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Journée libanaise dans les médias israéliens: Découverte…Aoun, un ennemi

Journée libanaise dans les médias israéliens: Découverte…Aoun, un ennemi
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Après le rapport publié par «le Contrôleur de l'État» de l'entité ennemie sur les résultats de la guerre de 2014 contre la bande de Gaza, les médias israéliens se sont déchaînés contre le Liban, dans le but de remonter le moral du public israélien et d'adresser des messages de provocation contre le président de la République, Michel Aoun et l'armée libanaise.

Journée libanaise dans les médias israéliens: Découverte…Aoun, un ennemi

Une journée libanaise par excellence dans les médias hébreux. Publication de plusieurs rapports sur la prochaine guerre et d'analyses sur «la situation actuelle du Hezbollah et de sa crise». En plus du ressentiment face aux positions de l'armée libanaise et du président Michel Aoun à l'égard d'«Israël» et d'une éventuelle offensive, une mise en garde: ces deux derniers sont hostiles à «Israël» et participeront à la confrontation aux côtés de la résistance, en cas de guerre contre le Liban.

Durant cette longue journée, les mises en garde israéliennes ont été renouvelées, sur les capacités militaires du Hezbollah, les tunnels à la frontière et la possibilité de l'infiltration des combattants du parti vers les postes et les colonies israéliennes. De même, on évoque la Corée du nord, ses expertises ses équipements et l'aide assurée au Hezbollah afin de construire les tunnels. Par contre, les médias ont exposé les capacités militaires d'«Israël». Ces dernières, qui selon les sources militaires, seront en mesure de trancher la bataille terrestre, après des incursions dans le territoire libanais afin d'accomplir la mission rapidement.

Ce sont donc des messages israéliens délivrés à la partie libanaise, État, armée et résistance. Ce sont aussi des messages visant à rassurer la scène  israélienne intérieure sur la puissance de l'armée ennemie, à la suite notamment du «scandale-revers» provoqué par la publication du rapport sur les causes de l'échec de la guerre contre Gaza en 2014. Un rapport qui a révélé  la faiblesse de l'armée israélienne, de ses chefs et de ses plans stratégiques. L'échec surtout de ses renseignements sur les capacités et la disposition  de la résistance à la confrontation.

Et si le rapport en question a eu des effets négatifs liés à l'attitude du mouvement Hamas et des factions de la résistance à Gaza quant au potentiel de l'ennemi et à la mauvaise gestion de la guerre sur le plan des renseignements et de l'exécution,  le péril majeur demeure dans la vision du Hezbollah vis-à-vis du rapport en question. Ainsi, Yediot Ahronot a indiqué, la veille, que les faits révélés dans le rapport sur l'impuissance israélienne à élaborer une stratégie  face à Gaza, comporte un péril encore plus global quant aux menaces  militaires provenant du Hezbollah. Des périls  indiscutables en dépit de l'insistance de ces médias  sur le fait que le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, est en pleine crise.

«Israël» veut prétendre que le revers de 2014 ne se répercutera  pas nécessairement sur le front libanais

En fin de compte, le rapport du Contrôleur de l'État a été publié et a révélé l'échec d'«Israël», de son armée et de ses renseignements. Mais la réaction israélienne s'est concentrée sur la frontière du nord dans une tentative d'empêcher le Hezbollah d'en profiter. C'était l'objectif de la longue journée libanaise dans les médias israéliens.

Aoun…un ennemi d'«Israël»

Les récentes déclarations du président Michel Aoun contre «Israël» et la répétition de ses anciennes positions à l'égard de la résistance et de la nécessité d'affronter toute agression israélienne, ont provoqué un choc dans les milieux israéliens. De fait, «Israël», tout comme d'autres sur la scène locale et étrangère, avaient misé sur le changement des positions du président, après  son élection comme chef d'État. Une nouvelle erreur dans les calculs.

En plus des campagnes menées contre le général Aoun et ses positions, le choc israélien a été exprimé dans les discours des hauts responsables militaires israéliens. En effet, une source militaire éminente «a découvert», lors d'une interview, que le président libanais coopérait désormais avec le Hezbollah et prônait son soutien au parti. Il a ajouté que l'armée  libanaise commandée par Aoun, combattra aux côtés  du Hezbollah en tant qu'ennemi efficace en cas du déclenchement d'une nouvelle guerre sur le front du nord. Par ailleurs, des sources sécuritaires  nt indiqué au quotidien «Maariv» que la force de l'armée libanaise s'était accrue durant les dernières années et possédait  désormais de nouveaux arsenaux terrestres, maritimes et aériens.

Un fait qui lui permettrait de nuire à l'armée  israélienne. Selon la source israélienne, la menace représentée par l'armée libanaise se fonde sur la montée en puissance de cette troupe et aussi sur le rapprochement de son haut commandant, Michel Aoun, avec l'organisation du Hezbollah.

