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L’armée israélienne réorganise ses rangs: deux candidats à la direction du front libanais

L’armée israélienne réorganise ses rangs: deux candidats à la direction du front libanais
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 13 années
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Une réunion est prévue aujourd’hui au siège du « ministère israélien de la défense » à Tel Aviv entre le ministre de la guerre Ehud Barak et le commandant du front nord, le général Gadi Eisenkot, en vue de convaincre ce dernier de rester dans l’armée après la nomination du général Yoav Galant à la direction de l’Etat-major. Eisenkot souhaitait avoir ce poste à la place de Galant. C’est pourquoi la question la plus importante est : est-ce qu’il va rester dans l’armée, ou bien présenter sa démission?

Dans les milieux politico-militaires israéliens, la discussion tourne autour des prévisions contradictoires du nouveau chef d’état-major en ce qui concerne le conseil qui dirigera l’armée au cours de son mandat. Certains indiquent que Galant prendra sa revanche et jouera du couteau pour découper les membres de ses adversaires lors de la bataille sur la direction de l’état-major, et notamment ceux qui ont eu un rôle, même silencieux, de nuire à sa réputation au travers de ce qui s’appelle « le document Galant ». Parmi eux figure évidemment Eisenkot. D’autres pensent le contraire et disent que Galant affichera un comportement responsable et essaiera au maximum de garder le plus grand nombre de ses concurrents en leur présentant des facilités et relever leur situation.
Dans tous les cas, la carotte que Galant peut offrir à Eisenkot, s’il décide de rester, est de le nommer  adjoint - chef de l’état-major. Il y a unanimité à considérer, en Israël, que l’adjoint-chef de l’état major actuel Benny Gantz, présentera sa démission pour n’avoir pas été désigné à la direction de l’état-major.
De même que le poste de la direction du front sud que Galant occupait sera vacant. Mais ce n’est pas le seul poste qui va l’être bientôt, les estimations indiquent que le président de la section des Renseignements militaires Amos Yedlin va présenter sa démission et quitter l’armée.
Ce qui signifie qu’il y a jusqu’à présent quatre postes qui seront vacants si nous prenons en compte l’absence ou le changement de poste d’Eisenkot. Certains pensent que Barak , qui avait déjà convaincu Galant de demeurer après lui avoir promis le poste de chef d’état-major, pourrait promettre la même chose à Eisenkot.
C’est pourquoi, et loin de tous les autres changements, il semble que le nouveau conseil de l’état-major de Galant sera complètement différent de celui d’Ashkenazi. Si Eisenkot ne reste pas dans l’armée et décide de se retirer, le poste d’adjoint - chef de l’état-major ira à l’actuel commandant de la région centre, Avi Mizrahi, ou au général Gadi Shemni qui occupe actuellement le poste d’attaché militaire à l’ambassade israélienne à Washington. Mizrahi et Shemni faisaient partie des cinq candidats à la direction de l’état-major. Des bruits ont couru que le général Mizrahi présentera sa démission de l’armée s’il n’obtient pas le poste d’adjoint-chef de l’état-major.
Que Eisenkot reste ou se retire, la direction du front nord ira au général Yaer Golan qui occupe actuellement la direction du front interne ou au général Tal Roussau qui dirige la section des opérations dans l’état-major. Chacun des deux hommes, au cas où ils n’obtiennent pas la direction du front nord, peuvent se contenter d’un cadeau compensatoire, qui est la direction du front sud qui sera vacante avec la nomination de Galant.
La direction du front nord a toujours été extrêmement sensible dans l’armée israélienne, et il est probable qu’elle le soit devenue plus qu’à tout autre moment, à cause du « Hezbollah ».
A la place de Amos Yadlin de la section des Renseignements, il semble que la balance penche plutôt du côté du colonel Aviv Koukhabi qui sera promu et introduit dans le conseil de l’état-major après avoir servi, jusqu’à présent, au commandement de la brigade des opérations. Dans ce contexte, non seulement les noms des généraux en service sont cités, mais également ceux qui ont abandonné le service, et parmi ces derniers, le général Moshé Tamir et le général Shamuel Zakaï.
La série de changements attendus dans l’armée suscite de l’inquiétude au sein des milieux sécuritaires et politiques israéliens, car elle s’accompagne également de vastes changements dans les directions du Mossad, du Shabak et de la police. C’est pourquoi les parties sécuritaires essaient de lancer des appels au calme pour le public malgré la difficulté des conditions environnantes, leur disant que la situation est sous contrôle.
A l’arrière-plan, comme l’a écrit le correspond militaire de Haaretz, Amoz Hariel, la question sécuritaire la plus importante plane: la possibilité d’une attaque israélienne contre l’Iran. Certains disent que Galant est moins modéré que les autres, et le fait que « Ashkenazi et le président du Mossad Meir Dagan appartiennent au pôle modéré parmi les preneurs de décision, a servi jusqu’à présent en tant que frein important pour empêcher l’attaque ». Il reste intéressant à savoir si Barak a posé la question et quelle fut la réponse de Galant à ce propos.
Décembre prochain, soit un mois avant le départ d’Ashkenazi, Dogan sera également remplacé. Si le remplaçant est également un des faucons sur la question de l’Iran, cela servira « d’indication pour connaître les intentions de l’équipe Netanyahu- Barak envers Téhéran ».

Source: Assafir
Traduction: Fadwa Nassar

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