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Sayed Nasrallah: «Il est temps que le monde entier dénonce la réalité du régime despotique saoudien»

Sayed Nasrallah: «Il est temps que le monde entier dénonce la réalité du régime despotique saoudien»
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Lors d'une cérémonie funèbre à la mémoire du cheikh éminent  Mohammad Khatoun, décédé la semaine dernière, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah s'est exprimé par vidéoconférence devant des centaines de participants réunis à Beyrouth.

Dans ce qui suit les idées principales de son discours:

"Que la paix de Dieu soit sur vous. En cette triste occasion, celle de la mort du cher frère Mohammad Khatoun, je réitère mes condoléances pour les proches et partisans du cheikh, et je présente aussi mes condoléances à la famille du cheikh saoudien Nimr Baqer Nimr, à la nation islamique, à l'école religieuse de Qom, et à toutes les personnes concernées, pour le martyre du cheikh Nimr.Sayed Nasrallah: «Il est temps que le monde entier dénonce la réalité du régime despotique saoudien»

De retour à mon frère cheikh Khatoun. Je le connais depuis 1979. Nous étions très jeunes à l'époque. Nous nous sommes rencontrés à l'école religieuse de la ville sainte de Najaf. Dieu nous a gratifiés par la connaissance du grand professeur, le maitre des martyrs de la résistance, Sayed Abbas Moussaoui. Parmi le groupe que nous formait, certains sont décédés. Le reste attend son tour. Nous étions non seulement des camarades de classe, mais aussi des frères rapprochés. On se partageait la joie, la tristesse, la quiétude, la peur, le froid, le calme… nous sommes restés des compagnons jusqu'à sa mort.

Cheikh Khatoun était un homme pieux, persévérant. Il tenait à ne pas commettre des péchés. En 1978, le régime de Saddam Hussein a mené une campagne contre les étudiants de religion à Najaf. Cheikh Khatoun fut détenu par ce régime sous prétexte d'appartenir au parti Da'awa, ce qui ne fut pas le cas. Ensuite, cheikh Khatoun et le reste du groupe ont été libérés, et nous avons formé ensemble le noyau de l'école religieuse de l'imam attendu à Baalbeck, sous la direction de Sayed Abbas Moussaoui.

Au début de la genèse de la résistance islamique, et avec l'invasion israélienne du Liban, cheikh Khatoun fut parmi les premiers à avoir porté les armes et le treillis militaire pour défendre la patrie. Il était tout prêt au martyre. L'action militaire fut l'une des missions primordiales pour la poursuite de la résistance, mais le rôle des religieux fut aussi crucial pour inciter les jeunes à se rallier à la résistance, à l'ombre du désespoir général qui régnait. On nous taxait de fous, d'irrationnels, parce que nous formons un petit groupe qui voulait vaincre la plus forte armée de la région.  Ainsi, cheikh Khatoun fut parmi les oulémas qui se sont déplacés d'un village à un autre pour convaincre les gens en la force et l'efficacité d'un choix pareil. Il a assumé d'importantes responsabilités dans les rangs de la résistance dans la Békaa, dans la Békaa de l'Ouest, au Nord et dernièrement, dans ses derniers jours, il a préféré jouer ce rôle à nouveau, aux côtés des gens, dans les mosquées.

Il était la voix de l'unité islamique, de la raison, et il était connu pour sa modestie, sa bonté, sa pureté, son amour pour autrui, sa sincérité. Il était une personne simple, sans complications. On lui adressait simplement la parole. Il était un esclave de Dieu, soucieux du jour où il se tenait entre les mains de Dieu. Il fréquentait tous les endroits où il devait assumer une responsabilité quelconque, sans tenir compte des dangers sécuritaires.

Il était un homme béni, et son influence était grandiose parmi les gens qui le connaissaient.  Professeur et prêcheur pendant de longues années, il a passé sa vie au service de cette voie.

Par la grâce de cette première génération de la résistance, nous pouvons dire que cette résistance a été bâtie sur les piliers de la piété, et pour cette raison, elle a survécu à ce jour. Les fils de cette première génération ne cherchaient rien des ruines de cette vie. Ils ont consacré leur vie pour obtenir la satisfaction de Dieu. Les générations suivantes ont poursuivi ce chemin, les martyrs en sont la preuve tangible.

Les fils et petit-fils de cette première génération assument aujourd'hui la responsabilité d'avorter le projet maléfique américain reservé pour la région. Toutes les rumeurs contre nous visent à entamer le moral de la résistance, pourtant notre voie continue de progresser grâce au sang des martyrs et aux paroles éternelles des oulémas tels que cheikh Mohammad Khatoun. Cette voie va se poursuivre, et personne ne pourra porter atteinte à la résistance du Liban, comme l'affirmait Sayed Abbas Moussaoui.

Personne ne pourra ébranler la volonté de la résistance sur la voie du sacrifice sur le sentier de Dieu.

Au Liban, des éminents oulémas ont eu la chance de se déplacer d'une tribune à une autre, sans qu'ils ne soient atteints des mains fatales des ennemis.

Mais dans certaines régions, ce n'est pas le cas. Comme dans la péninsule arabe, où un Etat a été mis en place, et faussement nommé l'Arabie Saoudite. On a attribué le nom d'une famille à la terre des deux saintes mosquées, à la terre de l'islam, du prophète, et des combattants d'Ohod et de Badr. Ce royaume a été instauré par le soutien britannique dans le cadre du projet colonial britannique. Ce royaume est né sur les ruines et le sang des peuples autochtones. Dans cet endroit, pas de place à la critique, à la protestation, à la discussion. Pour cette raison, on assiste aujourd'hui à un événement grandiose, qu'on ne peut prendre à la légère: l'exécution d'un éminent ouléma cheikh Nimr Baqer Nimr.

