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François Fillon champion de la droite pour la présidentielle

François Fillon champion de la droite pour la présidentielle
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Le conservateur François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, a triomphé dimanche soir à la primaire de la droite française pour la présidentielle de 2017 prenant une sérieuse option dans la course à l'Elysée.

François Fillon champion de la droite pour la présidentielle

Avec une gauche au pouvoir en miettes, cet homme de 62 ans, qui se targue d'incarner «les valeurs françaises», pourrait affronter au second tour de la présidentielle en mai la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, qu'il devancerait au 1er tour, et l'emporterait largement au second, selon un sondage Harris Interactive diffusé dimanche.

«C’est une victoire de fond, bâtie sur des convictions (...) Ma démarche a été comprise, la France ne supporte pas son décrochage, la France veut la vérité et la France veut des actes», a déclaré François Fillon depuis son quartier général.

Le nouvel homme fort de la droite a remercié ceux qui «ont trouvé en (lui) les valeurs françaises» et donné «rendez-vous à tous ceux qui ont dans le cœur la fierté d'être Français».

«La gauche, c’est l’échec. L’extrême droite, c’est la faillite», a-t-il dit. Marine Le Pen, elle, voit comme un «très bon candidat» celui qu'elle qualifie de «porte-parole de ce que l'UE a produit de pire en terme d'idéologie».

Selon des résultats sur plus de 8.000 des 10.228 bureaux de vote, cet homme austère à la mise classique a balayé le second tour de la primaire avec 67,4% des voix contre 32,6% pour l'ex-Premier ministre Alain Juppé, 71 ans.

Les résultats définitifs devaient être connus après 22H00 GMT.

Le perdant a apporté son soutien à son rival pour la présidentielle, tout en plaidant pour une «France apaisée et réconciliée». Alain Juppé qui fait campagne sur une ligne plus modérée, plaidait pour des «réformes profondes» mais «sans brutalité».

Conservateur sur les questions de société, ardent défenseur des valeurs familiales et de l'autorité de l'Etat, M. Fillon, est un catholique assumé. Celui qui n'a jamais caché son admiration pour la dame de fer britannique Margaret Thatcher veut «désétatiser» la France.

Les électeurs se sont pressés dès le petit matin pour le second tour de cette primaire inédite à droite, qui a mobilisé bien au-delà des rangs de la droite et du centre. Au premier tour, comme au second tour, plus de 4 millions d'électeurs se sont déplacés.

Changement de logiciel

A la surprise générale, François Fillon était arrivé largement en tête au premier tour. Il avait depuis engrangé de nombreux soutiens, dont celui de Nicolas Sarkozy et de la majorité de ses troupes.

Largement distancé, Alain Juppé s'était montré offensif entre les deux tours, dénonçant notamment sa promesse «impossible» de supprimer un demi-million de postes de fonctionnaires en cinq ans. Il avait aussi taclé son profil «traditionnaliste».

François Fillon s'est engagé à ne pas revenir sur le droit à l'avortement mais a émis des réserves personnelles sur le sujet compte tenu de sa foi. Il bénéficie du soutien des opposants au mariage gay. Une ancienne «égérie» de ce mouvement d'opposition, Frigide Barjot, était d'ailleurs présente à son QG pour saluer sa victoire dimanche.

Son projet «radical» a largement convaincu : «il faut un changement complet de logiciel», a-t-il plaidé le vainqueur dimanche soir en promettant une «renaissance» sous les vivats de ses partisans.

Selon le politologue Jean-Yves Camus, son programme devrait néanmoins «bouger un petit peu pour être plus rassembleur, moins clivant, notamment sur les aspects socio-économiques».

Le champion de la droite désigné, la gauche est loin d'être en ordre de bataille. Le parti socialiste prévoit une primaire en janvier, mais reste suspendu à la décision du président François Hollande de se représenter ou pas.

Ce dernier, au tréfond de l'impopularité dans l'opinion, est aussi contesté en interne. Le Premier ministre Manuel Valls se verrait bien porter les couleurs de la gauche à la présidentielle: pour la première fois, il n'a ouvertement pas exclu dans un entretien publié dimanche d'être candidat pour «casser (une) mécanique» conduisant, selon lui, la gauche à la défaite.

Source : AFP

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