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Avec tous leurs crimes… Comment les colonisateurs sont-ils devenus des amis ?

Avec tous leurs crimes… Comment les colonisateurs sont-ils devenus des amis ?
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Par Akil Cheikh Hussein

Allant des derniers jours d’octobre jusqu’aux premiers jours de novembre, ces derniers jours, nous ont rappelés des événements historiques ayant trait aux grandes causes de la nation Arabe. On ne peut que s’arrêter devant les plus importants parmi ces événements.

Avec tous leurs crimes… Comment les colonisateurs sont-ils devenus des amis ?

- La lettre envoyée le 2 novembre 1917 par le ministre britannique des affaires étrangères, Arthur James Balfour, à Lionel Rothschild, l’un des plus grands  fortunés sionistes de l’époque. Il lui a promis dans cette lettre le soutien de son pays à l’idée d’établir en Palestine un foyer national pour les juifs. Effectivement, les Britanniques ont contribué activement, en coopérant avec d’autres pays occidentaux, et en profitant de la complicité de plusieurs gouvernements arabes, à la création de l’entité sioniste en 1948. Cette entreprise n’a pas pu se réaliser que conjointement à la destruction de centaines de villes et de villages palestiniens, au meurtre de centaines de milliers de Palestiniens et à l’exode d’un nombre équivalent vers les pays voisins. L’entité sioniste continue de pratiquer, jusqu’à aujourd’hui, son agression sous des formes variées contre les Palestiniens et les Arabes. Et elle le fait, cette fois, avec le soutien, cette fois direct, de la part de régimes arabes comme, à leur tête le régime saoudien ainsi que d’autres régimes golfiques et non-golfiques.

- Le lancement de la guerre de libération de l’Algérie au début de Novembre  1945. La France avait commencé à occuper militairement, à coloniser et à piller l’Algérie depuis 1830, et ce après des siècles durant lesquels l’Algérie et les autres régions de l’Afrique du Nord furent des modèles de prospérité économique et culturelle. Même dépourvus d’armes et d’autres moyens (les fusils dont disposaient les insurgés algériens furent au nombre de 400 dont certains étaient fabriqués au XVI s.), les Algériens ont opposé à l’occupation une résistance farouche. Mais les occupants français ont investi la totalité de leur haine dans la répression des manifestations et des insurrections des Algériens. Lors des protestations du 8 mai 1945, plus de soixante-dix mille Algériens furent massacrés.

Les Français n’ont hésité à utiliser toutes les formes d’oppression, y compris les massacres collectifs auxquels s’ajoutaient les humiliations et les atteintes portées à l’honneur des femmes algériennes. Inoubliable également le fait qu’avec les Israéliens, les Français ont procédé à des centaines d’essais nucléaires dans le désert algérien. Des villageois algériens ont été attachés et enchaînés pour servir de cobayes pendant ces essais.Pourtant, tous ces agissements n’ont pas empêché la défaite de la France et la réalisation, en 1962, du rêve du peuple algérien épris d’indépendance et de liberté.

- Parmi les événements en question, on note également l’agression tripartite contre l’Egypte à partir du 19 octobre 1956. Menée par la France, l’Angleterre et l’entité sioniste, cette agression est intervenue comme riposte à la nationalisation du canal de Suez qui fut une mesure prise dans le cadre des politiques indépendantistes adoptées par l’Egypte dirigée alors par le président Jamal Abdel Nasser. Ces politiques avaient pour but d’améliorer la situation de l’Egypte sur tous les plans, de renforcer la tendance à consolider le projet unificateur panarabe et de mettre le tout au service de la libération de la Palestine et la résistance face aux plans colonialistes que les Saoudiens et leurs semblables tenaient, comme ils le font aujourd’hui, à servir par tous les moyens.

Certes, les politiques d’agression françaises, britanniques et israéliennes, politiques auxquelles s’ajoutent, dès la fin de la seconde guerre mondiale, celles des Etats-Unis. Il suffit de signaler l’invasion étasunienne de l’Irak qui a causé la mort de plus d’un million d’Irakiens, et ce sans parler des autres dégâts subis, à court et à long terme, par l’Irak et l’ensemble de la région arabe et islamique.

La grande question qui se pose maintenant avec urgence est de savoir pourquoi a eu lieu cette volte-face arabe quant aux positions vis-à-vis des puissances colonialistes responsables de toutes ces calamités qui frappent le monde arabe, non seulement depuis le misérable «Printemps arabe», mais aussi depuis plusieurs décennies. Le coup porté à la Palestine et à l’ensemble de la nation arabe et islamique par Abdulaziz Ibn Saoud, le fondateur du Royaume Saoudien, lorsqu’il a promis aux Britanniques d’octroyer la Palestine aux «pauvres Juifs », n’est-il pas beaucoup plus douloureux que celui d’Arthur James Balfour ? Ce même Abdulaziz n’a-t-il pas mis le pétrole de la péninsule arabe, ses terres et ses richesses au service des projets hégémoniques israélo-étasunien depuis le pacte du Quincy qu’il a conclu avec le président étasunien Franklin Roosevelt en 1945 ?

Que les Saoudiens et leurs semblables acceptent de se conduire comme instrument au service des plans hégémoniques, en échange de la protection de leurs trônes, n’est en rien étrange. Ce qui est étrange est qu’une partie de la rue arabe a oublié, ou a fait semblant d’oublier, l’insistance de la part des gouvernements occidentaux et de l’entité sioniste à nuire aux Arabes et aux Musulmans, et à tout faire pour les exterminer physiquement et moralement.

Une partie de la rue arabe a oublié tout cela et ne trouve aucun mal dans le fait de hisser des drapeaux français, britanniques et israéliens. Sans scrupule, elle pleure un personnage comme Shimon Pérès… Et ne s’interdit pas de se dresser contre les forces de libération et de résistance dans la région.      

Source : French.alahednews      

 

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