Ils ont commis une grande erreur en commettant ce crime. Et s'ils pensent que cet acte passera inaperçu, ils ont fortement tort.

Cheikh Nimr a été exécuté parmi d'autres terroristes. Quelle est son accusation? A-t-il porté les armes? A-t-il appelé au port d'armes? A-t-il formé un groupe terroriste? Tout son trajet était pacifique. Plusieurs d'autres oulémas sont condamnés à la prison ferme, pourtant ils insistent auprès de leurs partisans à la protestation pacifique.

La faute de cheikh Nimr est qu'il a clamé la vérité, et réclamait des réformes. Il était un homme brave, et exigeait les droits au peuple de la péninsule arabe. Il revendiquait les ressources qui reviennent à son peuple, et non au régime des Saoud. Le sang du cheikh Nimr va entacher la vie du régime jusqu'au jour du Jugement.

Les Américains oeuvraient pour pousser les chiites saoudiens à la scission, et il y a quelques années, les Américains ont fait clairement cette demande aux chiites, mais ces derniers ont voulu préserver l'unité de leur pays et ont rejeté cet appel.

La question qui se pose: pourquoi ils ont insisté à exécuter cheikh Nimr en cette période? Le roi saoudien pouvait au moins reporter son exécution. D'aucuns aspiraient dans la région à une quelconque rationalité de la part des Saoudiens, pour ouvrir des canaux de dialogue. Ainsi, la condamnation à la peine capitale de cheikh Nimr porte un message de la part du régime à la région entière: ce régime fait fi de toutes les positions internationales et de tous les sentiments arabes et musulmans. Pis encore, ce régime a refusé de remettre la dépouille du cheikh à sa famille.

Deuxième message: quiconque ose critiquer le régime saoudien sera voué à la mort. Soit vous vivez comme des moutons, soit vous mourrez comme tel.

A travers cette tuerie, l'Arabie Saoudite approfondit encore la division qui déchire la région, et met un terme à tout espoir de dialogue.

L'Arabie Saoudite a une fois de plus présenté au monde sa véritable face takfiriste, criminelle, destructrice, despotique. Tel est le cas de la guerre menée contre le Yémen. Après dix mois de guerre, le régime saoudien cherche à détruire le pays, à tuer son peuple, à l'expulser, juste parce qu'une partie s'oppose à ce régime.

J'ai l'impression que c'est l'esprit de la vengeance qui domine la volonté de la guerre au Yémen.

Des positions ont été prises hier suite à l'exécution. Des positions de la part de l'Iran, des oulémas sunnites et chiites. Je salue les positions des oulémas sunnites parce qu'elles portent un coup au projet saoudien, visant à provoquer la division sunnite-chiite dans toute la région.

Nous appelons les chiites à la vigilance. Les Saoud ont tué cheikh Nimr, et il n'est pas permis d'en accuser les sunnites. Provoquer une guerre confessionnelle rend un grand service au régime saoudien. Tout jeune chiite doit être avisé de ne pas être entrainé dans la provocation de cette guerre, en adoptant des positions qui servent les intérêts des meurtriers.

Un mot à dire au monde entier: n'est-il pas temps au monde de dire la vérité prononcée par cheikh Nimr, en face de ce despote  qui détruit le monde islamique?  N'est-il pas temps de dire que l'esprit takfiriste et wahhabite émane de ce régime saoudien? Les livres utilisés par Daech sont les mêmes adoptés par les Saoud? Ils proviennent de la même école religieuse. Il est temps de dire que les groupes takfiristes sont les outils de ce régime des Saoud. Ils sont complices dans tout le sang qui coule à travers le monde arabo-islamique.

Il est temps de dire que le peuple vivant dans la péninsule arabe est un peuple opprimé, dont les richesses sont volées et dilapidées par les Saoud. Il est temps que le monde classe le régime saoudien parmi les pays despotiques qui détruisent le monde et nuisent à notre région.

Les esclaves de cette vie basse et l'argent ne peuvent prononcer la vérité. La meilleure réplique à l'exécution de cheikh Nimr est de clamer haut et fort ce que ce martyr disait jour et nuit. Les Saoud ne peuvent tuer le monde entier. C'est l'époque de la vérité, et toute aspiration à lancer un dialogue avec ce régime est vaine.

Nous devons expliquer cette réalité à tous les gens, c'est le meilleur jihad actuel, parce qu'en échange, les Saoud vont lancer une guerre à tous les plans.

Au lendemain de mon discours de soutien au soulèvement de Bahrein les Saoudiens ont prétendu sur les pages de socialisation que mon fils est mort dans une boite de nuit.

Regardez à quel point ils sont vils. Le sang qui coule injustement au Yémen, dans la péninsule arabe, et ailleurs, va esquisser les prémices de la fin de ce régime.

Enfin, la force du sang du martyr Samir Qintar impose aux Israéliens,  officiers et soldats, de continuer à se cacher dans leurs trous. Mais sachez que la riposte viendra, oui elle viendra sans aucun doute.

Et que la paix de Dieu soit sur vous.    

Source : French.alahednews

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