Huit fonctionnaires impliqués dans l’affaire de l’ex-ministre de l’Economie

Le cas de l’ancien ministre russe du Développement économique, Alexeï Oulioukaïev, accusé de corruption et d’extorsion, pourrait impliquer jusqu'à huit fonctionnaires.

Huit fonctionnaires russes seraient impliqués dans le scandale de corruption mettant en cause l'ancien ministre russe du Développement économique, Alexeï Oulioukaïev, a déclaré à l’agence russe RIA Novosti une source au sein de la justice.

«Il est très probable que dans un proche avenir différents fonctionnaires seront impliqués dans cette affaire criminelle. Pareilles opérations criminelles ne sont pas faites en solo. À ce jour, nous parlons de la participation d'au moins huit nouvelles personnes», a déclaré la source.

Rappelons que le Comité d'enquête de Russie a annoncé, dans la nuit de lundi à mardi, l'arrestation du ministre du Développement économique, Alexeï Oulioukaïev, qui a été par la suite accusé de corruption.

Le tribunal a placé le ministre en résidence surveillée jusqu'au 15 janvier prochain.

Selon le communiqué du Comité, le ministre aurait reçu lundi deux millions de dollars en échange de son approbation de l'acquisition, en octobre dernier, par le géant pétrolier russe Rosneft, de 50 % de la société étatique Bachneft.

M. Oulioukaïev risque une peine de huit à quinze ans de prison.

Le monde politique russe réagit

L’arrestation du ministre russe du Développement économique Alexeï Oulioukaïev a eu l’effet d’un coup de tonnerre pour la Russie. Quelle réaction les politiques russes donnent-ils?

Le porte-parole du président Dmitri Peskov a indiqué que Vladimir Poutine avait été informé de l'opération contre le ministre de l'Économie Alekseï Oulioukaïev dès le début de l'investigation.

«Mais je tiens à répéter que les accusations sont très graves. Seul un tribunal peut prononcer un verdict sur le bien-fondé de ces accusations», a déclaré M. Peskov.

Selon le service de presse du premier ministre Dmitri Medvedev, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d'une enquête approfondie à cet égard.

De son côté, l'ex-procureure de Crimée Natalia Poklonskaya a dénoncé la corruption sur sa page Facebook. «La détention d'un haut-fonctionnaire de plus haut rang confirme une fois de plus la position de l'État: il y a pas d'intouchables en Russie. Ceux qui commettent un acte criminel doivent comprendre que tôt ou tard, la vérité éclatera», a-t-elle écrit.

Toutefois, le président adjoint de la Banque centrale russe Sergueï Chvetsov a qualifié les accusations «d'absurde»: «Je le respecte beaucoup. Il serait le dernier à être soupçonné de quelque chose comme ça. Ce qui est écrit dans la presse me semble absurde. Or, rien n'est clair».

Source: agences et rédaction