Les médias du Golfe, en hébreu

Il y a quelques jours, la censure militaire a permis la publication de certains passages du discours du chef d'état-Major de l'armée israélienne Gadi Eizenkot, sur la situation du front du nord, à la frontière du Liban et de la Syrie. Toutefois, une grande partie de la déclaration en question a été supprimée. Selon les propos du responsable militaire israélien, le Hezbollah est en pleine crise morale et financière. Une crise qui empêche le parti  de lancer une guerre contre «Israël».

Plus tard, la déclaration d'Eizenkot a été suivie par celle du chef des Renseignements militaires,  Herzi Halevi qui est allé plus loin dans ses spéculations, adoptant la teneur des rapports des adversaires du Hezbollah et de ses ennemis sur la scène libanaise et étrangère. Il a indiqué que le Hezbollah ne payait pas les salaires de ses membres, et que ces derniers quittaient les rangs du parti et émigraient, au moment où le public du Hezbollah est indigné de l'intervention militaire de ce parti en Syrie. Toujours selon les propos de Halevi, le Hezbollah manque de jeunes effectifs, qui fuient vers l'étranger.

La veille, le journal «Haaretz» a réitéré la publication des discours des deux responsables israéliens dans une analyse sur «la dite crise du Hezbollah». Des rapports en hébreu, similaires à ceux publiés par les médias du Golfe et leurs fabrications sur le Hezbollah. En effet, le rapport en question a rapporté intégralement  les propos des medias du Golfe, mais a été signé par le chroniqueur des affaires arabes du quotidien.

Les tunnels du Hezbollah

Le journal «Israel Today» a planché sur la question des tunnels du Hezbollah. Une tentative pour dire que le plus important revers dans la bande de Gaza en 2014, ne se répercuterait pas nécessairement sur le front libanais. Dans une interview avec le général Yossi Langotsky, qui occupait le poste de conseiller du commandement de l'état-major dans le domaine de la lutte contre les tunnels. Il a affirmé que la menace relative aux tunnels du Hezbollah était véritable, rappelant qu'il avait été convoqué à deux reprises, l'année dernière de la part d'Eizenkot pour discuter de la menace en question.

En effet, Langotsky, tout comme plusieurs autres experts israéliens, ont évoqué la capacité du Hezbollah à construire des tunnels. Un fait remarqué par l'armée israélienne durant la guerre de 2006, comme une partie du système défensif du parti au Liban sud. Il a précisé que les faits ont confirmé l'implication de la Corée  du nord dans l'affaire. «Oui, le Hezbollah reçoit un immense soutien iranien, mais la Corée  du Nord a aidé le parti à construire une infrastructure militaire, illustrée dans un réseau de tunnels utilisés comme lieu de stockage d'arsenaux et de bases militaires», a-t-il ajouté.

Selon les propos de Langotsky, creuser des tunnels s'avère facile et constitue un moyen efficace qui assure à l'ennemi le facteur de la surprise. «Le Hezbollah réalise que nous ne sommes pas encore parvenus à des solutions efficaces dans le sud (Gaza). Ce fait  qui pousse le parti à nous défier  dans le nord, par ces tunnels », a-t-il estimé.

Et de conclure que l'armée israélienne adopte une  attitude sérieuse et ne néglige pas la possibilité que le Hezbollah ait creusé des tunnels dans le nord, tout comme la Corée du nord avait agi à l'égard de sa voisine, la Corée du sud.

La guerre décisive

Pour sa part, le site électronique Walla, a rempli le rôle  d'exposer la puissance israélienne et de confirmer la victoire décisive dans la prochaine guerre, face au Hezbollah. Une victoire pourtant déplorée il y a quelques  jours par le nouveau commandant de la zone militaire du nord, le général  Yoel Strick, ayant dressé une image sombre de la prochaine confrontation avec le Hezbollah. Walla rapporte les propos d'Eizenkot selon lesquels l'armée israélienne ne négligera durant la prochaine guerre la manœuvre terrestre avec le maximum d'effectifs et le plus rapidement possible. Un fait, selon lui, nécessaire  pour remporter une victoire décisive  dans la bataille.

Le site israélien a ajouté que le discours du commandant de l'état-major a été clair : «l'armée israélienne ne limitera pas son action dans les prochaines batailles aux offensives aériennes. Elle ne renoncera pas à la manœuvre terrestre.»

La longue journée libanaise dans les medias israéliens  illustre trois faits: une tentative israélienne de réduire l'impact  du rapport publié par le Contrôleur de l'État sur le front du nord, à la suite de l'échec face au front de Gaza. Une tentative de renforcer la dissuasion  face au Hezbollah, après le revers essuyé à Gaza. De fait, il serait difficile de maintenir la dissuasion en l'absence de renseignements  précis. Et si ces renseignements étaient  insuffisants dans la guerre de Gaza, que serait alors le cas lors d'une guerre contre le Liban.

Le troisième objectif de la journée était d'affirmer à la scène intérieure que le revers de 2014, ne signifie pas nécessairement un échec sur le front libanais. Un message rassurant aux Israéliens.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site

 

 

 

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