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Arabie: première femme jugée pour des protestations antigouvernementales

Arabie: première femme jugée pour des protestations antigouvernementales
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Une femme est jugée pour la première fois en Arabie saoudite en lien avec des protestations pacifiques de la minorité chiite dans le royaume dirigé par la dynastie wahhabite Al-Saoud, a rapporté mardi un journal local.

Arabie: première femme jugée pour des protestations antigouvernementales

Le quotidien saoudien Okaz n'a pas identifié l'accusée mais a affirmé qu'elle était âgée de 43 ans.

«Il s'agit de la première femme» accusée, selon le journal, «d'implication dans des activités terroristes à Qatif», localité à majorité chiite dans l'est du royaume qui avait été le théâtre de plusieurs manifestations à caractère pacifique. Son procès s'est ouvert lundi.

Dans la foulée du «Printemps arabe», des manifestations antigouvernementales ont été organisées à partir de 2011 dans la Province orientale du royaume par des citoyens saoudiens de la minorité chiite qui se plaint de marginalisation.

Plus de 200 hommes ont été condamnés en lien avec ces manifestations pacifiques, certains à la peine de mort, a indiqué Ali Adubisi, directeur de l'European Saudi Organisation for Human Rights, basée à Berlin.

Ce dernier a identifié la femme jugée comme Naimah Almatrod, une infirmière, et confirmé qu'elle était la première femme à être poursuivie en justice pour les manifestations à Qatif.

«Elle est totalement innocente» de tout autre chose que d'avoir manifesté, a-t-il assuré à l'AFP, en la décrivant comme un «défenseur des droits de l'Homme».

À l'ouverture de son procès lundi, les procureurs l'ont notamment accusée de «troubles à l'ordre public» et «d'incitation à la violence sectaire», selon Okaz. Elle a aussi été accusée d'avoir utilisé les réseaux sociaux pour «incitation contre le gouvernement et la justice», selon les autorités wahhabites.

L'accusée a demandé au tribunal davantage de temps pour préparer sa défense «et choisir un avocat», a ajouté Okaz.

M. Adubisi a déclaré à l'AFP ignorer la peine qu'elle encourt en cas de condamnation.

Source: agences et rédaction

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