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L’Arabie Saoudite forme-t-elle une nouvelle alliance dans la région? Où en est l’Egypte?

L’Arabie Saoudite forme-t-elle une nouvelle alliance dans la région? Où en est l’Egypte?
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Par Hamza Khansa

Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a annoncé fermement dans son discours la veille du dixième jour de Muharram que la tension dans la région va crescendo, comparé aux mois derniers. Sayed Nasrallah a énuméré plusieurs faits politiques et militaires concernant le Yémen, la Syrie et l'Irak, pour appuyer son point de vue, se référant à des données et des preuves concrètes. A la base de cette énumération il est clair qu’un nuage orageux passera par la région. Les combats au Yémen et à Alep ont été suspendus par des trêves fragiles, en attendant la bataille de la libération de Mossoul afin d’assurer le transfert des mercenaires de «Daech» vers Deir ez-Zor et Raqqa à l'est de la Syrie.

L’Arabie Saoudite forme-t-elle une nouvelle alliance dans la région? Où en est l’Egypte?

Parallèlement, l’Arabie saoudite accélère le rythme de ses alliances dans le monde arabe et islamique, jouant dans l'intervalle de temps des élections présidentielles américaines. Cependant, la grande question, qui préoccupe les saoudiens c’est la position de l'Egypte vis-à-vis de ces nouvelles alliances, notamment après le désaccord ouvertement déclaré. Ce dernier malentendu entre le Caire et Riyad a dégénéré après le vote de l’Egypte au Conseil de sécurité, en faveur du projet Russe qui pouvait être dans l'intérêt du gouvernement syrien.

Aujourd'hui, on entend parler dans les couloirs du palais saoudien, des efforts visant à relancer l'alliance arabo-islamique dirigée par l'Arabie saoudite au début de l'offensive contre le Yémen. À l'époque, l'Arabie saoudite bénéficiait d’une couverture américaine, et du soutien de plusieurs pays arabo-musulmans, qui ont paru aussitôt inactifs. L’Arabie Saoudite tente de récupérer les principaux partis de l'alliance, même si cette dernière semble moins élargie que l’alliance précédente. L’Arabie Saoudite vise en priorité la Turquie et l'Egypte, en raison de l'influence de la Turquie sur la situation en Syrie notamment Alep, et en Irak à travers Mossoul, et l'Egypte car elle représente un allié clé de la région. L’Arabie a commencé à sentir la pression croissante exercée sur elle. Cette pression est conduite par le lobby des médias occidentaux - en particulier aux Etats-Unis - avec l’augmentation de l’atrocité des crimes commis par l’Arabie saoudite au Yémen.

Des sources proches du royaume saoudien diffusent des informations et des rapports sur les préparatifs du lancement d’une nouvelle alliance proche de celle menée par l'Arabie Saoudite. Ce nouveau groupe comprendra la Turquie en tant que partenaire stratégique des pays du Golfe persique sur les sujets clés comme la Syrie, l’Irak, et le Yémen. Ceci se voit clairement dans la conduite de Recep Tayyip Erdogan, qui semble avoir absorbé la tentative du coup d'Etat, accusant l'administration américaine d’être responsable de cette tentative. Erdogan bénéficie aujourd'hui de l'embarras américain, après la tentative de coup d'Etat, pour mettre en œuvre certains de ses souhaits, en particulier à l'égard de la bataille de Mossoul, et auparavant à travers son entrée à Jarablos syrien, redevenant ainsi un acteur clé dans la région.

Ces mêmes sources lisent dans la position égyptienne une étroite marge d'indépendance face à l'Arabie saoudite, ces derniers développements pourraient entraver la nouvelle tentative d’alliance saoudienne. Le chef du bureau de la sécurité nationale syrienne Ali Mamlouk a récemment visité l’Egypte, cette visite a été déclarée par les deux parties syrienne et égyptienne. Des sources proches ont déclaré que cette visite n’était pas la première mais la seule déclarée. De plus l’Egypte a voté au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la résolution Russe contrairement à la volonté de l'Arabie Saoudite. L’Egypte a également mené pour la première fois depuis les années soixante-dix, des exercices militaires conjointes avec la Russie, intitulés les «protecteurs de l'amitié 2016. Ce rapprochement russo-égyptien, a été couronné par des renseignements sur l'intention de l'Egypte d’acheter des drones russe "Ka-52" assignés à travailler sur les deux navires "Mistral", récemment achetés par l’Egypte. Et la signature d'un contrat pour la construction d’une centrale nucléaire dans la région égyptienne de Dabaa.

En revanche, l'Arabie saoudite a gelé la mise en œuvre de son engagement à fournir à l'Egypte 700 mille tonnes de carburant par mois. Mais cette position saoudienne ne provient pas uniquement de la colère de l’Arabie qui reste modérée jusqu'à présent, mais également du fait que l'Egypte ne ferra peut être pas partie, de la réunion de coopération saoudienne qui comprend les ministres des affaires étrangères des pays du Conseil du Golfe persique et le ministre turque. Cette réunion, a été décrite par les médias saoudiens proches de la famille régnante, comme «un atelier pour coordonner les positions et élaborer des plans pour faire face aux développements qui menacent la sécurité nationale arabe et régionale de Mossoul jusqu’au Yémen, après le partenariat turc avec les Saoudiens. L'Egypte est malheureusement absente de la réunion, bien qu’elle soit directement concernée par tous les évènements».

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

 

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