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Tillerson: le sort d’Assad «sera décidé par le peuple syrien»

Tillerson: le sort d’Assad «sera décidé par le peuple syrien»
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Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a affirmé lors d'une visite en Turquie que le sort du président syrien Bachar el-Assad serait décidé «par le peuple syrien». Une prise de position qui tranche avec la politique menée sous Barack Obama.

Tillerson: le sort d’Assad «sera décidé par le peuple syrien»

«Le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien», a déclaré Rex Tillerson lors d'une conférence de presse à Ankara avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu.

Une prise de position qui change drastiquement de la ligne adoptée par l'administration de Barack Obama, qui consistait à demander le départ du président syrien, et à fournir à l'opposition prétendument «modérée» armes et matériel afin de parvenir à cette fin. Une politique dont le président américain avait reconnu son inefficacité à la fin de son mandat.

Juste après son élection, le nouveau président des Etats-Unis avait déclaré qu'il changerait de politique en Syrie, afin d'éviter toute confrontation armée avec Moscou, et pour se concentrer sur la lutte contre «Daech».

Du côté de l'«opposition», la nouvelle n'a pas été bien accueillie. «L'opposition n'acceptera jamais que Bachar el-Assad ait un rôle à aucun moment [...], notre position ne va pas changer», a déclaré aux médias Monzer Makhos, un des portes-paroles du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l'«opposition syrienne».

Ces déclarations successives marquent un tournant de taille au niveau diplomatique pour Washington. En effet, dès 2011, première année du conflit syrien, Barack Obama déclarait : «Le temps est venu pour le président Assad de se retirer». Durant les années qui ont suivi, la position des Etats-Unis a toujours penché pour un départ du président syrien. Sans parler de l’ex-chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, qui a toujours milité pour un changement de régime. Barack Obama avait dressé «une ligne rouge en 2012». Lors d’une conférence de presse, il avait annoncé qu’en cas d’utilisation d’armes chimiques contre les citoyens syriens, Bachar el-Assad devrait faire face au courroux de Washington. Les menaces d’interventions militaires étaient à peine voilées.

Et la soi-disant attaque chimique du 21 août imputée par certaines chancelleries occidentales à Damas a bien failli donné un prétexte pour une intervention militaire américaine.

Le 30 août 2013, il est 18h05 dans le bureau de l’Elysée. Le président de la République en profite pour relire une note d'un de ses généraux : «Vous pourrez dire au président Obama que vos moyens militaires sont prêts à agir dès à présent». L'armée française attend le feu vert de Washington pour intervenir en Syrie. A l’époque, les Etats-Unis cherchent un prétexte pour s'engager militairement. Quelques jours auparavant, le 21 août, l’armée régulière et l’«opposition syrienne» étaient engagées dans de vifs combats pour le contrôle de la banlieue de Damas. A la Goutha, une attaque à l’arme chimique a fait des centaines de victimes.

Pour l’«opposition» et les gouvernements occidentaux, le coupable est vite trouvé. Le président syrien vient de gazer son peuple. Très vite, de nombreux médias suivent et n’hésitent pas à relayer les accusations des chancelleries occidentales. Un collège d’experts de l’ONU se montre formel : les munitions ont été tirées depuis les positions du gouvernement. Bachar el-Assad a toujours nié.

Au fur et à mesure, de plus en plus d’éléments sont venus contredire cette version. Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, se met à travailler avec Theodore Postol, un professeur du MIT et sort un rapport de 23 pages. Basé sur des expertises balistiques, l’inspection de centaines de photos et des analyses physiques, leur travail s’oppose aux précédents comptes-rendus pointant la responsabilité de Bachar el-Assad.

Peu importe, pour Washington comme pour Paris et Londres, le casus belli est tout trouvé. Pourtant, côté français, même Bernard Squarcini, ancien chef du renseignement intérieur, émet de sérieux doutes quant au rapport accusateur présenté par l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Il le qualifie de «note de notes, pas conclusive et certainement pas suffisante».

Donald Trump, durant la campagne présidentielle, a, à de nombreuses reprises, rappelé sa désapprobation de la politique étrangère américaine qui a eu cours ces dernières années au Moyen-Orient.

Source : RT et rédaction

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