Brésil: nouvelles accusations de corruption contre le président du Sénat
De nouvelles accusations de corruption ont été portées lundi par le parquet brésilien contre le président du Sénat, dans le cadre du méga-scandale autour de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
C'est le chapitre le plus récent d'une série d'accusations de corruption qui menacent de déstabiliser le président conservateur du Brésil, Michel Temer, alors qu'il cherche à redresser la plus grande économie d'Amérique latine.
Le président du Sénat, Renan Calheiros, 61 ans, troisième personnage de l'Etat dans la ligne de succession présidentielle, est déjà jugé pour détournements de fonds dans une affaire qui a failli lui coûter son poste la semaine dernière.
Lundi, les procureurs de l'Etat ont annoncé le soupçonner, ainsi qu'un autre parlementaire, d'avoir reçu des pots-de-vin de quelque 242.000 dollars de la société de construction Serveng en l'échange de l'obtention de contrats.
Indéboulonnable cacique de la vie politique brésilienne, élu sénateur pour la première fois en 1994 et considéré comme l'allié le plus puissant de Michel Temer, Calheiros a nié toutes les accusations dans un communiqué.
Tous deux ont dirigé la procédure controversée de destitution, achevée fin août, de la présidente de gauche Dilma Rousseff, dont Temer était le vice-président.
La Cour suprême du Brésil a décidé la semaine dernière qu'elle jugerait Calheiros pour détournements de fonds publics dans l'une des douze procédures pénales le visant pour des faits présumés de corruption.
Temer lui-même a été forcé samedi de rejeter des accusations l'impliquant dans le scandale Petrobras.
Il a nié avoir demandé à l'entreprise de BPT Odebrecht - au cœur du scandale Petrobras - près de 3 millions de dollars pour des campagnes de membres de son parti PMDB.
Source : agences
//