«Israël» libère un journaliste palestinien qui avait fait une grève de la faim de 94 jours

Le journaliste palestinien Mohammad al-Qiq avait observé une grève de la faim pendant plus de trois mois pour protester contre sa détention sans procès et les mauvais traitements. Il a été libéré jeudi par les autorités d’occupation israéliennes.

M. Qiq a retrouvé sa famille dans son village natal de Doura, près d’al-Khalil (Hébron), dans le sud de la Cisjordanie occupée, après sa libération de prison dans le sud de l’entité sioniste.

«Cette victoire prouve que l'occupation est fragile (...) et elle s'ajoute aux nombreuses victoires que le peuple palestinien accomplira avec plus de résilience», a-t-il affirmé aux journalistes.

A ses proches, il a déclaré: «Cette victoire a été faite par vous tous. Vous avez manifesté, vous avez couvert et suivi les nouvelles (...) Cette victoire est une victoire commune car nous sommes restés unis».

M. Qiq avait été arrêté en novembre à son domicile à Ramallah, en Cisjordanie occupée, et placé en détention administrative, une mesure extrajudiciaire qui permet à «Israël» de détenir des suspects sans procès ni inculpation pour six mois renouvelables indéfiniment.

Il était accusé par la sécurité intérieure israélienne d'être membre actif de Hamas, mais le reporter de 34 ans de la chaîne de télévision saoudienne Al-Majd affirme, lui, ne se livrer qu'au journalisme.

Son cas avait été largement médiatisé et l'Onu avait exprimé sa préoccupation à son sujet.

Au terme d'un accord avec l’entité sioniste, le journaliste avait accepté de s'alimenter en février après 94 jours de grève de la faim qu'il avait entamée pour protester contre sa détention sans procès, ainsi que «la torture et les mauvais traitements qu'il a subis pendant son interrogatoire», selon Addameer, une organisation palestinienne de défense des prisonniers.

Source: agences et rédaction