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Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition

Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition
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Les habitants de la localité de Awamieh en Arabie, surtout ceux du quartier archéologique Massoura, comptant 600 familles (2000 personnes), souffrent du danger de l'expulsion, après la menace lancée il y a quelques jours par les autorités saoudiennes.

Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition

Ces dernières ont commencé à détruire les foyers et les bâtiments situés dans le quartier archéologique, dont la superficie dépasse les 120 mille m2, sous le prétexte de bâtir un quartier comprenant 400 logis. Mais les citoyens affirment que ce qui a lieu ressemble à une expulsion forcée. Un fait prouvé par le recours des autorités à la coupure du courant électrique dans quelques rues, demandant aux habitants de signer les avis d'évacuation de leurs domiciles.

Les habitants affirment que les indemnisations offertes par les autorités locales aux familles étaient  insuffisantes à l'ombre de la conjoncture économique, surtout dans le contexte du monopole exercé par les autorités sur l'appropriation des terrains.

Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition

Selon les personnes interviewées, le projet entamé dans la région, et dont le cout atteint le un milliard  de Riyals, ne s'inscrit pas dans le cadre des revendications développementales nécessaires ni aux besoins de la localité. Ils expliquent que cette dernière éprouve plutôt le besoin d'hôpitaux et d'écoles. Ils se sont dit craindre que l'Etat ne confisque leurs terrains, comme ce fut le cas jadis.

Les autorités locales de la zone Est d'Arabie ne se soucient guère des objections émises par les habitants du quartier Massoura, contre la démolition de leurs demeures. Elles poursuivent les travaux quotidiennement. Un fait qui place les habitants dans une situation humanitaire délicate, surtout que 400 familles comptant plus de 2000 personnes sont lésées par les travaux en cours sur le terrain.

Dans le même contexte, les autorités ont coupé le courant électrique. Une mesure qui a poussé les responsables des mosquées d'Awamiah à réagir afin d'héberger les vieilles personnes et les malades. On rapporte de même que l'approvisionnement en eau a aussi été interdit dans le but d'obliger les familles à quitter les lieux.

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Toutefois, les souffrances des habitants de la localité ont laissé émerger l'image de la solidarité entre les citoyens de la région. Ainsi, plusieurs personnes ont annoncé leur disposition à héberger les familles déplacées dans leurs propres habitations. Ces derniers jours, des campagnes de bénévolat ont été lancée, dans une tentative d'offrir les soins et les secours à des centaines de personnes lésées. Les annexes de plusieurs mosquées d'Awamia ont été transformées en pièces d'hébergement à certaines familles ayant besoin d'électricité pour utiliser des engins médicaux ou ayant de petits enfants.

Face au mouvement civil visant à secourir les habitants du quartier Massoura, les autorités saoudiennes ont opté pour l'escalade. Elles ont installé des barrages militaires pour interdire le passage des citernes d'eau à Awamia. Elles ont de même annulé la commission de soutien des déplacés et imposé des sanctions contre l'association caritative d'Awamia, comme ont affirmé des sources civiles.

Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition

En outre, le bureau de presse de l'association caritative en question a publié un communiqué, dans lequel on affirme que selon les directives officielles, on a annulé la commission du soutien des familles endommagées. Et de ce fait, la cessation de la campagne de collecte de dons, réservés aux déplacés du quartier Massoura.

Des experts indiquent que la démolition des habitations du quartier Massoura s'inscrit dans le cadre de la punition collective adoptée par les autorités saoudiennes contre les fils de la localité d'Awamia. De fait, ce n'est pas la première fois que les autorités suivent une telle politique. Elles avaient interdit l'utilisation des machines ATM pour plusieurs mois, sous le prétexte du cambriolage.

De même, ce n'est pas la première fois que les autorités saoudiennes détruisent les sites archéologiques  de la région de Qatif. Elles avaient détruit la forteresse de Qatif, bâtie en 831. C'était un édifice  archéologique situé sur une colline, construit par les Sassanides dans le XIIIe siècle.

Le village natal du cheikh Nimr risque la démolition

Cheikh Jaafar el-Rebh a exhorté les responsables à trouver des solutions sérieuses et rapides à la crise de logement, provoquée par le projet de la destruction du quartier Massoura et de son entourage. Il a rappelé que le quartier en question hébergeait des dizaines de familles qui souffrent désormais de déplacement forcé.

Il a appelé, durant le prêche de vendredi dans la mosquée d’Awamia, les responsables de l'Etat à léguer le quartier des Universitaires aux familles lésées tout en couvrant le cout de la construction des habitations dans ce quartier, et à préserver les bâtisses archéologiques de Massoura.

Rappelant que ce village constituait une partie de la patrie et un témoin sur son ancienne civilisation, il a appelé à le transformer en réserve  archéologique sous protection, tout comme plusieurs sites dirigés par le comité de l'archéologie et du tourisme en Arabie.

Source: Alahednews, traduit par l'équipe du site

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