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Le soutien occidental au terrorisme, erreur ou stratégie préméditée?

Le soutien occidental au terrorisme, erreur ou stratégie préméditée?
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Par Akil Cheikh Hussein

Les attaques terroristes qui visent des pays occidentaux signifient-elles que l'axe de l'hégémonie a commis une erreur en créant le terrorisme et qu'il pourrait s'engager effectivement dans une guerre contre le terrorisme ? Les coups dans le dos infirment cette théorie.

Personne n'hésite à répéter la thèse selon laquelle c'est l'axe de l'hégémonie qui a créé le terrorisme, ce terrorisme qu'on appelle «islamique» ou takfiri. La plupart de ceux qui répètent cette thèse ajoutent que ce terrorisme s'est retourné contre ses créateurs.

9/11, la culpabilité de Bush

En même temps, tout le monde répète des thèses disant que les responsables occidentaux étaient au courant des frappes terroristes imminentes et qu'ils n'ont rien fait pour empêcher l'exécution des attentats. Le soutien occidental au terrorisme, erreur ou stratégie préméditée?Ce qui veut dire, en fin de compte, qu'ils sont -eux-mêmes- les véritables terroristes, ou des agents travaillant pour le compte des commanditaires du terrorisme? Et que les terroristes actifs sur le terrain ne sont que des simples instruments.

S'appuyant sur des documents probants, plusieurs observateurs soutiennent que Bush Junior n'était pas seulement au courant des attentats qui ont eu lieu le 11/9, mais il voulait en plus qu'ils aient lieu.

Mais pourquoi ? Car le point de départ du projet infernal que les Néoconservateurs voulaient mettre sur les rails passait par des milliers de morts et de blessés parmi les Américains.

Car ce grand nombre de morts et de blessés américains était le prétexte qui convenait pour l'action visant à atteindre l'objectif que fut l'invasion de l'Afghanistan et de l'Irak comme un premier pas vers la pacification du reste du monde et l'instauration de l'empire américain mondial.

Il n'y a donc plus lieu d'hésiter à conclure que c'est l'axe de l'hégémonie   qui a créé le phénomène terroriste et que la fonction du terrorisme ne se réduit pas à attaquer les opposants aux plans hégémoniques, mais passe également par le fait de s'en prendre à des objectifs «amis» pour les utiliser comme prétextes pour le lancement de guerres d'agression sous la couverture de la lutte contre les terroristes désignés comme coupables.

Le recours à ce genre de «pragmatisme» n'est pas étrange à l'axe de l'hégémonie dirigé par le «laid américain» et le Sioniste qui est encore plus laid. Ses racines s'étendent jusqu'aux cellules «Gladio» qui ont été créées par l'Otan après la fin de la seconde guerre mondiale dans le but de mener des actions terroristes dans les pays d'Occident pour en accuser l'Union soviétique.

Une analyse qui arrive à un pareil résultat, c'est-à-dire à une vision correcte et claire  du terrorisme tel qu'il est réellement et des véritables forces qui le fabriquent et l'utilisent, est très importante pour assurer l'efficacité du combat et la bonne marche de la lutte contre les projets hégémoniques.

Mais au lieu de partir d'une telle vision, on trouve, parmi les parties visées par le terrorisme, celles qui s'arrêtent aux limites de l'idée selon laquelle l'occident a seulement commis une erreur en créant le terrorisme et en ne prenant pas en considération le fait qu'il pourrait se retourner contre lui.

Des coups dans le dos

Cette dernière vision ouvre la porte grande ouverte à des paris comme la possibilité,  pour l'Occident, de corriger sa faute et de s'engager dans une guerre effective contre le terrorisme.

D'où, on comprend le remarquable intérêt donné par les Russes aux appels lancés aux Occidentaux pour former une «sérieuse» alliance internationale contre le terrorisme.

Et nous remarquons en même temps qu'un certain rapprochement a été réalisé entre Poutine et Hollande pour ce qui est de la coordination de la guerre «commune» contre le terrorisme.

Mais à supposer que d'autres pays occidentaux en arrivent à suivre l'exemple de la France, et que le rapprochement s'approfondira et conduira à former l'alliance recherchée…  qu'est ce qui garantira –puisque le terrorisme est l'unique carte sur laquelle l'Occident compte dans ses guerres actuelles- qu'une partie des coups qui seraient adressés au terrorisme ne se transforme en «coups dans le dos» qui vont dans le sens de permettre au terrorisme de faire davantage de gains ?

N'est-il pas significatif d'entre le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, faire, quelques moments après l'annonce du rapprochement Poutine/Hollande , des déclarations contredisant l'esprit et la lettre du rapprochement ayant pour but la liquidation du terrorisme ?

Dans ces déclarations accueillies  ici et là à bras ouverts, Fabius a ressassé la litanie du départ du président Assad tout en faisant un bien pire que le mal en faisant, comme s'il était le grand décideur dans la question syrienne, sa promesse généreuse sur la possibilité de permettre à l'armée syrienne de participer au combat contre Daech. A côté de qui ? L'Armée Syrienne Libre, les Kurdes, et des «forces arabes sunnites» (facile de deviner qu'il s'agit du Front an-Nosra et ses semblables !!!).

Dans les meilleurs cas, cette orientation qui mise  sur un rôle positif que pourrait jouer l'axe de l'hégémonie dans la lutte contre le terrorisme, peut réaliser des acquis petits ou grands. Mais de tels acquis sont dépourvus de valeur ou, en d'autres termes, sont des butins empoisonnés dans la mesure où ils permettent d'embellir l'image de l'Occident colonialiste et de ses alliés régionaux aux yeux des peuples de la région. Et ce à un moment où toute la force des peuples de la région vient de leur conviction ferme que l'axe de l'hégémonie ne se montre pacifique que pour louvoyer  ou pour asséner des coups dans le dos.

Source : Al-Ahednews

 

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