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Matthias Fekl, un proche d’Hamon, prend les rênes de l’Intérieur

Matthias Fekl, un proche d’Hamon, prend les rênes de l’Intérieur
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Nommé secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et au Tourisme en septembre 2014, Matthias Fekl, un des rares soutiens de Benoît Hamon au gouvernement, a pris les fonctions de ministre de l'Intérieur mercredi matin, succédant ainsi à Bruno Le Roux.

Matthias Fekl, un proche d’Hamon, prend les rênes de l’Intérieur

Au regard de ses nouvelles fonctions, Fekl a quitté l'organigramme de campagne du candidat socialiste, où il occupait le poste de responsable de la «mission agenda 2017», après avoir été pressenti comme directeur de campagne un certain temps.

Soutien de la première heure de Benoît Hamon, le nouveau ministre de l'Intérieur a souvent été présenté comme un «anti-Macron».

Alors secrétaire d'Etat, il avait lancé le mouvement politique «Movida» en octobre dernier, appelant la gauche à «renouer avec ses fondamentaux» et à «inventer de nouvelles voies» en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Il avait alors mesuré la couverture médiatique de cet événement, s'opposant à la surexposition d'Emmanuel Macron et de son mouvement «En Marche!».

Ce ministre par intérim n'occupera le poste que pour une courte durée, environ 30 jours, et sera chargé d'assurer l'organisation de l'élection présidentielle.

Faisant suite à la démission forcée de Bruno Le Roux après les révélations de Quotidien sur les emplois de ses filles lycéennes comme collaboratrices parlementaires, Matthias Fekl, 39 ans, élu de Lot-et-Garonne, devient le plus jeune ministre de l'Intérieur de la Ve République.

Fermeté sur le traité de libre-échange avec les Etats-Unis

Matthias Fekl s'était fait remarqué au Commerce de l'extérieur pour sa fermeté notamment lors de son bras de fer avec les Etats-Unis concernant le dossier très sensible du projet de traité de libre-échange (Tafta ou TTIP en anglais).

Ce pro-Européen de nationalité franco-allemande avait tout mis en œuvre pour renégocier les conditions du Tafta, dénonçant de concert avec le président de la République le «blocage» de Washington, affirmant que la France n'excluait pas «un arrêt pur et simple des négociations».

Finalement l'élection du controversé Donald Trump à la tête des Etats-Unis a envoyé aux oubliettes ce projet de traité de libre-échange, pour le moment.

Homme discret, au parcours prestigieux

Cette fermeté contraste avec le personnage discret et très peu médiatique qu'est Matthias Fekl.

Jean-Pierre Bel, ancien président du Sénat dont Fekl fut directeur de cabinet puis conseiller entre 2010 et 2012, utilise les termes «discrétion» et «professionnalisme» pour caractériser le nouveau membre du gouvernement.

Né à Francfort d'une mère française et d'un père allemand, tous deux enseignants, il grandit à Berlin et n'apprend à écrire le français qu'en classe de 4e.

Il fait des études supérieures prestigieuses en France, passant par l'École normale supérieure (en Lettres et Sciences humaines), Sciences Po, et enfin l'ENA, dont il sort magistrat au tribunal administratif de Paris, fonction qu'il exercera jusqu'en 2010.

Matthias Fekl est membre du Parti socialiste depuis 2001. Il a œuvré également dans le club de réflexion «A gauche, en Europe» créé par Dominique Strauss-Kahn, dont il sera un soutien fidèle jusqu'à sa chute, Michel Rocard et Pierre Moscovici.

Le jeune homme s'implante électoralement dans le Sud-Ouest. En 2008, il devient adjoint au maire de Marmande, dans le Lot-et-Garonne, puis est élu en 2010 conseiller régional d'Aquitaine et député en 2012.

Source: agences

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