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Samir Kontar, un passionné de Palestine

Samir Kontar, un passionné de Palestine
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En 1985, a débuté la relation entre la mère du prisonnier palestinien Jaber Wichah, qui purgeait une peine de prison à perpétuité, avec le prisonnier martyr Samir Kontar, dans la prison sioniste de Nafha.

Hajjé Handouma suivait de près un dialogue entre un jeune homme qui demandait à une femme de ne plus venir lui rendre Samir Kontar, un passionné de Palestinevisite : Oum Jaber est intervenue, interrogeant Kontar sur la raison. Il lui répondit que c’était la mère d’un prisonnier libéré et qu’il ne voulait pas lui permettre d’endurer les visites davantage.

En ce moment, Oum Jaber Wichah a décidé d’adopter ce jeune homme, affirmant à la mère du prisonnier libéré  qu’elle le prenait en charge et se rendrait toujours auprès de lui.

15 ans plus tard, précisément en 1999, le fils d’Oum Jabr a été libéré dans le cadre d’un échange de détenus. Samir a demandé à la mère du prisonnier libéré de cesser ses visites. Mais elle a fermement refusé et s’est rendu auprès de lui à quatre reprises avant d’être interdite par les forces de l’occupation. Elle a alors porté plainte devant les tribunaux israéliens et a réussi  à obtenir des permis de visites, avant d’être interdite de nouveau.

Oum Jabr qui a versé de chaudes larmes au moment du martyre de Samir, a indiqué à notre correspondant qu’elle savait que la fin de Samir était le martyre, puisque cet homme était déterminé dans ses prises de position. «Son martyre a été une calamité pour moi et pour ceux qui l’ont connu. Mais Dieu merci pour tout. C’était un militant ayant donné la vie à la libération de la Palestine depuis son tendre âge».

Oum Jabr a raconté avoir rêvé de Samir trois jours avant son martyre. Elle est restée inquiète jusqu’au moment où elle en a été informé.

La vieille femme qui habite dans le camp de Boureij, au centre de Gaza, a ouvert la porte de sa maison pour recevoir les condoléances  et les félicitations pour le martyre de son fils par adoption . Elle se souvient de ses plusieurs visites à Samir dans sa prison. Elle le trouvait toujours rasé de près, la tête haute, comme s’il était un étudiant à l’université, doté d’un haut moral.

«Nous parlions de mes quatre fils emprisonnés dans différentes prisons. Il me demandait de ne plus le visiter pour m’épargner l’effort. Je lui disais qu’il suivait la même voie de mes fils, celui de l’honneur et de la dignité», a-t-elle expliqué. Elle évoque le moment de la libération de son fils, affirmant qu’elle aurait souhaité que ce soit Samir le libéré  avant son propre fils.

Sa vie en prison

Le prisonnier libéré Mahmoud el-Zek, est l’un de ceux qui ont rencontré Samir dans la prison. Il affirme à Al-Ahednews que Samir avait des relations fraternelles avec tous les détenus, de toutes les organisations palestiniennes. Selon ses propos, Samir avait passé outre toutes les considérations confessionnelles et régionales. C’était un militant palestinien, portant la nationalité libanaise. Et d’ajouter que Samir tenait à l’érudition, suivait de près les médias israéliens et lisait les journaux qu’il recevait.

En réponse à une question sur des situations délicates vécues en prison, Mahmoud el-Zek raconte ce qui suit : «En 1985 et avec la fin des négociations  autour de l’échange  des détenus menées par le Front populaire-la Direction générale, Israël a omis des objections contre les noms de 36 prisonniers. J’étais, ainsi que Samir parmi ces noms. Les négociations  menées par l’intermédiaire  du conseiller d’Autriche ont été bloquées durant un mois. Un compromis  a été convenu en fin de compte, selon lequel 18 militants ont été libérés, alors que le reste a été maintenu. Je fus parmi les libérés, contrairement à Samir. Il nous a fait ses adieux, le visage souriant. Il était certain que la liberté l’attendait un jour ou l’autre».

Parmi les milliers qui ont rendu hommage à Samir Kontar à Gaza, la peine a marqué l’attitude du Palestinien  Khamis Majdalaoui, qui portait toujours la photo de Samir lors des sit-in appelant à la libération  des prisonniers.

Majdalaoui est arrivé au siège de la Croix Rouge, portant la même photo. Il a indiqué que ce martyr a traversé la mer et la frontière en faveur de la Palestine, d’où l’hommage qui lui est rendu en portant sa photo. Un geste que doit faire tout Palestinien à l’égard  de ce militant qui a aimé la Palestine de tout son cœur.

En effet, les marches ont été organisées dans les différentes localités de la Palestine occupée, pour condamner le crime de l’assassinat de Kontar. On y a affirmé qu’il était le martyr glorieux de la patrie. Un martyr que la mort ne laissera pas disparaitre.

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

 

 

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