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Quatre ans déjà et d’autres victoires à venir

Quatre ans déjà et d’autres victoires à venir
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Soraya Hélou

Le quatrième anniversaire de la victoire divine en juillet et août 2006 a revêtu cette année une coloration particulière. C’est en effet sous le signe d’un nouveau pas en direction de la confirmation de l’équation reconnue par la déclaration ministérielle
« armée, population, résistance » que la fête a été célébrée. Le discours de la victoire prononcé par sayed Hassan Nasrallah devant un gigantesque rassemblement populaire dans la banlieue sud a d’ailleurs été marqué par les événements de la journée à Adayssé qui ont vu une armée sans moyens affronter avec un courage extraordinaire l’armée israélienne et payer une fois de plus, le prix du sang.
Les images diffusées en boucle par les chaînes de télévision locales et arabes sont restées dans les esprits montrant à ceux qui en doutaient encore les intentions agressives de l’ennemi israélien. Sayed Nasrallah a consacré une partie de son discours à cet événement, révélant que l’attitude du Hezbollah de se tenir à l’écart est une décision bien étudiée. En réalité, c’est en quelque sorte un message d’apaisement qu’a voulu délivrer le Hezbollah en cette période délicate, où les tensions sont exacerbées. Il a ainsi montré que le parti respecte la résolution 1701 et ne cherche pas à riposter d’une manière qui aurait pu provoquer les critiques de ses détracteurs et leur fournir des prétextes pour l’accuser de vouloir entraîner le pays dans une guerre en riposte contre les sanctions internationales contre l’Iran etc.
Le Hezbollah a donc fait preuve de retenue et il a laissé la scène libre à l’armée, qui a montré une fois de plus son engagement à défendre le pays face à l’ennemi. Mais sayed Nasrallah a quand même affirmé d’un ton qui ne laisse pas la moindre place au doute que la main qui se portera contre l’armée sera coupée. Il a aussi évoqué l’état d’alerte dans lequel se trouve la résistance qui se tient prête à toutes les éventualités, rappelant qu’il a déjà développé ses moyens terrestres et navals, tout en précisant qu’il préfère rester dans le flou constructif au sujet des armes anti-aériennes.
Après les affrontements d’hier, il est donc devenu clair que la coordination est totale entre l’armée, la résistance et la population, selon le principe reconnu dans la déclaration ministérielle, qui donne sa légitimité à toute l’action de la résistance.
Sur le plan interne, le secrétaire général du Hezbollah a voulu donner une chance aux tentatives arabes de trouver des solutions pour protéger le Liban des complots ourdis contre lui, via l’acte d’accusation du TSL. Il a donc annoncé qu’il renonce à dévoiler les documents en sa possession qui discréditent le TSL, assurant que cette partie de son discours est prête, mais elle attendra pour être divulguée, deux semaines, deux mois, tout dépendra de la suite des événements. Par contre, il a annoncé qu’il compte dévoiler lundi des éléments déterminants qui lui permettent d’accuser "Israël" de l’assassinat du Premier ministre martyr Rafic Hariri. A ce sujet, il a relevé que pendant cinq ans, l’autre camp a lancé des accusations politiques, qui n’étaient fondées sur aucun élément concret. Par contre, il possède lui, des éléments qui lui permettent de lancer cette accusation, tout comme il évoquera une opération importante de la résistance à ce sujet.
Avec une grande subtilité, le sayed a donc réaffirmé les principes qui dictent son action et celle de la résistance, tout en respectant les efforts arabes et en se conformant au climat général tendant vers l’apaisement. Comme à l’accoutumée, il mesure à la perfection les équilibres régionaux et sait donner les doses nécessaires au bon moment, rappelant à tous les Libanais que lorsque que quelque chose se prépare sur le plan palestinien et régional, ceux qui veulent faire passer des accords en faveur d’"Israël" peuvent provoquer des troubles pour détourner l’attention arabe. Il a aussi insisté sur la vigilance de la résistance, demandant à la fin comment les Libanais pourraient-ils renoncer à elle après toutes les victoires qu’elle a remportées.
En somme, le sayed n’a pas caché le fait que la période reste trouble, mais qu’il faut donner une chance aux efforts arabes, suite au sommet tripartite de Beyrouth. Mais cela ne change en rien ni les capacités, ni la détermination, ni le rôle de la résistance. 

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