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Estimations israéliennes …et la reconnaissance tacite du pouvoir dissuasif du Hezbollah

Estimations israéliennes …et la reconnaissance tacite du pouvoir dissuasif du Hezbollah
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Les déclarations faites par un haut officier de l’armée israélienne n’étaient pas de simples réponses aux questions posées par les journalistes du site israélien. Les perspectives de la prochaine guerre, la disponibilité israélienne, et les nombreux obstacles que rencontrera le Hezbollah. Toutes ses déclarations étaient des messages camouflés envoyés aux peuples libanais et arabes. Le fait que l'interview a été exclusivement donnée au site israélien en langue arabe renforce cette impression.

Estimations israéliennes …et la reconnaissance tacite du pouvoir dissuasif du Hezbollah

En gros l’officier a prévu, que la guerre n’aura pas lieu, mais il a également affirmé «que la frontière avec le Liban est vulnérable à l'éclatement de la guerre». Il a expliqué ce paradoxe en disant « le calme soupçonneux, à la frontière peut se transformer rapidement en une grande confrontation. Il suffit que le Hezbollah décide de mener un acte hostile suivi d'une forte réaction israélienne».

Autrement dit, la transition de la situation normale vers l’état de guerre est très rapide, il suffit que l’entité décide de dépasser certaines lignes rouges, et que le Hezbollah réponde, suivie par une réaction israélienne, cela conduira alors à l’éclatement d’une large confrontation.

La différence entre ces deux estimations, c’est que dans la première, l'officier tente de porter le Hezbollah responsable de toute détérioration vers la confrontation. Pourtant les déclarations des responsables israéliens y compris cet agent affirment, dans toutes les occasions, que le Hezbollah est occupé et épuisé dans la bataille en Syrie contre les groupes takfiri et n'a aucun intérêt d'ouvrir une confrontation avec l’entité sioniste.

Cette insistance signifie, que l'ennemi voudrait porter la responsabilité au Hezbollah même si c’est lui qui mène l’attaque en premier, comme ce qui s’est passé au cours des dernières années, lorsque le Hezbollah répondait aux attaques de manière bien mesurée.

Cependant l’officier a également déclaré que «le calme permet aux deux parties d'améliorer leur préparatifs à la prochaine guerre ». Dans ce cadre, il convient de préciser que l’entité sioniste se prépare à exploiter les situations syrienne et régionale pour mener l'attaque, alors que le Hezbollah se prépare à la riposte, la dissuasion et la défense, et dans ce domaine le Hezbollah a prouvé sa capacité et sa performance.

Quant à l'exclusion de la guerre malgré la possibilité de son déclenchement à tout moment, il est possible de comprendre que :

L’officier israélien voulait noter «qu’aucun des deux partis, ne prévoit de commencer la guerre dans la période actuelle, vu qu'Israël n'a pas l'intention d'attaquer, et que le Hezbollah est préoccupé par la guerre en Syrie». La guerre se déclenche par la volonté de l’un des deux partis, en l’imposant à l’autre, alors que le calme, a besoin de  la volonté des deux parties, rien ne peut assurer que le scénario de la guerre est réel.

Toutefois, l'agent n'a pas exclu le déclenchement de la guerre en conformité avec le scénario, déjà supposé. Cette hypothèse est probable –avec son intention de porter le Hezbollah responsable de toute escalade- vu que tous les scénarios sont probables. Par ailleurs, en observant tous les résultats précédents et les nouvelles donnes régionales, l’idée que l’entité sioniste passe à l’acte devient moins probable.

L’une des observations les plus fiables dans ce sens, est les dix années qui se sont écoulées depuis la dernière guerre contre le Hezbollah, la guerre de 2006. Depuis cette date rien ne pouvait exclure qu’une nouvelle guerre se déclenche, rien ne pouvait assurer le calme  à la frontière, et tous les scenarios étaient probables. Plus encore le scénario d’une grande confrontation était fort probable à plusieurs occasions… Cependant, la guerre n'a pas éclaté.

Bien évidement il y avait des raisons importantes, qui empêchaient le déclenchement d’une nouvelle confrontation. La raison principale fut le coût élevé et les résultats incertains de toute nouvelle confrontation, ces deux normes hantaient les responsables israéliens qui ont clairement compris que toute guerre serait trop coûteuse avec une utilité bien limitée, et cela fut grâce au développement croissant des capacités du Hezbollah.

En résumé, les messages envoyés par l’officier à travers le site israélien en langue arabe, impliquent une reconnaissance tacite du pouvoir dissuasif du Hezbollah et sa présence retentissante dans la conscience des chefs israéliens. Que ce soit par l’exclusion de l’éclatement d’une prochaine guerre ou par la soi-disant préoccupation du Hezbollah en Syrie, l’officier n’a pas pu rassurer son public ni menacer le public arabe. Ces déclarations ont bien mis les points sur la capacité de la résistance qui empêche les israéliens de mener un acte mal calculé qui lui coutera très cher.

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

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