +fallait faire quelque chose+. Dans la politique internationale ce n'est pas une simple erreur, c'est lourd de catastrophes», a conclu M. Kossatchev.

Les USA sanctionnent 271 scientifiques syriens

Sous le prétexte que «les employés d'un centre de recherche scientifique syrien travaillent sur le développement d'armes chimiques», Washington a introduit des sanctions contre 271 scientifiques syriens.

Dans un communiqué, le centre est qualifié d'«agence du gouvernement syrien chargée du développement d'armes de destruction massive et de moyens pour les transporter».

Selon les données de la partie américaine, les employés visés par les sanctions «développaient des armes chimiques depuis au moins 2012». Et de préciser que «les mesures de restriction avaient été introduites en représailles contre l'attaque au gaz sarin à Khan Cheikhoun, en Syrie (…)».

Une source haut placée de l'administration américaine a indiqué aux journalistes que Washington a des «motifs de supposer que le programme [de développement, ndlr] d'armes chimiques se poursuit en Syrie».

Washington n’a jamais montré des preuves qui appuient ses accusations.

Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.

Des pays occidentaux en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Source: agences et rédaction

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