Poutine : l’Occident pratique la censure mais accuse la Russie de l’exercer

Le président russe Vladimir Poutine a souligné jeudi, dans son 13e message annuel à l’Assemblée fédérale (Parlement), que l’Occident qui accuse la Russie de pratiquer la censure, l’exerce lui-même.

Selon Vladimir Poutine, ceux qui se croient plus avancés et plus intelligents doivent se comporter avec respect envers les autres.

«Je crois que répondre par l'agressivité est inadmissible. Dans le domaine de la culture, de la politique, dans les médias et lors des débats économiques, personne ne peut interdire à quiconque d'exprimer ouvertement sa position», a-t-il indiqué.

Et d’affirmer : «La Russie ne cherche pas d'ennemis et n’en a jamais cherchés, mais elle n’accepte pas la pression, et elle construira son destin en toute indépendance».

«Les pays occidentaux reprochent à la Russie de pratiquer la censure, mais maintenant ils s'y exercent eux-mêmes», a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans son discours.

Il a également souligné que la Russie se prononçait contre tout monopole, «s'il s'agit de prétentions à un caractère particulier ou de tentatives de soumettre le commerce international aux besoins de certains pays ou de limiter la liberté de parole et introduire la censure dans l'espace informatique global».

Déplorant que «les leçons de la guerre froide ont été vaines», le président russe Vladimir Poutine a dénoncé l’état actuel du dialogue international, avant d’ajouter que la Russie était prête à participer à la création d’un système stable des relations internationales du XXIe siècle.

«Nous sommes déterminés à dialoguer sur un pied d'égalité, à établir des principes de justice et de respect mutuel dans les relations internationales. Nous sommes prêts à une discussion sérieuse au sujet de la création d'un système stable des relations internationales du XXIe siècle. Malheureusement, à cet égard, les décennies écoulées depuis la fin de la guerre froide ont été vaines», a-t-il signalé.

Poutine trouve possible le dialogue avec les États de l'Union européenne, «parmi lesquels une ligne politique et économique indépendante est de plus en plus demandée. Les résultats des élections en témoignent».

Le chef d'État russe a ajouté que la Russie est prête à coopérer avec la nouvelle administration des États-Unis : «Il importe d'entamer un dialogue d'égal à égal. La Russie compte sur la coopération avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Nous portons une responsabilité commune pour la sécurité mondiale».

Mais le président russe a tenu «à souligner que les tentatives de briser la parité stratégique sont extrêmement dangereuses et peuvent conduire à une catastrophe globale. Et nous ne devons pas l'oublier même pour un seul instant».

Source : Sputnik et rédaction